Tribunes GROUPE UNION POUR UN MOUVEMENT POPULAIRE Hausse d’impôts en vue La présentation des orientations budgétaires pour 2007 marque un temps fort de la vie publique parisienne. Elle est l’occasion de tirer un bilan de l’action de la majorité sortante. Elle est l’illustration la plus significative de l’exigence démocratique. Il n’y a pas en effet de plus grande responsabilité politique que la légitime justification des dépenses publiques. Les Parisiens étaient ainsi particulièrement fondés à attendre de la part du maire de Paris une exigence de vérité et d’efficacité, une vision et une prospective dynamique pour la capitale. Il n’a pas su y répondre, d’abord, par un mépris permanent de la vérité. Ce mépris a de quoi surprendre. Monsieur Delanoë avait en effet manifesté un certain goût pour la transparence en exigeant dès son élection un audit sur la santé financière de notre ville. La conclusion avait été suffisamment éloquente puisque le rapport du cabinet Andersen avait conclu je cite à « un état exceptionnel des finances de la Ville ». L’exigence de vérité est si forte qu’elle ne doit pas être envisagée à géométrie variable, pour les autres, lorsque cela arrange. Elle est une nécessité de chaque instant. Pour Améliorer vos déplacements et ceux de l’ensemble des Franciliens, vous le savez, nécessite de développer massivement les transports en commun de l’agglomération. A Paris, la politique de déplacements que nous soutenons depuis 2001 est audacieuse et innovante. En effet, la priorité donnée aux couloirs de bus, mais aussi à la marche et au vélo, rompt avec la logique du tout automobile qui a prévalu ces cinquante dernières années. Ces mesures s’accompagnent d’offres nouvelles comme le tramway des Maréchaux. Il s’agit certes d’un projet majeur mais qui en appelle bien d’autres dans et autour de Paris. Les 16IlàParisIltrimestriel décembre 2006 tout le monde. C’est la raison pour laquelle le groupe UMP a déposé une proposition de délibération en vue de la réalisation d’un audit général budgétaire et financier de la collectivité parisienne. Le mandat de Monsieur Delanoë est également marqué par une forte augmentation des droits de voirie, des taxes sur les terrasses et les étalages et des taxes de séjours pour les hôtels. Les projets qu’il développe sont coûteux et leurs bienfaits jusqu’à présent fortement limités, voire inexistants. C’est le cas pour le logement: Monsieur Delanoë s’obstine à préempter des immeubles occupés dans les arrondissements les plus chers de Paris, faisant fi du logement intermédiaire et dégageant ainsi extrêmement peu d’appartements disponibles pour loger les 103000 demandeurs non satisfaits. Mais plus grave encore, par ces opérations, la majorité rend notre ville dépendante de la spéculation immobilière. Que se passera-t-il, demain, si le marché se retourne ? Imposerontils alors une hausse massive des impôts locaux ? C’est le cas également pour les transports : selon l’observatoire des déplacements, transports en commun doivent en effet être démultipliés pour améliorer vos conditions de déplacements dans les métros et les RER, déjà saturés, mais aussi pour répondre à la demande grandissante. La rocade de métro en petite couronne, l’augmentation de l’offre de bus, le dédoublement de la ligne 13, les travaux d’amélioration des RER sont autant de chantiers à engager dès maintenant. C’est le seul moyen de vous garantir pour les années à venir votre droit à la mobilité. C’est aussi le seul moyen de rendre plus efficace et soutenable la politique de réduction de la place de la voiture à Paris. 80% des investissements parisiens ont été consacrés aux autobus alors que le nombre de voyageurs sur les lignes de bus a baissé entre 2004 et 2005 de plus de 5%. Cette logique est incompréhensible lorsqu’on songe que les quatre cinquièmes des voyageurs des transports en commun circulent en métro et en RER. La solidarité, que Monsieur Delanoë présente comme le « pilier central » de son action, demeurera un affichage électoral tant que Paris comptera plus de 100 000 sans emplois, une explosion du nombre de RMIstes et le taux de pauvreté le plus important en Ile-de-France après la Seine-Saint-Denis. Car c’est bien sa politique qui aboutit à la perte d’attractivité de l’espace parisien par les embouteillages de jour et de nuit, par l’asphyxie du commerce de proximité, par la montée inquiétante de la mono-activité, par le départ des sièges sociaux, par l’absence de projet tertiaire, par son incapacité à bâtir des pôles d’excellence, par son désintérêt total du monde de l’entreprise. Françoise de Panafieu, présidente du groupe GROUPE COMMUNISTE Un plan d’urgence pour le développement des transports publics De telles réalisations appellent d’importants efforts financiers. Les collectivités locales d’Ilede-France ne peuvent à elles seules y répondre. L’Etat doit y jouer un rôle majeur. Or aujourd’hui, le choix du gouvernement est de réduire de 40% sa participation aux transports publics pour le prochain contrat de projets. Paris et les collectivités territoriales d’Ile-de-France doivent donc se mobiliser pour obtenir de l’Etat les financements nécessaires. Sans eux, le centre de l’agglomération court à la paralysie. Jean Vuillermoz, président du groupe |