cipalité qui souhaite conserver sur son territoire des familles », estime Audry Jean-Marie, responsable des études socio-économiques à l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur). Plus d’égalité Les aides sociales parisiennes versées par le Centre d’action sociale de la Ville de Paris (CASVP) en faveur des familles parisiennes représentent une dépense annuelle de 64 millions d’euros. Dès 2002, la Mairie de Paris a mis en chantier une réforme de fond de ces aides pour les rendre plus équitables, plus simples, mieux adaptées aux réalités de la vie et des besoins des familles. Le premier changement a concerné les foyers monoparentaux, qui représentent 26% des foyers à Paris – un chiffre bien supérieur à la moyenne nationale – avec la création d’une aide au logement pour les plus modestes d’entre eux. Ainsi, depuis 2002, 5000 foyers bénéficient de cette allocation mensuelle d’un montant maximum de 122 euros. Depuis deux ans, ils peuvent aussi, dans certaines conditions, bénéficier d’une aide au départ en vacances dans les centres de l’association Renouveau Vacances. Plus globalement, la Mairie de Paris « a tenu compte de l’évolution sociologique de la ville, explique Gisèle Stievenard, adjointe au maire de Paris chargée de la solidarité et des affaires sociales. Les familles d’un ou deux enfants représentent plus de 80% du total des familles. Or, jusque-là, les aides étaient accordées aux seuls foyers ayant au moins trois enfants, sans condition de ressources. » à savoir La reconfiguration des aides aux familles versées par le CASVP s’est donc poursuivie tout au long de l’année 2005. Désormais ouverte aux familles de deux enfants, « Paris logement famille » a remplacé l’aide au logement des familles nombreuses et donne lieu, chaque mois, à 22 000 versements. Pour plus d’équité,ces aides sont maintenant accordées sous plafond de ressources. « Ce changement de philosophie est en accord avec notre volonté de justice sociale,indique Gisèle Stievenard. On soutient ainsi davantage les classes populaires et moyennes afin d’intervenir de manière La Ville a mis en chantier une réforme de fond des aides sociales pour les rendre plus équitables et mieux adaptées Un coup de pouce à la garde Comment amener son enfant à la crèche ou aller le chercher lorsqu’on travaille tôt le matin et tard le soir ? Pour répondre à ce casse-tête, sur lequel travaille le Bureau des temps, la Mairie de Paris expérimente depuis l’an dernier dans les 10 e et 18 e arrondissements « Domino », un mode inédit de garde complémentaire. Ce service s’effectue au domicile des parents pendant leur absence. Il est assuré par un professionnel pour une prise en charge régulière ou occasionnelle d’enfants âgés de trois mois à quatre ans, avant l’ouverture et après la fermeture de leur structure de garde. Prévu pour des foyers modestes, « Domino » est dédié aux familles qui ont un revenu annuel inférieur à 18000 € pour un parent seul et 36000 € , si les deux parents travaillent. Mairies des 10 e et 18 e préventive à la spirale de l’endettement. » Les étrangers en situation régulière ont également dorénavant accès à des aides. La garde des jeunes enfants à domicile n’est pas oubliée dans cette réforme: l’aide « Paris Petit à domicile » (Papado), dédiée aux plus petits, est maintenant versée dès le premier enfant. Développement des actions en direction des parents et des enfants dans les centres de Protection maternelle et infantile (PMI), conseils et soutien financier aux associations… La collectivité parisienne se mobilise pour aider les parents. Ainsi, la mission Familles, créée en 2005, a recensé près de 450 actions pour soutenir les parents. Accueillir parents et enfants Chaque mercredi, à l’antenne PMI de la rue de Vaucouleurs (11 e) , ce soutien prend la forme d’un accueil pour une dizaine de parents et enfants. « C’est un lieu de respiration pour les parents qui peuvent se poser et créer des liens avec d’autres parents, détaille Anne-Nöel Liberge, directrice de la PMI. Pour les enfants, c’est un espace de jeux dont ils ne disposent pas dans de petits appartements. Cela permet d’accompagner les parents dans leurs difficultés et leurs questionnements. » Les pères, parfois venus seuls avec leur enfant, « représentent 20% des participants », indique Anne-Noël Liberge : « On fait aussi du soutien à la paternité, pour donner au père toute sa place, quand la mère refuse qu’il s’occupe de l’enfant ». « Je pourrais venir ici deux à trois fois par semaine », sourit Godé, son bébé de onze mois sur les genoux. Car la jeune femme apprend beaucoup à l’accueil parentalité : « On m’a par exemple conseillé de laisser mon premier enfant marcher pieds nus dans la PMI pour l’aider à positionner ses pieds ». dossierIlActualité L’aide « Paris logement famille », qui a remplacé l’aide au logement des familles nombreuses, est ouverte dès le deuxième enfant … trimestriel septembre 2006IlàParisIl7