QuartiersIlbalade A la recherche du temps perdu… Au Père Lachaise (20 e) , l’ultime demeure est aussi un lieu de promenade, verdoyant et poétique. Partez sur les traces des morts illustres, au gré des allées arborées et des sentiers labyrinthiques du célèbre cimetière perché. 34IlàParisIltrimestriel septembre 2006 L’avenue circulaire, qui court de l’avenue Principale à la porte de la Réunion ; en bas la porte des Amandiers, métro Père Lachaise Du métro Père Lachaise, montez jusqu’à la rue des Amandiers. Dans ce nouveau quartier populaire et résidentiel, autrefois commerçant et artisanal, l’architecture moderne fait des petits et réhabilite un habitat vétuste. A droite, continuez votre ascension rue des Partants jusqu’à une petite place avec sa fontaine Wallace. Dissimulé derrière elle, le square des Mûriers devient aux beaux jours un havre pour oiseaux chantants. Rue Gasnier-Guy, très typique du vieux Ménilmuche, un autre jardin de quartier a éclos, partagé par les habitants et joliment baptisé « Papilles et papillons ». Place Martin-Nadaud, dépassez la drôle de crèche aux allures de demeure en toc, avec faux rondins de bois et vrai ciment, pour rejoindre sur votre droite la rue des Rondeaux. Le repos sous les arbres Pénétrez dans la partie neuve du cimetière du Père Lachaise par la porte Gambetta: à vous le royaume des morts illustres, des promeneurs solitaires, des nécrophiles notoires et autres amateurs d’art funéraire. Entre les érables, les frênes ou les marronniers 44 ha Le Père Lachaise est le plus grand jardin de Paris (le cimetière compte près de 5000 arbres), reposent anonymes et célébrités. Avant de vous lancer dans le jeu de pistes des tombeaux VIP, sachez tout de même que le cimetière doit son nom au Père de Lachaise, un jésuite confesseur de Louis XIV qui vécut sur la colline de Champ-l’Evêque, actuel emplacement de la nécropole. Mais c’est à l’architecte du palais de la Bourse, Alexandre Brongniart, que revint la charge d’aménager le cimetière. Entre jardins à l’anglaise et lieux de recueillement. Empruntez sur votre droite l’avenue Circulaire, en direction des impressionnants mémoriaux des camps de concentration et d’extermination nazis. Un peu plus loin, à deux pas de la tombe de Jean-Baptiste Clément, l’auteur du Temps des Cerises, un autre lieu de souvenir se dresse : c’est le mur des Fédérés. En 1871, lors du soulèvement de la Commune, le cimetière avait servi de retraite et de base d’artillerie aux révoltés. Le 28 mai, le pouvoir versaillais de Thiers fusillait le long de ce mur les 147 derniers Communards de Paris. En face, le carré des politiques abrite le dernier sommeil de Paul Lafargue, Maurice Thorez et Paul Vaillant-Couturier. |