à Paris n°20 sep/oct/nov 2006
à Paris n°20 sep/oct/nov 2006
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°20 de sep/oct/nov 2006

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Ville de Paris

  • Format : (210 x 265) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 3,6 Mo

  • Dans ce numéro : familles, on vous aide !

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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Tribunes GROUPE UNION POUR UN MOUVEMENT POPULAIRE Un plan d’urbanisme de Paris anémié A quoi auront servi ces quatre années de travail sur le PLU ? Comment expliquer que la majorité municipale découvre les vrais problèmes d’aménagement et de développement de la capitale au moment de l’approbation définitive du PLU lors du Conseil de Paris de juin 2006 ? Une improvisation qui souligne à quel point la majorité municipale s’est divisée sur la question majeure de la densité urbaine que les Verts voulaient baisser et les communistes augmenter ! Le maire de Paris a fait le « grand écart » entre des positions inconciliables. Et pour quels résultats ? Un PLU de stagnation sans imagination ni innovation où l’emploi est pénalisé à l’Ouest de la capitale sans pour autant assurer une réelle dynamique à l’Est, réduisant à la portion congrue des terrains susceptibles d’accueillir des pôles d’activités économiques. Aucune initiative de la municipalité parisienne n’est à retenir en matière de services à la personne ou de recherche pourtant porteurs de créations d’emplois. Anti-économique, ce PLU est également antisocial, ignorant par idéologie que la mixité sociale ne se limite pas au logement social locatif, mais aussi à l’accession sociale à la propriété et au logement Tout comme l’a annoncé le maire de Paris en reportant le Plan de Déplacements à l’automne 2006, il nous semble nécessaire d’accorder davantage de temps à la concertation avec les ParisienNEs et avec les autres collectivités de l’agglomération. En effet, la politique de déplacement de la municipalité va influencer durablement la mobilité au niveau de l’agglomération toute entière. Des actions déterminantes ont été mises en œuvre depuis 2001. Ainsi, la voirie, occupée jusque-là essentiellement par l’automobile, a été partagée au profit des transports en commun et des modes doux (vélo, marche). Nous partageons pleinement 16IlàParisIltrimestriel septembre 2006 intermédiaire. Ce PLU encourage donc l’exode des classes moyennes vers la banlieue. La stratégie politicienne de la majorité municipale se vérifie aussi en matière de déplacements et de stationnement réalisée sans concertation avec les communes riveraines, au détriment des Parisiens. Le PLU ignore sciemment les normes minimales de stationnement compatibles avec les besoins économiques et humains de la capitale. Chaque foyer devrait pouvoir garer un véhicule, ce qui est loin d’être le cas ! Ce PLU demeure imprécis sur les usages multiples de la Seine et de la petite ceinture, aucune proposition n’émerge des rangs socialistes ou verts sur la mise en œuvre de schémas d’aménagement d’ensemble à la fois concertés et opérationnels. Ce PLU enfin, est bâti sans cohérence ni ambition quant à l’avenir de Paris dans son agglomération. Il ne s’agit plus de proposer seulement « une conférence métropolitaine » sans vision stratégique, mais de penser à une structure ad hoc qui permette de garantir une organisation harmonieuse du développement de Paris et des communes limitrophes. cette démarche de reconquête de l’espace public. Pour autant, les ParisienNEs et les FrancilienNEs sont dans l’attente d’actions fortes visant à faciliter la mobilité. Or, les aménagements engagés ne s’accompagnent pas suffisamment d’offres nouvelles alternatives à l’automobile. Etant donné que le développement massif de l’offre de transports publics n’est pas encore programmé, il nous semble essentiel que l’impact des actions déjà engagées soit évalué avant toute autre action nouvelle. Il est par ailleurs nécessaire que la diminution des places de stationnement sur voirie soit compensée par une offre en souterrain à des prix attractifs. Le PLU parisien pose donc des problèmes de compatibilité avec les orientations régionales d’aménagement dans le cadre de la révision du schéma de l’Ile-de-France. Une commission d’enquête a d’ailleurs souhaité la création d’une structure d’agglomération qui permette de dépasser les réticences locales « afin de constituer un cadre d’études des problèmes et d’actions des décisions ». La majorité municipale n’en a cure. Elle privilégie un simple lieu de dialogue sans perspective et volonté d’action. Nous proposons une vraie coordination des coopérations avec les communes de l’agglomération autour de Paris. Devant tant de réponses étriquées et passéistes face aux réels besoins des Parisiens en matière de logement, de transport, de cadre de vie et d’emploi, le groupe UMP a donc résolument voté contre ce PLU qui consacre une ville « figée » alors que les parisiens souhaitent une ville d’excellence, celle de la réussite et de l’ascension sociale. Claude Goasguen, président du groupe GROUPE COMMUNISTE PDP : des objectifs qui appellent des moyens bien plus importants La Ville de Paris et les autres administrateurs du Syndicat des transports d’Ile-de-France doivent mettre en œuvre un programme d’investissement ambitieux pour développer le réseau Mobilien, prolonger les lignes de métro, mais aussi et surtout créer une rocade de métro en petite couronne. Cet effort doit être du même ordre que ceux engagés au début du siècle pour le métro, et dans les années 1970 pour le RER. Cela appelle de nouvelles ressources et un soutien financier de l’Etat. C’est à notre sens la seule manière d’améliorer durablement la mobilité dans la métropole francilienne. Jean Vuillermoz, président du groupe
GROUPE SOCIALISTE ET RADICAL DE GAUCHE Paris et ses aînés Le schéma gérontologique 2006-2011, qui a été adopté lors de la séance du Conseil de Paris de juillet dernier, a permis d’aborder un débat de société majeur pour Paris. Car lorsqu’on évoque la place des aînés dans la cité, c’est bien du vivre ensemble dont nous parlons. Or, c’est tout l’enjeu de ce plan, élaboré dans la plus large concertation par Danièle Hoffman-Rispal, adjointe chargée des Personnes âgées, que d’offrir aux seniors parisiens une place humaine et digne dans leur ville. La manière qu’a une société de traiter ses aînés est souvent le miroir de son état social dans son ensemble. C’est ce constat qui a amené l’équipe municipale conduite par Bertrand Delanoë, à prendre ses responsabilités et à réparer les erreurs faites sous les précédentes mandatures, en remédiant à des insuffisances criantes, quantitatives comme qualitatives, tant en ce qui concerne les conditions d’accueil en résidence des personnes âgées parisiennes que leurs conditions de vie à domicile et au quotidien. Et c’est bien ce passif que le schéma gérontologique nous permet d’oublier, en faisant de l’humanisation des conditions de vie des seniors à Paris, une priorité. Ainsi, les engagements financiers en investissement en direction des personnes âgées ont été multipliés par neuf en 2003 par rapport à 2000. Autant de crédits dégagés afin de rendre les conditions d’accueil plus agréables. Ainsi, alors qu’en 2001 seuls 18% des résidents disposaient d’une douche individuelle, on en comptera 50% à la fin de la mandature. C’est en restant fidèle à cet esprit, et en ayant pour ambition de répondre aux attentes des aînés parisiens et de leurs familles, que la majorité municipale apporte depuis cinq ans des réponses aux attentes et aux problèmes auxquels les Parisiens âgés de plus de 60 ans sont confrontés dans leur vie quotidienne tels le passage à la retraite, la santé, les loisirs, l’adaptation du logement, le choix du lieu de vie… Maître mot de l’action municipale en ce domaine, la qualité a guidé l’ensemble des actions entreprises depuis cinq ans, que ce soit le plan de 63 millions d’euros destiné à moderniser les résidences, l’effort de trois millions d’euros pour moderniser l’aide à domicile ou encore l’ouverture des 36 clubs émeraude de 10h à 18h, et non plus seulement l’après-midi. GROUPE UNION POUR LA DEMOCRATIE FRANÇAISE Ne nous y trompons pas, à travers le Plan local d’Urbanisme (PLU) c’est le visage de Paris pour les vingt prochaines années qui a fait débat. Mais en dépit de l’enjeu, et bien qu’il se mêle de tout, le texte manque du souffle et de l’ambition politique nécessaires pour innover. Il ignore le supplément d’âme qui fait la force des grands projets. C’est pourquoi, sur les deux principales thématiques, logement et emploi, le groupe UDF a émis de nombreuses réserves. Le PLU permet par exemple de construire davantage de logements sociaux, ce qui est une bonne chose, mais sans jamais rechercher de meilleure répartition. Résultat, là où il y en a déjà beaucoup, il y en aura encore plus. En n’instaurant aucun quota d’appartements de plus de quatre pièces pour le parc social, le PLU risque aussi de condamner des familles à quitter la Capitale. Enfin, fixer à 37 m la hauteur maximale des bâtiments est sans doute pertinent pour les logements et les bureaux, mais il en va autrement des établissements publics et culturels pour lesquelles l’audace architecturale aurait été la bienvenue. En ce qui concerne l’emploi, si le groupe UDF souscrit au rééquilibrage en faveur de l’Est de Paris, il juge insatisfaisants les moyens retenus puisque les entreprises qui s’implantent dans ces quartiers ne créent que peu d’emplois de proximité. Ce dispositif risque tout autant de freiner les dynamiques économiques qui existent à l’Ouest. Marielle de Sarnez, rapporteur de notre groupe sur le PLU, et moi-même, n’avons eu de Le schéma « Paris et ses aînés » s’inscrit dans le droit fil de la politique gérontologique engagée depuis 2001. Avec des mesures aussi diverses que la création de 2200 places d’accueil en maison de retraite médicalisée entre 2006 et 2011, la création de 300 places supplémentaires d’accueil de jour pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, l’adaptation des logements privés et sociaux à la perte d’autonomie, le schéma gérontologique répond complètement aux trois objectifs que l’équipe municipale s’était fixés : permettre aux personnes âgées de mieux vivre le temps de la retraite, accompagner le temps de la perte d’autonomie et accueillir les personnes âgées dans des lieux de vie alternatifs au domicile. L’ambition d’un Paris plus juste et plus solidaire guide notre action depuis 2001. En ce sens, la place faite aux plus âgés, aux plus dépendants et aux plus démunis est un gage de dignité et d’humanité. Parce qu’il organise les solidarités entre les générations dans un souci de justice sociale, le schéma gérontologique fait honneur à Paris. Patrick Bloche, président du groupe Le PLU ne mérite ni excès d’honneur ni indignité cesse de rappeler l’ensemble de ces points. Notre abstention sur le PLU a été comprise pour ce qu’elle signifiait: pas d’approbation envers une politique trop timorée pour être porteuse d’une vraie dynamique, mais pas de condamnation d’un texte qui a nécessité un gros travail de la part des services de la Ville et qui parvient à préserver les grands équilibres. Nous jugeons les projets municipaux pour ce qu’ils sont, non d’après leur provenance partisane. D’ailleurs, le Plan de déplacements de Paris, prévu les 24 et 25 septembre prochains, sera l’occasion pour l’UDF d’exprimer à nouveau son sentiment. Nous ne nous priverons pas de faire valoir nos propositions pour l’avenir de Paris. Didier Bariani, président du groupe trimestriel septembre 2006IlàParisIl17



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