tribunes GROUPE LES VERTS Pour une autre politique de prévention L’actualité récente des banlieues mais aussi de certains quartiers parisiens a montré que le débat sur la prévention et la sécurité était toujours d’actualité. Il a également montré à quel point les positions sur ces questions sont divergentes. Parler de sécurité et de prévention demande un regard objectif et, surtout, nécessite une approche globale de ces questions. Il faut parler d’exclusion, d’accès aux droits (logement, santé, travail, culture), de lutte contre les discriminations et d’amélioration du cadre de vie. Il faut ensuite parler d’un mieux vivre ensemble, dans le respect de tous et toutes, dans les quartiers qui composent nos arrondissements. Ce n’est visiblement pas la préoccupation du gouvernement qui persiste à diminuer les subventions aux associations qui œuvrent dans ce sens, qui fait évacuer des immeubles GROUPE DU MOUVEMENT REPUBLICAIN ET CITOYEN Paris, entre création et transmission de la culture 18 trimestriel mars 2006 sans prendre la peine de se renseigner sur le statut des occupants, qui ordonne des opérations de police s’apparentant à de véritables « rafles ». La seule réponse qu’il est en mesure de proposer est l’instauration de l’état d’urgence… Plutôt que de se replier dans la peur de l’autre, différent (les jeunes, les usagers de drogues, les sans domicile, etc.), il paraît essentiel de les comprendre et aussi de comprendre comment notre société engendre ces situations. Puis de travailler vers et avec ces publics : quel traitement des toxicomanies, quelles structures pour les jeunes en difficulté (et les autres), quel accueil pour les sansabri ? Rendre acteurs les citoyens sur ces questions c’est aussi, en amont, répondre aux attentes, parfois aux souffrances. Pour cela, il faut faire connaître les différentes actions menées par les Paris rayonne dans le monde. Son histoire, ses monuments, son architecture font de Paris une ville admirée dans le monde entier. A bien des égards et pendant longtemps, Paris a fait figure de carrefour culturel pour tous les peuples. Cette dimension universelle n’échappe plus à personne. A travers le temps, Paris a marqué de son empreinte l’humanité, parce qu’elle a été un foyer de création et un foyer de transmission. Que serait Paris sans la culture ? C’est de cette réalité qu’il faut partir pour appréhender la politique que notre majorité a à cœur de mener en matière culturelle. La transmission et la création sont au cœur des préoccupations de la municipalité. Le Petit Palais a rouvert ses portes à la fin 2005, les œuvres d’art qui y sont exposées le sont pour les Parisiens, évidemment, mais également pour tous ceux qui viennent à Paris, provinciaux ou touristes étrangers. Les théâtres municipaux participent de cette dimension nationale et internationale de la politique municipale culturelle. Aider la création artistique passe par la fourniture d’infrastructures adaptées, comme la Maison des Métallos, rue Jean-Pierre-Timbaud, dans le 11 e arrondissement. Elle ouvrira à la fin de 2006 et mettra au service de la création artistique la technique et des espaces ; elle tentera associations, les institutions, les équipes de prévention. Mais également innover, être audacieux: chercher avec tous –institutions, associations, habitants – les solutions qui contribueraient à l’amélioration de la vie dans nos quartiers, dans notre ville, dans notre société. Cela signifie aussi un travail avec la police qui ne soit pas uniquement répressif. C’est cette philosophie qui guide notre action politique, c’est pour cela que nous avons demandé, lors de l’examen du budget, une augmentation du nombre d’éducateurs de rue de la prévention spécialisée à Paris ; c’est pour cela que nous souhaitons une Préfecture de Police plus coopérante ; c’est pour cela que nous souhaitons que la municipalité prenne toujours plus en compte les populations les plus fragilisées. Véronique Dubarry, conseillère de Paris de donner à chacun l’égal accès à la création. C’est l’autre volet – fondamental – de la politique parisienne, que nous appelons à renforcer. La culture démocratisée qui permet à chacun de s’approprier la culture classique, comme, pas voie de conséquence, la création contemporaine. C’est l’esprit des initiatives comme le festival annuel Onze Bouge. La culture ouvre sur l’universel. Les élus de la Gauche Républicaine continueront d’œuvrer avec la majorité municipale à aider à son développement. Georges Sarre, président du groupe Ces tribunes n’engagent pas la Rédaction du magazine. |