Loin de copier la nature, dans sa maison-atelier de Nova Visoça, en bord de mer, il la réinvente. Sculpteur révolté, il met en scène la barbarie du désastre écologique qui se déroule sous ses yeux. L’homme est blessé et choqué par cette torture infligée à la nature, au nom d’intérêts économiques liés à la culture du soja transgénique. Ses œuvres dénoncent l’irresponsabilité humaine. Avec ces images dans la tête, poursuivez la découverte par l’émerveillement des clichés qui chantent la beauté de la faune et la flore dans les autres salles. Au moment de ressortir, la quiétude du parc, théâtre du témoignage de ses sculptures, vous permettra d’entendre le cri de Krajcberg : « Les feux continuent, je suis un homme brûlé ». Dialogues avec la nature, jusqu'au 16 octobre. Parc de Bagatelle. Route de Sèvres-à-Neuilly (16 e). Plus d’infos sur www.culture.paris.fr ou en appelant le 39 75. à lire 34 juillet - août - septembre 2005 Retrouvez le témoignage photographique de Frans Krajcberg dans cet ouvrage collectif. Ed. Materia Prima, 176 pages, 42 euros. interview Alors que Paris fête le centenaire de l’acquisition des jardins de Bagatelle par la Ville, Frans Krajcberg a choisi d’y installer ses œuvres. Polonais d’origine, Parisien de cœur et Brésilien d’adoption, il veut nous faire prendre conscience de l’urgence à sauver les beautés de la nature. : En quoi cette exposition est-elle importante à vos yeux ? Frans Krajcberg sculpteur militant Frans Krajcberg : J’ai déjà montré mes œuvres un peu partout mais il me semble que c’est la première fois qu’elles vont être vues. C’est le bon moment, face aux grands désastres écologiques que nous vivons, il y a une prise de conscience. Ma révolte face à la destruction de la vie commence à être entendue. Votre action porte donc ses fruits ? Tout le monde réalise aujourd’hui l’ampleur du désastre, malheureusement il faut encore s’interroger sur le pourquoi du sinistre. L’an dernier lors du forum de Davos, j’ai dénoncé la passivité générale, en particulier celle des artistes, face à cette barbarie. Au-delà d’un projet esthétique, l’art doit s’engager dans des batailles éthiques, sociales et politiques. Cet été, Paris tisse sa toile Profitez du mois d’août pour voir ou revoir des films inoubliables, partout dans Paris, en salles ou sous les étoiles. Si, en juillet, vous n'avez pas pu voir tous les films proposés par le festival Paris Cinéma, vous pouvez vous rattraper en août. Les 21, 22 et 23 août, la Mairie de Paris vous invite au cinéma trois jours durant, comme il vous plaira, à chaque séance si vous le souhaitez, au prix unique de 3 euros. Il y a plus de 370 salles de cinéma dans Paris pour vous satisfaire. Le Forum sous les étoiles De son côté, le Forum des images organise les festivals Paris insolite, qui se tient jusqu'au 7 août, et Cinéma au clair de lune, jusqu'au 21 août. A noter que le Forum sera en travaux à partir de novembre 2005, tout en maintenant sa programmation hors les murs. |