à Paris n°15 jui/aoû/sep 2005
à Paris n°15 jui/aoû/sep 2005
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°15 de jui/aoû/sep 2005

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Ville de Paris

  • Format : (210 x 265) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 10,3 Mo

  • Dans ce numéro : Les rendez-vous de l'été

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
< Pages précédentes
Pages : 14 - 15  |  Aller à la page   OK
Pages suivantes >
14 15
GROUPE UNION POUR UN MOUVEMENT POPULAIREL Les horodateurs parisiens illégaux Depuis l’arrivée de M. Bertrand Delanoë, on assiste au développement d’une politique de rare violence à l’égard des automobilistes : blocage de la construction de tout nouveau parking souterrain, suppression des places de stationnement non payantes encore existantes, entraves diverses à la circulation. Fidèle à cette stratégie de la terre brûlée, le Maire de Paris a décidé de supprimer la totalité des horodateurs fonctionnant au moyen de pièces de monnaie, pour les remplacer par des appareils acceptant uniquement « Paris Carte ». Or, la justice a récemment condamné à Boulogne-Billancourt le choix irresponsable de la contrainte du mode de paiement exclusif par carte. Tout laisse à penser que cette décision de justice va faire jurisprudence et, si je puis dire, boule de neige : nous allons nous retrouver confrontés à une immense vague de protestations d’automobilistes qui vont, à juste titre, contester la légalité des procès-verbaux dressés à leur encontre. Nous ne pouvons pas rester dans cette situation dangereuse pour notre ville quand on se réfère Y zoom Y dossier Le désengagement financier massif de l’Etat visà-vis des collectivités locales est inadmissible. Le montant du préjudice pour Paris est estimé à 370 millions d’euros pour les années 2005- 2006. Les conséquences sont très lourdes dans des domaines aussi essentiels que la solidarité, le logement, la politique de la ville, l’aménagement urbain, les transports. Citons, sans être exhaustifs, le transfert mal compensé du RMI pour un coût de 35 millions d’euros, la diminution du Fonds social de solidarité pour le logement à hauteur de 2 millions d’euros et celui des étudiants de 1,8 million d’euros. Soulignons également l’aggravation de la 14 juillet - août - septembre 2005 au chiffre conséquent des sommes en jeu : 52 millions d’euros par an. Le Maire de Paris s’est placé, par entêtement, dans une situation qui confine à l’absurde : ainsi, les milliers d’automobilistes qui circulent et stationnent chaque jour dans de nombreuses communes de la région parisienne, devraient donc s’équiper, si le mauvais exemple parisien était imité et systématisé, de dizaines de cartes de paiement différentes, ce qui représenterait un budget considérable lorsque l’on sait que le prix d’une carte varie entre 10 et 30 euros. La vérité oblige à dire qu’en imposant aux automobilistes d’acquitter les droits de stationnement par le seul recours à « Paris Carte », M. Delanoë ignore volontairement le principe selon lequel la monnaie émise par l’Etat a cours forcé, et rend du même coup illégale la verbalisation des automobilistes. Plus grave encore, le recours obligatoire à « Paris Carte » peut être assimilé à une vente forcée, dans la mesure où de nombreux provinciaux ou touristes étrangers sont contraints d’acheter par avance du temps de situation des associations qui agissent dans le domaine de la politique de la ville et qui voient leurs ressources baisser de 50% en moyenne. A cela s’ajoute une baisse des dotations de l’Etat de 69 millions d’euros, le refus de compenser totalement le coût de la décentralisation des transports, le non-respect des engagements pris en matière de contrat de plan, ce qui concerne, par exemple, les couvertures du périphérique aux portes de Vanves ou des Lilas. Au total, la Ville devra mobiliser ces 370 millions pour maintenir les activités existantes au détriment de la politique qu’elle a engagée pour développer de nouveaux services pourtant urgents. Ces moyens budgétaires vont aussi faire défaut stationnement qu’ils ne consomment pas forcément, permettant ainsi un enrichissement sans cause de la Ville de Paris. Pour sortir de cette impasse, il faut donc d’urgence installer, au minimum, dans chaque rue de la capitale, un horodateur acceptant les euros ! Le groupe UMP, qui est intervenu en ce sens auprès du Maire de Paris, s’est hélas heurté à un mur d’indifférence. Aux yeux de M. Delanoë, la situation de Paris serait différente, point final. Mais, étrangement, les conséquences sont les mêmes et, chaque jour, des dizaines de milliers d’automobilistes doivent les subir ! Nous ne pouvons pas accepter une telle inertie et, davantage encore, un tel mépris pour l’intérêt général. C’est la raison pour laquelle je travaille à l’élaboration d’une pétition que je souhaite proposer dans quelques semaines à la signature de tous les Parisiens qui s’estiment lésés, et pour qu’enfin M. Delanoë daigne sérieusement s’intéresser à cette affaire tout à fait ubuesque. Eric Hélard, vice-président du groupe GROUPE COMMUNISTEL Transferts de charges : facture du désengagement de l’Etat pour investir, passer des commandes aux entreprises, donc créer des emplois. Ce sont pourtant ces aspirations que les habitants, notamment dans les quartiers populaires, ont exprimées en votant largement non au référendum. Les élus communistes souhaitent que les Parisiennes et les Parisiens soient informés de cette situation et qu’ils soient appelés à intervenir pour exiger du Gouvernement qu’il rende à Paris ce qui lui est dû. D’ores et déjà, ils ont demandé au Maire de Paris de solliciter un rendez-vous auprès du Premier ministre. Nicole Borvo, conseillère de Paris
GROUPE SOCIALISTE ET RADICAL DE GAUCHEL Paris aime les familles ! Depuis 2001, à Paris, l’accueil de la petite enfance est considéré comme une priorité de l’action de la municipalité. L’une des premières décisions de Bertrand Delanoë n’a-t-elle d’ailleurs pas été de transformer les anciens appartements du Maire de Paris à l’Hôtel de Ville en une crèche municipale ? Au-delà du symbole, un investissement sans précédent a été fait pour répondre à la demande dans les quartiers où celle-ci était la plus forte et l’offre la plus faible. Depuis quatre ans, sous l’impulsion d’Olga Trostiansky, adjointe au maire de Paris chargée de la petite enfance et de la famille, ce sont 2 366 nouvelles places qui ont été ouvertes au sein de structures municipales et associatives. 84% de ces nouvelles places disponibles pour les familles parisiennes ont été obtenues par la construction de nouvelles structures d’accueil 45 nouvelles crèches et 24 nouvelles haltes-garderies ont ainsi vu le jour. Par ailleurs, la municipalité rénove et entretient régulièrement les équipements déjà existants afin d’y améliorer les conditions d’accueil des jeunes enfants et le travail des personnels. Dans le même temps, la municipalité et la Caisse d’allocations familiales encouragent le développement des structures associatives qui participent à l’offre complémentaire d’accueil. Avec cet objectif, la Ville explore tous les projets innovants dans ce domaine. C’est dans cet esprit que la Ville soutient la réalisation de « crèches en appartement », afin de répondre rapidement à une demande d’accueil pressante, en particulier dans certains quartiers très denses où il n’existe pas de locaux disponibles. Dans le même temps, la municipalité a engagé depuis près d’un an maintenant une large concertation avec les familles et les personnels des jardins d’enfants de l’OPAC. Parce que les parents et les personnels y sont attachés et que ces structures ont démontré leur utilité, la Ville continuera de les soutenir. Pour s’adapter à la situation particulière de Paris et mieux soutenir les familles, la municipalité a modifié les aides sociales municipales. Une nouvelle allocation, appelée « PAris Petits A DOmicile » (PAPADO), ouvre désormais la garde d’enfant à domicile dès le premier enfant. Enfin, afin d’assurer l’égalité d’accès de toutes GROUPE UNION POUR LA DEMOCRATIE FRANÇAISEL Du manichéisme à une démocratie adulte Sans surprise, lors de l’examen du Programme départemental d’insertion, la municipalité s’est offert une nouvelle fois une tribune contre « la mauvaise politique du gouvernement ». Sur un tel sujet, la polémique politicienne est dérisoire. Depuis 1981, le chômage a explosé. La responsabilité est partagée : pendant ces 24 dernières années, la gauche a gouverné 15 ans et les politiques menées par elle comme par la droite se sont avérées inopérantes. Force est de constater qu’avec 5% de chômeurs, la Grande Bretagne fonctionne mieux de Thatcher à Blair que la France de Jospin à Raffarin. Il n’existe pourtant pas de malédiction française créant 10% de chômeurs et une fragmentation sociale. Plutôt que de s’enfermer dans des débats sectaires, essayons pour une fois, ensemble, de mettre en œuvre dans l’intérêt du pays une politique économique et sociale qui, au-delà des alternances, soit suivie. Deux rapports récents, celui de M. Martin Hirsch d’une part et celui de Mme Valérie Létard, sénateur du Nord, d’autre part, ouvrent des perspectives. Le diagnostic est clair. Des minima sociaux devenus des maxima sociaux, un système complexe et pervers qui génère des effets de seuil et une probable désincitation à l’emploi. Avec des les familles aux crèches municipales et de rompre avec l’opacité qui régnait dans ce domaine, des commissions d’attributions ont été installées dans les arrondissements. L’admission est dorénavant prononcée selon des critères objectifs. Cette pratique de transparence dans l’action municipale s’est traduite tout dernièrement par l’installation du « comité de suivi de l’ouverture des 4 500 places ». L’accueil des jeunes enfants à Paris est un véritable enjeu de société. Pour la majorité municipale, il est un défi politique qui doit répondre au développement des nouveaux modèles familiaux (familles monoparentales, travail des femmes…). Notre ambition est plus que jamais de contribuer à permettre aux Parisiennes et aux Parisiens de mieux concilier leur vie familiale et leur vie professionnelle, tout en ayant la garantie qu’un accueil de qualité soit réservé à leurs enfants. Oui, Paris aime les familles ! Patrick Bloche, président du groupe propositions pratiques comme celle du revenu de solidarité active permettant qu’un revenu d’activité ne puisse entraîner une diminution des revenus d’assistance qu’à hauteur de la moitié de gain produit par le travail… Il est temps de corriger les mauvais effets de politiques dont les mesures cumulées au fil des années produisent les résultats inverses à l’objectif recherché. Il est vrai que pour une telle entreprise, il faut passer d’un manichéisme absurde à une démocratie adulte et responsable. Bref que nos mœurs politiques évoluent. Yves Galland, président du groupe Y actualité juillet - août - septembre 2005 15



Autres parutions de ce magazine  voir tous les numéros


Liens vers cette page
Couverture seule :


Couverture avec texte parution au-dessus :


Couverture avec texte parution en dessous :