GROUPE UNION POUR UN MOUVEMENT POPULAIREL Les horodateurs parisiens illégaux Depuis l’arrivée de M. Bertrand Delanoë, on assiste au développement d’une politique de rare violence à l’égard des automobilistes : blocage de la construction de tout nouveau parking souterrain, suppression des places de stationnement non payantes encore existantes, entraves diverses à la circulation. Fidèle à cette stratégie de la terre brûlée, le Maire de Paris a décidé de supprimer la totalité des horodateurs fonctionnant au moyen de pièces de monnaie, pour les remplacer par des appareils acceptant uniquement « Paris Carte ». Or, la justice a récemment condamné à Boulogne-Billancourt le choix irresponsable de la contrainte du mode de paiement exclusif par carte. Tout laisse à penser que cette décision de justice va faire jurisprudence et, si je puis dire, boule de neige : nous allons nous retrouver confrontés à une immense vague de protestations d’automobilistes qui vont, à juste titre, contester la légalité des procès-verbaux dressés à leur encontre. Nous ne pouvons pas rester dans cette situation dangereuse pour notre ville quand on se réfère Y zoom Y dossier Le désengagement financier massif de l’Etat visà-vis des collectivités locales est inadmissible. Le montant du préjudice pour Paris est estimé à 370 millions d’euros pour les années 2005- 2006. Les conséquences sont très lourdes dans des domaines aussi essentiels que la solidarité, le logement, la politique de la ville, l’aménagement urbain, les transports. Citons, sans être exhaustifs, le transfert mal compensé du RMI pour un coût de 35 millions d’euros, la diminution du Fonds social de solidarité pour le logement à hauteur de 2 millions d’euros et celui des étudiants de 1,8 million d’euros. Soulignons également l’aggravation de la 14 juillet - août - septembre 2005 au chiffre conséquent des sommes en jeu : 52 millions d’euros par an. Le Maire de Paris s’est placé, par entêtement, dans une situation qui confine à l’absurde : ainsi, les milliers d’automobilistes qui circulent et stationnent chaque jour dans de nombreuses communes de la région parisienne, devraient donc s’équiper, si le mauvais exemple parisien était imité et systématisé, de dizaines de cartes de paiement différentes, ce qui représenterait un budget considérable lorsque l’on sait que le prix d’une carte varie entre 10 et 30 euros. La vérité oblige à dire qu’en imposant aux automobilistes d’acquitter les droits de stationnement par le seul recours à « Paris Carte », M. Delanoë ignore volontairement le principe selon lequel la monnaie émise par l’Etat a cours forcé, et rend du même coup illégale la verbalisation des automobilistes. Plus grave encore, le recours obligatoire à « Paris Carte » peut être assimilé à une vente forcée, dans la mesure où de nombreux provinciaux ou touristes étrangers sont contraints d’acheter par avance du temps de situation des associations qui agissent dans le domaine de la politique de la ville et qui voient leurs ressources baisser de 50% en moyenne. A cela s’ajoute une baisse des dotations de l’Etat de 69 millions d’euros, le refus de compenser totalement le coût de la décentralisation des transports, le non-respect des engagements pris en matière de contrat de plan, ce qui concerne, par exemple, les couvertures du périphérique aux portes de Vanves ou des Lilas. Au total, la Ville devra mobiliser ces 370 millions pour maintenir les activités existantes au détriment de la politique qu’elle a engagée pour développer de nouveaux services pourtant urgents. Ces moyens budgétaires vont aussi faire défaut stationnement qu’ils ne consomment pas forcément, permettant ainsi un enrichissement sans cause de la Ville de Paris. Pour sortir de cette impasse, il faut donc d’urgence installer, au minimum, dans chaque rue de la capitale, un horodateur acceptant les euros ! Le groupe UMP, qui est intervenu en ce sens auprès du Maire de Paris, s’est hélas heurté à un mur d’indifférence. Aux yeux de M. Delanoë, la situation de Paris serait différente, point final. Mais, étrangement, les conséquences sont les mêmes et, chaque jour, des dizaines de milliers d’automobilistes doivent les subir ! Nous ne pouvons pas accepter une telle inertie et, davantage encore, un tel mépris pour l’intérêt général. C’est la raison pour laquelle je travaille à l’élaboration d’une pétition que je souhaite proposer dans quelques semaines à la signature de tous les Parisiens qui s’estiment lésés, et pour qu’enfin M. Delanoë daigne sérieusement s’intéresser à cette affaire tout à fait ubuesque. Eric Hélard, vice-président du groupe GROUPE COMMUNISTEL Transferts de charges : facture du désengagement de l’Etat pour investir, passer des commandes aux entreprises, donc créer des emplois. Ce sont pourtant ces aspirations que les habitants, notamment dans les quartiers populaires, ont exprimées en votant largement non au référendum. Les élus communistes souhaitent que les Parisiennes et les Parisiens soient informés de cette situation et qu’ils soient appelés à intervenir pour exiger du Gouvernement qu’il rende à Paris ce qui lui est dû. D’ores et déjà, ils ont demandé au Maire de Paris de solliciter un rendez-vous auprès du Premier ministre. Nicole Borvo, conseillère de Paris |