42 àParis des derniers moulins de Tolbiac ; le métro, le RER, la voie express Georges- Pompidou, le « périph’ » dessinent le réseau, et l’on voit pousser comme des champignons le quartier Beaubourg, le Front-de-Seine ou encore le parc de la Villette. L’ambiance des chantiers, l’émotion des Parisiens, des nostalgiques du vieux Paris ou des adeptes de la modernité urbaine, s’expriment à travers les extraits radiophoniques et les micro-trottoirs. L’histoire de Paris, c’est aussi celle de quelques adresses emblématiques (à repérer sur un plan grâce à des « puces lumineuses ») qui ont accueilli les grandes étapes de l’histoire de l’audiovisuel, comme la rue Cognac-Jay, haut lieu de la télévision française, mis en service au cours de la Seconde Guerre mondiale, les rue Bayard et François-1 er, sièges respectifs de RTL et d’Europe 1, mais aussi les studios des Buttes-Chaumont ou la Maison de la Radio. Devenez spectateur, devenez présentateur Le deuxième espace de l’exposition permet d’entrevoir les coulisses de la production audiovisuelle. Le visiteurspectateur s’installe sur un plateau d’émission de variétés comme s’il assistait 12 mai 1953 : tournage de Jeanne d’Arc servante, par le réalisateur Stellio Lorenzi. 8 novembre 1954, rue Cognac-Jay : Georges de Caunes et Jacques Perrot sont les présentateurs du premier journal télévisé en plateau. à l’enregistrement de « Champs-Elysées ». Il peut écouter une sélection de succès de la chanson française évoquant Paris : Jacques Dutronc chante Il est cinq heures, Léo Ferré, Paname, Juliette Greco, Sous le ciel de Paris, les Négresses Vertes, I love Paris... Pendant que sur le plateau voisin, on tourne. Les différents corps de métiers œuvrent : maquilleurs, perruquiers, costumiers, habilleurs, décorateurs, peintres, tapissiers, opérateurs lumière, preneurs de son, machinistes... Enfin, la rédaction : le visiteur devient présentateur en plongeant dans l’univers d’un plateau de journal télévisé. Un fond « bleu incrust », des câbles au sol, les logos des chaînes... L’actualité ne s’arrête jamais, mais l’histoire est toujours là. On peut retrouver les pionniers de la découverte l’information télévisée : Georges de Caunes et Jacques Perrot à Cognac-Jay, le 8 novembre 1954, pour le premier JT en plateau. La radio est, elle aussi, présente. Cinq journées de programmes égrènent tous les genres radiophoniques à quatre époques différentes : des origines aux années 1940, puis les années 1960, les années 1980 et 2000. Et, toujours, Paris omniprésent, tant dans les « réclames », les flashs infos, les feuilletons ou les reportages. Suit, dans le dernier espace, un regard sur l’univers de l’Ina (lire l’encadré, page 41) : les archives, le travail de sauvegarde, de numérisation, de restauration et de restitution. Cette immersion dans la mémoire de l’audiovisuel vient conclure l’exposition.• > Exposition « Paris sur les ondes », au salon d’accueil de l’Hôtel de Ville, accès rue de Rivoli du 9 novembre 2004 au 12 février 2005.Du lundi au samedi, de 10 h à 19h, fermeture le dimanche et les jours fériés. Entrée gratuite. Tél. 39 75 (coût d’un appel local depuis un poste fixe) et www.paris.fr |