Au cœur de l’océan Hemsworth retrouve Howard Pour sa deuxième collaboration avec le réalisateur Ron Howard, Chris Hemsworth n’a pas hésité à se métamorphoser en second sur un baleinier, perdant des dizaines de kilos. Découverte d’un film de survie extrême, riche en émotions… – Isabelle Hontebeyrie, Agence QMI « C’est la deuxième fois que je perds du poids pour Ron. Je ne sais pas… peut-être est-il un peu obsédé par le fait que je sois mince », a plaisanté Chris Hemsworth sur le plateau londonien d’Au cœur de l’océan, en novembre 2013. À l’époque, l’acteur australien venait tout juste de terminer le tournage de Chapeau noir et était en pleine tournée de promotion de Thor – Un monde obscur, parlant de Marvel et de super pouvoirs alors même qu’il suivait un régime draconien destiné à lui faire perdre plus de 30 livres. « En ce moment, je pèse à peu près 185 livres, alors que j’étais à 215 pour Thor. » Ne voulant rien sacrifier au réalisme d’Au cœur de l’océan, Ron Howard a en effet fait suivre à l’ensemble de ses acteurs un régime alimentaire progressivement décroissant de 500 calories quotidiennes. Et comme l’a stipulé Chris Hemsworth, « lorsqu’on incarne un membre d’équipage perdu en mer, on n’a pas à se convaincre qu’on a faim et qu’on est épuisé. On l’est vraiment ! » Survie historique Au cœur de l’océan est l’adaptation de l’ouvrage historique du même nom, écrit par l’Américain Nathaniel Philbrick et paru en 2000. L’écrivain y raconte le naufrage du baleinier Essex, histoire vraie qui inspira à Herman Melville son bien connu Moby Dick en 1851. Charles Leavitt (Warcraft) s’est occupé du scénario, détaillant non seulement la lutte formidable entre l’équipage de l’Essex et le cachalot blanc durant l’hiver de 1820, mais aussi le Légende Tom Hardy époustouflant Les deux prestations de Tom Hardy suffisent-elles à compenser le scénario bancal et la réalisation trop sage de l’Américain Brian Helgeland pour le film Légende ? D’abord, il y a Reggie Kray (Tom Hardy). Il est charmeur, séduisant, joue les bons garçons en distribuant des billets dans l’East End de Londres. Ça, c’est le côté pile, parce que le côté face est celui d’un gangster doué, capable de tenir tête à la mafia américaine et de tuer un homme à mains nues. Reggie, c’est aussi le frère jumeau de Ronnie (encore Tom Hardy). Pulsions destructrices Le moins qu’on puisse dire, c’est que tout ne tourne pas très rond dans sa tête. Le diagnostic est simple – c’est le médecin qui le dit –, il est atteint de schizophrénie paranoïde. Dans les faits, ce que ça donne, c’est qu’il laisse libre cours à ses pulsions destructrices et sanglantes. Ascension Les deux hommes – oui, ils ont réellement existé – ont été les maîtres de la corruption, du racket et du trafic d’influence dans le Londres des années 1950 et 1960, se taillant une réputation dans le milieu et faisant la une des journaux à potins en raison de leurs clubs, fréquentés par les stars de l’époque. Racontée en voix hors champ par Frances (Emily Browning), la femme de Reggie, l’ascension des deux frères est une succession de rivalités, de négociations, de séjours en prison, de passages à tabac et de meurtres. C’est aussi – le long métrage de 131 minutes est présenté ainsi dès le début – l’histoire naufrage du bateau ainsi que la survie des marins. À l’époque, l’équipage d’un baleinier jouissait de l’admiration du public en raison de la dangerosité de ce travail. De plus, ainsi que l’a souligné Ron Howard, « les baleiniers comme l’Essex n’étaient pas simplement conçus pour aller d’un point à l’autre. Dangereux Ils étaient le moyen de transport le plus techniquement avancé de l’époque, ils étaient un peu comme des vaisseaux spatiaux de leur temps. Ils étaient construits pour pouvoir passer trois ans en mer en ne s’arrêtant que de temps en temps pour se ravitailler en eau et en nourriture. Il ne faut pas oublier que l’équipage devait pouvoir réparer le bateau en pleine mer et qu’il fallait, quand une baleine était prise, la traiter sur le navire, ce qui signifie que les baleiniers étaient de véritables usines de conditionnement ». Un baleinier est également un microcosme de la société du d’amour entre Reggie et Frances, ce qui crée dès le départ un problème de structure, la jeune femme narrant la carrière de malfrat de son amoureux alors qu’elle en est exclue. Autre bémol Mais ce n’est pas le seul élément bancal, Brian Helgeland oscillant entre comédie grinçante et drame sanglant sans jamais parvenir à prendre une décision claire, ce qui fait rapidement regretter que Guy Ritchie n’ait pas eu vent de ce projet. Comme trop de films cette année (Truth pour ne citer que lui), Légende ne vaut le détour que pour la prestation de son acteur principal. Nul doute que Tom Hardy aura droit à quelques nominations amplement méritées en cette saison de prix cinémato - graphiques, mais on ne peut s’empêcher de se dire que le réalisateur et scénariste a raté une occasion en or de nous livrer une œuvre dont on serait ressorti ébloui. 3/5 – Isabelle Hontebeyrie, Agence QMI AD{JM011979757} XIX e siècle, où les inégalités sociales fleurissent. Le second mis de l’avant Si Owen Chase (Chris Hemsworth) est le second, c’est aussi le marin le plus expérimenté, alors que son capitaine George Pollard (Benjamin Walker) ne doit son poste qu’à son nom de famille. Récit De plus, l’histoire de l’Essex est racontée par le vieux Thomas Nickerson (Brendan Gleeson), garçon de cabine (Tom Holland) au moment des faits. Et, parce qu’Au cœur de l’océan est à l’origine de Moby Dick, le réalisateur – qui a fait construire une réplique de la taille réelle du baleinier – a précisé avoir adoré pouvoir mettre en scène Herman Melville (Ben Whishaw) dans le long métrage. Au cœur de l’océan arrive dans les salles obscures le 11 décembre. « MISSION IMPOSSIBLE RENCONTRE JASON BOURNE I » ESQUIRE l'ETER FIRTH KIT HARINGTON (LE TRÔNE DE FER) « UN THRILLER D'ESPIONNAGE SOLIDE ET DIVERTISSANT » MOVIE TALK PRÉSENTEMENT AU CINÉMA 13. ET EN VIDÉO SUR DEMANDE métropole » YouMI m W5 4-6 décembre 2015 1 Ci JM011979757 |