W16 27-29 novembre 2015 L’univers Dédaléen de Daniel Lahaise Si vous ne connaissez pas l’univers de l’artiste Daniel Lahaise, son exposition Dédaléen qui s’installe à la Galerie Lilian Rodriguez jusqu’au 19 décembre sera l’occasion idéale pour le faire. Entrevue avec ce jeune artiste qui n’a pas fini de faire parler de lui. – Patrick Delisle-Crevier, collaboration spéciale Il suffit de mettre le pied dans la galerie située sur la rue Ste-Catherine Ouest pour bien mesurer l’ampleur des œuvres et le style hors du commun de Daniel Lahaise. Une douzaine de toiles et une grande matrice suspendue garnissent les murs de l’endroit. Au premier coup d’œil, on ne saisit que des lignes, des traits de crayons sur un fond souvent noir, parfois coloré. Mais peu à peu ressortent les sujets. On devine un carrousel ici, une partie de la Tour Eiffel là. « J’aime utiliser comme source des images, de courtes vidéos que j’ai filmées lors de voyage, comme entre autres un carrousel que j’ai croisé par hasard à Paris ou encore une simple vidéo d’un geste routinier comme quelqu’un qui se brosse les cheveux », a expliqué l’artiste qui en est à sa quatrième exposition individuelle. Anatomie des interlignes (2014), Interlignes Genèse et possibilités (2013) et À la cinquantième seconde (2012). La technique utilisée par l’artiste n’est pas banale du tout, toutes les peintures sont créées à partir de grands pochoirs fabriqués à la main et AD{JM011977335} ».UN THRILLER ABSOLUMENT ENLEVANT » SANS Iss, OWEN WILSON cÉE D'EL.PIENCE BROSNAN 1.11.h.oxàffrl FSfnpF à partir de papiers découpés à l’exacto et ceux-ci sont ensuite vaporisés à la peinture en aérosol. Vidéoprojecteur Lahaise utilise également un vidéoprojecteur. « Je dessine donc certains traits de la vidéo que je consulte de façon séquentielle. C’est très intuitif comme processus, car aveuglé par la lumière du projecteur je ne vois pas nécessairement au détail près ce que je fais. En même temps, j’aime cette idée de déconstruire une image, le spectateur est ainsi forcé à se plonger dans ce fin réseau de lignes et à partir à la recherche d’un côté figuratif », explique l’artiste. Différents médiums Ce diplômée de l’Université Concordia en peinture et en dessin et détenteur d’une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’UQÀM admet que c’est tout à fait par hasard qu’il s’est mis à explorer cette nouvelle technique de création. « J’ai longtemps exploré l’art du portrait et peu à peu je me suis mis à aller dans E. » J’aime PATRICK ANTOINE HUARD BERTRAND ce mot qui signifie un petit côté labyrinthique, mes œuvres se proposent en énigmes, elles nous plongent dans des chemins inextricables dans lesquels on prend plaisir à se perdre – Daniel Lahaise différentes avenues comme le dessin et particulièrement l’abstraction et quand j’ai eu envie de renouer avec la peinture et bien je n’arrivais plus à fonctionner avec un pinceau entre les doigts. J’ai alors exploré et apprivoisé l’aérosol », explique l’artiste qui compte parmi ses influences des noms tels que Sol LeWitt ou encore William Kentridge. Y JODOIN Si c’estsorti, c’estici. DISPONIBLES SUR CANAL 900 ILLICO.TV Certaines conditions s’appliquent. Dédaléen Et lorsqu’on lui demande pour quoi le titre Dédaléen pour cette exposition ? Celuici explique. « Je cherchais un titre qui allait bien représenter mes œuvres et je ne trouvais pas, puis finalement Dédaléen est venu comme ça, j’aime ce mot qui signifie un petit côté labyrinthique, mes œuvres se proposent en énigmes, elles nous plongent dans des chemins inextricables dans lesquels on prend plaisir à se perdre. J’aime l’idée de transmuter le quotidien à travers le procédé du traçage et du découpage, le tout à mi-chemin entre le dessin et la peinture », conclut Daniel Lahaise. L’exposition Dédaléen est présentée jusqu’au 19 décembre à la Galerie Lilian Rodriguez à l’espace 405 de l’édifice Belgo au 372, rue Sainte-Catherine Ouest. PHOTOS COURTOISIE > illico JM011977335 |