14 La Grève des femmes à Lausanne, le 14 juin 2019. YVES LERESCHE rei ENe. " Vit EvE 9 9 g- I Lifestyle ix : , Fe..III, 2'[r. ; ',. - : : , efeell LIFESTYLE Le joyeux foisonnement d’une exposition sur le féminisme « Quoi de neuf pussyhat ? » au Musée historique Lausanne. M.-L. DUMAUTHIOZ Une jeune femme marche sur la place de la Cathédrale à Lausanne. Sur sa doudoune, elle a épinglé le badge violet de la Grève des femmes. Peu avant d’entrer dans le Musée historique, elle passe devant un graffiti de la même couleur, une revendication féministe sur un mur gris. Ce choc chromatique est omniprésent dans la nouvelle exposition « Quoi de neuf pussyhat ? » (jusqu’au 27 juin) dont la scénographie, bardée de tags, joue sur la représentation de l’extérieur (la rue, les slogans) et de l’intérieur (l’intime) pour rendre compte d’un sujet brûlant d’actualité. L’institution lausannoise célèbre dans un joyeux foisonnement les 50 ans de l’introduction du suffrage féminin au niveau fédéral. Le « pussyhat » dont il est question dans le titre de l’expo nous accueille à l’entrée. C’est un bonnet rose tricoté qui forme deux oreilles de chat. C’est autant un symbole qu’un signe de ralliement apparu à la marche des femmes en 2017 aux États-Unis. La visite s’organise ensuite en stations thématiques : l’éducation, les rôles assignés aux genres, la masculinité toxique, le rapport corps-pouvoir, le langage inclusif et la féminisation des noms de rues. À chaque fois abondent les exemples. Le propos est accessible, pensé pour parler au plus grand nombre. À l’instar d’un distributeur de protections hygiéniques vissé à un mur. L’objet nous parle de la précarité menstruelle, galère vécue par les plus jeunes. Diana Le Dinh, l’une des trois commissaires de l’exposition, raconte que mardi, jour de l’ouverture, deux jeunes visiteuses ont demandé si elles pouvaient se servir. Demande acceptée : « Ce n’était pas sa fonction première, mais peut-être faut-il qu’elle évolue et que nous prévoyions un budget pour ça. » EMMANUEL COISSY |