Infographie : Stéphanie Wauters/Source:Agriculture Durable LE CHLOROTHALONIL DANS LES EAUX Seuil d'alerte légal = 0,1 microgramme par litre d'eau Autrement dit plus de 10'000 litres de cette eau pour une personne de 70 kilos, soit 80 baignoires à boire en un jour (ou 1000 litres à Payerne, exemple de lieu où la concentration en chlorothalonil est plus élevée). 1ieàf',eV'MW 1'mur il. « 5111Vie.,'ie., IeW il fflér I Ifflr 110 I lm ! Paid Post Glyphosate et chlorothalonil : et si on en restait aux faits ? Sols « détruits », aliments « empoisonnés », eaux « toxiques » : quen’at-on pasentendu surleglyphosateet le chlorothalonil… Essayons de replacer cesdeuxproduits phytosanitaires dans le boncontexte. Le glyphosate, utileàla conservation dessols Le glyphosate est unherbicide quifaneles végétaux.Ilaune vie courte dans le sol. En Suisse, il n’entre jamais en contact direct avec la plante cultivée etnesert qu’à éliminer les adventices (« mauvaises herbes ») qui freinent ou empêchent le bon développement descultures. Sans glyphosate, la préparation du sol, indispensable pourla mise en placedes cultures,seferait presque toujours mécaniquement (labouravantsemis par exemple). Cette méthode fait certes l’économie d’un produit phytosanitaire, mais peut engendrer un tassement et une déstructuration du sol, accentuant l’érosion, avec l’utilisation supplémentaire de carburant. En Suisse,leglyphosate n’entre jamais en contactdirectaveclaplante cultivée. -istock C’est pourquoi leglyphosate fait partie des composantes essentielles de l’agriculture dite de conservation, dont le butpremier estdepréserver lessols. Lesagences de santé(Suisse, Europe, États-Unis, etc.) classent leglyphosate comme inoffensif pour l’homme. Une seule agence del’OMS le consi- dère comme « cancérogène probable », dans la même catégorie que laviande rouge… et l’eau chaude. Pourquoi dès lors cet herbicide est-il tant critiqué ? Un desfabricantsdeproduit àbase de cettesubstance acrééunorganismegénétiquementmodifié (OGM)résistant au glyphosate et permettant ainsi le désherbage aussilorsque la plante cultivée a poussé : une pratique interdite en Suisse. Reste que l’association entre OGM et glyphosate a favorisé ladiabolisation dece produit. Le chlorothalonil aune limite de détection malcomprise Ces derniers temps, des communes sesont inquiétées de retrouver dans leurs eaux des traces de chlorothalonil. Chlorothalonil ? Ils’agitd’un produitphytosanitairefongicide récemment interdit après avoir étéutilisédurant près de 50 ansenEuropeet en Suisse.Ilpermettait de protégerlavigne,ainsi queles cultures de pommes de terre, céréalesou légumes des attaques de champignons. Si certains ont donné l’alerte, c’est que la proportion décelée dépassaitpar endroits le seuil de 0,1 microgramme par litre d’eau. Cettelimiteaété fixéearbitraire- ment pour tous les pesticides à une époque où les analyses ne pouvaient déceler de trace au-delà. Ellen’a rien àvoiravecla toxicité et sert d’indicateur de la présence du chlorothalonil pour prendre des mesures afindela réduire. Aujourd’hui latechnologie permet de détecter des traces dans des proportions encore plus infinitésimales.Maisce n’estdonc pasparce quelalimite légale est dépassée que c’est dangereuxpourlasanté.Pouratteindre la dose journalière critique, il faudrait boirequotidiennement quelque 80 baignoires d’eau(10’000 litres). Les agriculteurs ne sontpas des empoisonneurs Les professionnels de la terre sont despersonnesresponsables quitiennentàlasanté de la population, de leur sol (on ne détruit pas son outil de travail !) etdes eaux de surface etsouterraines. Ils utilisent des produits homologués parl’État, de manière parcimonieuse, car ils coûtent cher. Sans dépendanceaux fabricants, ils sont formés pour jauger lorsque, pour protéger une plante, il n’yapas d’autresolution quedela traiteravecunproduit,sipossible naturel, et toujours appliqué de manière ciblée. Certains colportent des contre-vérités ou altèrent la réalité du terrainpourentretenir des craintes infondées ou disproportionnées parmi les citoyens. Or, l’objectif desfamillespaysannes suisses est de nourrir lapopulation avec des aliments sains, de qualité etdeproximité. Elles ont toujours plaisir àexpliquer leurs pratiques àceux qui prennent le tempsdeles écouter et de comprendre laréalité de leur travail. Car l’appréciation des pratiques agricoles ne peut se résumer à desvisions dogmatiques et manichéennes. L’agricultureévolueen permanence avec lesprogrès de la recherche etles expériences surleterrain. Paid Post AgricuLture-DurabLe.ch Ce contenu aété produit par le Commercial Publishing, en collaboration avec Agriculture Durable, une initiatived’Agora et des chambres d’agriculture romandes. Le Commercial Publishing est le département de Content Marketing qui travaille sur mandat de 20 minutes et de Tamedia. |