2 Coronavirus Mineurs et femmes SDF accueillis par un 3-étoiles –KEYSTONE GENÈVE Privé de clients, un hôtel a mis 31 chambres à disposition des démunis. Avec l’Armée du Salut. « C’est le luxe. On est dans le confort total ! » Comme dix autres mineurs non accompagnés et vingt femmes sans abri, Sofiane a encore de la peine à y croire. Cet Algérien de 16 ans a quitté la rue pour s’installer provisoirement dans le bien nommé Hôtel Bel’Espérance. Cet établissement 3 étoiles en plein centre de Genève a décidé de mettre 31 chambres à disposition des personnes sans domicile fixe. « Les choses se sont faites assez naturellement », explique son directeur, Alain Meuwly. Avec la crise du coronavirus, « plus de 90% de nos réservations ont été annulées », observe le patron du Bel’Espérance. Géré comme entreprise destinée à générer des revenus Sofiane (à g.) fait partie des mineurs non accompagnés qui ont le bonheur d’avoir une chambre. –AFP Une vocation sociale déjà ancienne En accueillant des personnes sans abri, le Bel’Espérance n’a fait que renouer avec son ancienne vocation sociale. Avant d’être transformé, en 1996, en hôtel 3 étoiles doté de chambres élégantes et confortables, le bâtiment a servi pendant plus de 60 ans de foyer pour les femmes.Aujourd’hui, les profits générés par l’activité hôtelière sont attribués au financement de l’hébergement de nuit de l’Armée du Salut. À Genève, cette dernière accueille, bon an mal an, quelques centaines de familles et de mineurs sans domicile fixe. pour l’Armée du Salut, l’hôtel était vide alors que l’organisation cherchait des lieux sûrs pour loger des sans-abri pendant la pandémie. Les employés ont été placés au chômage technique et une équipe de travailleurs sociaux a été mise sur pied pour accueillir les nouveaux pensionnaires. Si quelques gadgets sensibles, comme les tablettes ou les machines à café, ont été retirés des chambres, le confort est resté le même, assure le patron des lieux. Qui a reçu de nombreux messages de félicitations de la part de clients réguliers. BERNE L’application qui doit retracer les chaînes d’infection au Covid-19 sera prête pour le 11 mai. Appelée DP-3T (pour Decentralized Privacy-Preserving Proximity Tracing), elle avertira ses utilisateurs lorsqu’ils seront en contact avec des personnes infectées. Des chercheurs de l’EPFL et de l’EPFZ ont participé au développement de l’outil. Une version test a été publiée la semaine dernière, indiquent les deux écoles. L’armée a participé aux premiers essais Mais le développement se poursuit. Les utilisateurs avertis d’un contact pourront faire un test. Les résidents, eux, profitent avec bonheur de l’aubaine. Contrairement à ce qu’impose la vie dans les dortoirs, ici, ils ont leur propre chambre et peuvent « se reposer, prendre soin d’eux, dormir le temps qu’ils veulent, retrouver une vie un peu plus normale », souligne Valérie Spagna, directrice de l’accueil de nuit à l’Armée du Salut. Sans oublier que cette période de répit prendra fin le 1er juin et que le retour à la réalité risque de faire mal. –AFP/AIA, actu.20min.ch Craintes pour les employés SANTÉ L’Organisation internationale du travail (OIT) s’inquiète d’une hausse des cas de violence au travail. Discrimination, harcèlement, violences domestiques : il n’y a pas que les personnes en télétravail qui sont concernées, a indiqué hier l’OIT. Dans l’alimentation, certains doivent parfois maintenir l’ordre dans leur magasin. Policiers et gardiens de prison ont vu leurs tâches compliquées par le confinement tout en étant très exposés au virus. Idem pour le personnel de soins, parfois victime de réactions de rejet motivées par la peur. Plus largement, alors que le déconfinement se profile, l’OIT appelle les entreprises à garantir à leurs employés des conditions de travail « sûres ». –ATS/JFZ Appde traçage Infirmiers à bout de patience prête le 11 mai Les applaudissements aux L’apaisement « En Chine, en Italie (...) ou en Suède, où le confinement n’est pas appliqué, aucun rapport n’a fait état de miniépidémies émanant des écoles » Alain Gervaix Chef du Département de la femme, de l’enfant et de l’adolescent aux HUG, interrogé par la « Tribune de Genève » balcons ne suffisent plus. Dans une lettre ouverte au Parlement, l’Association suisse des infirmiers (ASI) exige des actes : effectifs, une filière de formation renforcée, de meilleures conditions de travail et la hausse des salaires. « Le scandale du manque de matériel de protection n’est qu’un point parmi beaucoup d’autres », souligne l’ASI. |