2 Actu, 0 Sur l’app : des gares sans voyageurs. Trains vides et gares désertes « L’offre en transports publics est réduite de manière marquée et est perceptible par les usagers » a indiqué hier Martin Meier, porte-parole des CFF. Les effets ont été ressentis dans les gares avec des quais quasi déserts. Ces réductions resteront en vigueur jusqu’au 26 avril, a ajouté ce dernier. Un hébergement gratuit VAUD Les autorités ont annoncé hier que le Vortex était « opérationnel pour héberger gratuitement quelque 450 personnes engagées dans la lutte contre le coronavirus ». Selon Denis Froidevaux, chef de l’état-major cantonal de conduite, ce dispositif vise à éviter au personnel médical et à d’autres corps réquisitionnés de parcourir de longues distances entre domicile et lieu de travail. Pour éviter l’engorgement des hôpitaux, le médecin cantonal Karim Boubaker souhaite la mise en place de « trois à quatre centres ambulatoires par région ». Il compte sur des renforts de médecins, d’infirmiers et des troupes sanitaires de l’armée. En attendant, le cas de la vallée de Joux inquiète. Sur 16 décès vaudois liés au coronavirus, 5 viennent de cette région. –APN Village des JOJ, ce site du campus de l’Unil va abriter des personnes mobilisées contre la pandémie. –ISTOCK ARMÉE Un quart des 2000 militaires mobilisés depuis la semaine dernière sont déjà engagés, a affirmé hier le brigadier Raynald Droz. Il a par ailleurs annoncé l’annulation des cours de répétition non essentiels. Les écoles de recrues, quant à elles, se poursuivent, afin de « former les futurs cadres ». Par ailleurs, l’armée compte actuellement 200 militaires en quarantaine. actu.20min.ch « L’interprétation de Berne est injuste et déloyale » GENÈVE L’Office fédéral des assurances sociales refuse d’indemniser les chauffeurs de taxi. Pierre Maudet monte au front. « On est traités comme des moins que rien ! » s’émeut S., chauffeur de taxi. Hier, comme plusieurs pairs, il a contacté l’Office cantonal des assurances sociales (OCAS) pour avoir le formulaire permettant aux indépendants de demander une allocation compensant leurs pertes : « On m’a répondu qu’on n’allait pas être indemnisés car on pouvait travailler ! » Or, vendredi, le conseiller d’État Pierre Maudet avait pris l’exemple des taximen pour illustrer le dispositif de perte de gain voulu par le Canton pour sauver les indépendants. Les chauffeurs de taxi sont dans une impasse. –KEY La signalisation Depuis hier, les piétons lausannois n’ont plus besoin de pousser un bouton pour pouvoir traverser la route. La majorité des carrefours passe temporairement aux feux clignotants ou adopte des temps de traversée figés. Les chauffeurs en zone grise L’OCAS, qui dépend de Berne, se fonde sur l’ordonnance du Conseil fédéral du 13 mars, en particulier son article 6. Il liste les établissements fermés (magasins, restaurants, bars, musées, piscines, salons de coiffure, de massage, etc.) et ceux qui restent ouverts (kiosques, stations-services, banques, garages, cabinets liés à la santé, etc.). Les activités de transport privé ne figurent dans aucune des deux catégories. Elles se trouvent donc dans une zone grise sur laquelle se basent les caisses de compensation pour exclure les chauffeurs de taxi des prestations. L’OCAS, qui dépend de Berne et non de Genève, n’est pas de cet avis. « En l’état, seuls ont droit à l’allocation les indépendants qui ont dû fermer leur établissement selon les ordonnances du Conseil fédéral. » Berne a confirmé hier cette lecture (lire l’encadré). S. est révolté : « On nous dit de garder 2m de distance. Comment je fais dans un taxi ? Je ne travaille plus depuis vendredi, je ne veux pas ramener le virus à la maison. Et même si je travaillais, il n’y a plus de clients ! » Pour le Canton, Berne manque de bon sens. Pierre Maudet juge son interprétation « injuste et déloyale. Je suis profondément choqué de l’approche très restrictive transmise aux caisses de compensation. Si cette procédure se confirmait, voire s’étendait, à d’autres indépendants touchés par la crise du Covid-19, nous monterions au front auprès du Conseil fédéral. Laisser sur le carreau des gens se trouvant de facto dans l’incapacité de travailler est exclu. » –JÉRÔME FAAS Épidémie assurée, pas la pandémie ! VALAIS Cruelle désillusion pour la gérante d’un café d’Uvrier. Titulaire d’une assurance épidémie, elle se pensait couverte, après la fermeture de son établissement. « Je me suis dit que je n’avais pas payé pour rien ! » a-t-elle confié au « Nouvelliste ». Hélas pour elle, Axa lui a annoncé que la pandémie, décrétée par l’OMS le 11 mars, était exclue des risques couverts. Les conditions varient selon les compagnies. En l’occurrence, l’assurance épidémie concernait surtout la perte d’activité liée à la contamination de marchandises. Cours de répétition annulés Aucune suspension n’est prévue pour les écoles de recrues. –KEY |