14 MERCREDI 5 JANVIER 2022 te Novak Djokovic déroge à la règle A e William Pereira Tout sourire, accoudé à ses bagages, la piste de l’aéroport en arrière-plan. Novak Djokovic a annoncé sur Instagram, mardi, s’envoler pour Melbourne, où il participera à l’Open d’Australie, à partir du 17 janvier. Le Serbe a bénéficié d’une exemption médicale liée à la vaccination contre le Covid-19. Un Graal dont l’obtention paraissait jusqu’ici impossible au vu de l’intransigeance des autorités locales. La Fédération australienne (TA), organisatrice du tournoi, a vaguement expliqué, tapie dans le confort du secret médical, que Djokovic avait « demandé une dérogation qui lui a été octroyée après un examen rigoureux impliquant deux groupes différents et indépendants d’experts médicaux ». Si plusieurs facteurs peuvent mener à une exemption de vaccin contre le Covid-19, voir le n°1 mondial trimballer ses bagages où bon lui semble, en arborant fièrement son statut de nonvacciné, pose le problème de l’exemplarité d’un tel joueur sur une question de santé publique mondiale. Jamie Murray, grand spécialiste de double et frère d’Andy, n’a pas tardé à résumer le sentiment général : « Je pense que si je n’avais pas été vacciné, je n’aurais pas eu d’exemption, mais tant mieux pour lui. » SPORT Lors des Jeux olympiques, du 4 au 20 février, le port du masque sera obligatoire en toutes circonstances et pour tout le monde. J. Gao/AFP « Une ambiance d’apocalypse » à Pékin À cause de la pandémie de Covid-19, à quoi vont ressembler les JO d’hiver, qui commencent le 4 février ? J Aymeric Le Gallusqu’ici, tout va (relativement) bien. Alors que les JO d’hiver s’ouvrent dans un mois à Pékin et que la variant Omicron continue de faire des siennes, les organisateurs semblent confiants quant à la tenue de l’événement. Reste à savoir dans quelles conditions vont se dérouler ces Jeux, dans un pays qui s’est coupé du monde depuis l’apparition du virus fin 2019. Pour vous donner un aperçu de l’ambiance sur place, on a posé la question à l’équipe de France de short-track, qui a eu la possibilité d’aller tester la glace olympique en octobre. « C’était complètement lunaire, limite flippant, raconte Sébastien Lepape. Quand je suis arrivé à l’aéroport de Pékin, j’étais dans un film de science-fiction. Tout était vide, les seuls gens qu’on croisait étaient dans des tenues antibactériologiques, on avait 3 000 tests à faire. » « On se serait cru dans un aéroport fantôme, c’était une ambiance d’apocalypse, embraie Tifany Huot-Marchand. Notre avion était le seul sur le tarmac, dans les halls, il y avait de la poussière partout, comme si c’était abandonné. Notre bus était escorté par la police et, dans les rues, pas un rat. » Soucieux de se montrer exemplaires aux yeux du monde dans la lutte contre le Covid-19, Pékin et le Comité international olympique ont inauguré mardi « Il y aura certainement des infections, et il est possible qu’un foyer de contamination à petite échelle se déclare. » Huang Chun, chargé de contrôler la propagation du virus la boucle fermée et strictement contrôlée 24 h/24. De quoi faire passer la bulle sanitaire des JO de Tokyo pour une vulgaire passoire à bactéries. Si, au Japon, les promesses d’intransigeance sanitaires ont parfois volé en éclats durant les Jeux, il y a peu de chance que la Chine relâche la bride. « On peut dire que nous avons pratiquement achevé tous les préparatifs, Novak Djokovic pourra finalement participer à l’Open d’Australie. Chine Nouvelle/Sipa 2" u Interdit de « chanter » À la différence des Jeux d’été à Tokyo, ces JO d’hiver ne devraient en revanche pas se dérouler à huis clos. Si les touristes étrangers ont été priés de rester chez eux, les Chinois devraient avoir droit de garnir en partie les gradins sans qu’aucune jauge n’ait encore été officiellement annoncée par les autorités. Mais il est formellement interdit de « crier » ou de « chanter » dans les enceintes des sites olympiques. Pékin est prêt », a ainsi assuré Zhao Weidong, responsable de la communication du comité d’organisation. Pour faire simple, le régime chinois a décidé d’appliquer sa stratégie nationale du « zéro Covid-19 » (quarantaines, confinements, dépistages, traçages, applications mobiles de suivi…) à l’échelle des sites olympiques. Et gare à celui où celle qui tenterait de mettre un bout du museau dehors, sous peine de rentrer fissa au pays. Des sportifs aux délégations, en passant par les officiels, les journalistes et les bénévoles, toute cette clique va vivre isolée du monde pendant près de trois semaines, avec double vaccination obligatoire (la dose de rappel est « vivement conseillée » par le CIO), dépistage quotidien et port du masque en toutes circonstances. Cependant, les autorités savent que le risque zéro n’existe pas. « Il y aura certainement des infections, et il est possible qu’un foyer de contamination à petite échelle se déclare », a ainsi prévenu il y a quelques jours Huang Chun, le responsable chargé de contrôler la propagation du virus pendant les Jeux. Auquel cas, les personnes testées positives seront placées en quarantaine tandis que celles présentant le moindre symptôme seront envoyées dans les hôpitaux de Pékin et de Zhangjiakou. « C’est le prix à payer pour que les Jeux aient lieu », relativise Sébastien Lepape. Tout est une question de verre à moitié vide ou à moitié plein. Tests obligatoires avant un match pour les joueurs de L1. Qu’ils soient vaccinés ou non, tous les joueurs de L1, ainsi que les staffs, seront soumis à un test obligatoire 48 heures avant chaque match, selon le protocole sanitaire finalisé mardi par la LFP. La Coupe du monde de ski de fond des Rousses annulée. Figurant parmi les dernières répétitions pour les fondeurs avant les JO, la Coupe du monde de ski de fond prévue du 14 au 16 janvier aux Rousses (Jura) est annulée à cause du Covid-19. |