4 MERCREDI 15 DÉCEMBRE 2021 Emmanuel Macron dresse un bilan sur écran Pas encore candidat à la présidentielle, le chef de l’État a accordé une interview à TF1 et LCI, qui sera diffusée ce mercredi soir Rachel Garrat-Valcarcel C inq semaines après une allocution d’une demi-heure qui ne se contentait pas de traiter de la crise sanitaire, Emmanuel Macron est de retour en prime time à la télévision, ce mercredi dès 21h05 sur TF1 et LCI. Il fera face, pendant au moins une heure et demie, aux journalistes Audrey Crespo-Mara et Darius Rochebin pour répondre à la question qui a donné son titre à l’émission : « Où va la France ? » Du côté de LREM, il n’y a rien de « choquant » à cette intervention hors norme du président de la République. « Il communique à un moment où on sait que les Français sont à l’écoute », à la veille des fêtes de fin d’année. Un autre cadre du parti présidentiel s’interroge sur le contenu de cette « prise de parole pas e ACTUALITÉ prévue ». « Ce sera l’occasion de clore la séquence bilan du quinquennat pour se projeter sur la suite », suppute cette source auprès de 20 Minutes. La droite s’agace Cette intervention pose à nouveau la question du statut d’un président pas encore candidat… dont personne ne doute qu’il le sera. De gauche à droite, les oppositions ont largement critiqué le principe de cette interview, qui ne sera pas décomptée dans le temps de parole de la campagne par le CSA. LR est peut-être le parti le plus échaudé, et pour cause : l’interview d’Emmanuel Macron a été programmée le soir où était prévue celle de Valérie Pécresse, candidate à la présidentielle, sur BFMTV. Agnès Evren, vice-présidente des Républicains, voit là une « tentative de torpiller les institutions » : « Le président de la République s’acharne à vouloir être le fossoyeur de la droite après avoir décomposé la gauche : ça fragilise la démocratie. » Le marché du travail ne devrait pas connaître la crise (sanitaire) en 2022 U Delphine Bancaud ne bonne nouvelle pour la fin de l’année. Le marché de l’emploi s’annonce sous de bons auspices pour 2022, selon une note de conjoncture de l’Insee rendue publique ce mardi. « Au deuxième semestre 2021, les créations d’emploi étaient au nombre de 153 000, explique Julien Pouget, chef du département de la conjoncture de l’Insee. Elles seront de l’ordre de 80 000 au premier semestre 2022. » Il faut dire que la levée des restrictions sanitaires au printemps s’était accompagnée d’un regain de consommation des Français. Ce qui a entraîné une reprise forte dans de nombreux secteurs, une hausse de la croissance et de forts besoins de recrutements. L’Insee prévoit même que, fin juin 2022, l’emploi salarié dépassera son niveau d’avantcrise de fin 2019. De nombreux secteurs seront concernés par ces nouveaux postes : « Les services, la restauration, l’hôtellerie, le commerce, les loisirs… », énumère Olivier Simon, chef de la division synthèse conjoncturelle de l’Insee. L’économie résiste mieux au Covid-19 Autre chiffre qui appelle à l’optimisme : « Le taux de chômage poursuivra sa baisse au premier trimestre 2022, pour s’établir à 7,7%, et il baissera de manière graduelle au second trimestre pour atterrir à 7,6% », annonce Olivier Simon. Et même si la situation sanitaire est incertaine, Julien Pouget est confiant : « L’économie sait désormais mieux résister aux vagues de Covid-19. » Ces prévisions positives rejoignent celles du baromètre ManpowerGroup (réalisé dans 40 pays) paru mardi. Pour la période janvier-mars 2022, les intentions d’embauche progressent de 26% par rapport à la même période en 2021. Selon la multinationale, c’est dans la région parisienne et le Centre-Ouest que les intentions d’embauche s’avèrent les plus positives. Photo : R. Meigneux/Sipa Emmanuel Macron lors d’une interview télévisée en octobre 2020.C. Archambault/AFP Ces accusations font « sourire » dans la majorité, où l’on écarte toute fébrilité face à Valérie Pécresse. « On va s’occuper de nous-mêmes avant de s’occuper des autres. On les laisse à leurs contradictions », tacle un cadre de LREM. Sous-entendu, faisons en sorte que tout soit prêt le jour où Emmanuel Macron se déclarera candidat. Une déclaration dès ce mercredi paraît exclue. Pour le reste, rien ne filtre sur le calendrier du futur candidat. Des sites pornos mis en demeure par le CSA Jean-Loup Delmas Pornhub, xHamster, Xvideos, Xnxx et Tukif. Ces cinq sites pornographiques, parmi les plus consultés en France, sont menacés d’un blocage total de leur accès dans l’Hexagone par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). L’instance de régulation leur demande de mieux verrouiller l’accès à leurs contenus aux mineurs et ce, dans des mises en demeure publiées lundi. En cas de nonrespect de cette obligation d’ici à quinze jours, le CSA a fait savoir qu’il saisirait 2" u L’émission tournée dimanche Chose rare pour un tel rendez-vous, l’interview ne sera pas en direct. Elle a été enregistrée dimanche, trois jours avant sa diffusion. Cela implique qu’Emmanuel Macron sera moins dans la réaction à l’actualité politique des derniers jours. La présence de la journaliste Audrey Crespo-Mara, habituée aux interviews plus intimistes de personnalités dans « Sept à huit » sur TF1, est un autre indice. le tribunal judiciaire de Paris. Ce sera alors à la justice d’ordonner ou non aux fournisseurs d’accès à Internet de bloquer l’accès aux sites incriminés sur l’ensemble du territoire français. Cette menace devrait toutefois être difficile à mettre en œuvre. En octobre, deux associations de protection de l’enfance avaient saisi le tribunal pour obliger six fournisseurs français d’accès à Internet à bloquer des sites pornographiques pour les mêmes motifs. Une demande refusée par le tribunal, considérant que l’objectif de protéger les enfants de la pornographie en ligne, aussi légitime soit-il, n’autorisait pas de s’affranchir des conditions posées par la loi pour obtenir une décision de blocage, rappelle l’avocat du numérique Alexandre Archambault. C’est-à-dire le respect de la vie privée. Photo : E. Miller/Getty Images/AFP |