20 DÉCEMBRE 2021 a Salomée Tafforeau diEF CUISINE Entre cuisson des pâtes et mauvaise foi, les joueurs doivent relever des défis. Alors, qui sera servi à table et qui fera la vaisselle ? Bertrand Guigou/20 Minutes Po’potes Ce jeu, vous allez en faire tout un plat Aidé d’un chef étoilé, un jeune entrepreneur a imaginé Devenez Chef, un jeu qui promet d’animer nos cuisines. On l’a testé pour vous « Quarante-neuf cartes ! » L’exclamation est mêlée de stupeur et d’appréhension. Quel menu peut bien comporter autant d’étapes ? On se tranquillise en découvrant que la première consiste à se laver les mains. « C’est dans mes cordes », s’exclame un plaisantin. Sa voisine a un rictus. Elle a pioché une carte « défi ». La voici qui se lance dans un mime hasardeux, pendant qu’un autre s’empresse d’allumer le four. À mi-chemin entre Time’s Up et « Cauchemar en cuisine », Devenez Chef se présente comme le premier jeu où l’on cuisine ensemble. Le principe : une brigade de deux à six joueurs se lance dans la réalisation d’un menu mystère, qu’elle découvrira au fur et à mesure de la partie. De quoi tordre le cou à l’adage professé par nos parents : « On ne joue pas avec la nourriture ! » Bientôt, tout le monde se trouve affairé en cuisine. L’un débite les tomates en dés, l’autre fait cuire la pâte, piquée plus tôt par une joueuse avec sa fourchette. Le jeu est rythmé par des défis et des quiz au cours desquels on perd ou on gagne des étoiles. Le plus étoilé remporte le droit de se faire servir à table, le moins étoilé celui, plus ingrat, de faire la vaisselle. La tâche cruciale consistant à faire bouillir l’eau des pâtes m’incombe. Il semblerait que la recette s’oriente vers un gratin au poulet. Les bulles tardant à venir, je pioche une carte qui m’intime de me bander les yeux. Les autres doivent me faire goûter un aliment mystère. Dans le noir, je serre les dents. Quelqu’un a chuchoté le mot « ail ». Trente-neuf cartes jonchent la table. La quarantième est plantée dans le L’avantage, c’est qu’on ne sait pas qui blâmer, puisque tout le monde a mis la main à la pâte en même temps ! chignon d’une joueuse. Son v oisin, penché a u-dessus d’un coulis de fraises, se demande avec une angoisse existentielle pourquoi la couleur en est si rose. « C’est parce que je viens de mettre de la crème dedans », s’amuse la joueuse au chignon. L’autre n’est pas tranquille. Il a également oublié le sucre ! Où est le sucre ? Dans le fond de la cuisine, ça rigole. Quelqu’un aurait confondu au moment des courses « ail » et « oignon ». Jouant la carte de la mauvaise foi, je réponds que, de toute façon, les deux vous laissent un goût désagréable dans la bouche. Un bon moment suivi d’un bon repas Au terme d’une heure et demie de jeu, on se laisse tomber autour de la table, dépeignés, les joues rouges, pour découvrir le résultat de notre labeur. Moyennant un budget de 80 € – 19,90 € pour le jeu et 10 € par personne pour les courses –, nous voilà avec un menu de chef à portée de novices. Le résultat est variable. La quiche aux tomates contient trop de moutarde, le gratin manque de sel. L’entremets aux fruits rouges est heureusement réussi. « L’avantage, c’est qu’on ne sait pas qui blâmer, puisque tout le monde a mis la main à la pâte en même temps ! », s’amuse un commis, avant de déchanter : il n’a récolté aucune étoile. C’est lui qui sera de corvée de vaisselle. 2^ Un emballage qui en a emballé plus d’un Émilie Cochaud-Kaminski Si ce cadeau finit dans un tiroir, pour une fois, c’est bon signe. Depuis quelques années, le bee wrap s’impose en cuisine, pour remballer les rouleaux de cellophane et d’aluminium. « C’est 100% naturel, ça remplace le plastique rable à usage unique, et on peut l’utiliser plus d’une centaine de fois », décrit Samuel Olichon d’Anotherway, fabricant de bee éti- wraps depuis trois ans. À base de coton enduit de cire d’abeille, cet emballage ou « embeillage » conserve les aliments plusieurs jours : il protège une moitié de concombre au frigo, recouvre les saladiers, emballe le goûter des enfants… « On n’a rien inventé, nos arrièregrands-mères utilisaient déjà des torchons imbibés de cire d’abeille, qui a plein de qualités, notamment antioxydantes et antiseptiques », explique le fondateur. Un tissu à tout faire, qui se lave à la main et qui peut même servir à transporter son savon ou son shampoing solide en voyage. Fabriqué dans un Esat à Marseille La cire d’abeille et la résine de pin sont produites dans le sud de la France. « Le coton bio est acheté au plus proche, en Turquie », précise Samuel Olichon. Les bee wraps sont ensuite fabriqués dans un Esat à Marseille, par des personnes en situation de handicap qui se chargent de tout : entreposage des matières premières, enduit du coton avec la cire, découpe, pliage, conditionnement, expédition des produits. Chaque pack d’Anotherway contient quatre bee wraps : un petit, deux moyens et un grand, ce qui couvre les besoins de deux personnes. Une ruche idée, pour se lancer dans le zéro déchet. Demandez le menu Produits de la mer, apéro, pâtisserie… Devenez Chef, ce sont six thèmes gastronomiques, neuf menus mystères et autant de jeux de cartes à découvrir. Vous n’avez pas la cuisine ou le garde-manger d’un grand chef ? Pas d’inquiétude, le matériel et les ingrédients utilisés sont accessibles. Reste à choisir la bonne version du jeu à offrir ! « Il y en a pour tous les goûts et tous les niveaux !, se réjouit Guillaume, son créateur. Mon préféré, c’est « Escapade en Italie ». » Comptez 19,50 € le pack de quatre bee wraps. Anotherway |