20 Minutes France n°3672ES 26 oct 2021
20 Minutes France n°3672ES 26 oct 2021
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°3672ES de 26 oct 2021

  • Périodicité : quotidien

  • Editeur : 20 Minutes France

  • Format : (230 x 305) mm

  • Nombre de pages : 32

  • Taille du fichier PDF : 4,9 Mo

  • Dans ce numéro : abstentionnistes à défroisser.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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6 LUNDI 25 OCTOBRE 2021 t ACTUALITÉ Lors du second tour des élections régionales (ici le 27 juin à Lyon), la participation s’est élevée à un peu moins de 35%. K. Konrad/Sipa Présidentielle Sur la voie des solutions contre l’abstention Une consultation citoyenne est en cours jusqu’à la fin du mois afin de comprendre les ressorts d’une faible participation dans les urnes « V Léa Ménard oter est un droit, c’est aussi un devoir civique », est-il rappelé sur chaque carte d’électeur. Reste que, année après année, l’abstention est devenue massive, s’élevant à plus de 65% au second tour des régionales en juin. Pour plancher sur la question, une mission parlementaire a été créée ces dernières semaines à l’Assemblée nationale, qui a lancé une consultation citoyenne jusqu’à la fin du mois. Ses travaux visent à mieux appréhender « les ressorts de « Bug démocratique » Face au constat d’un « bug démocratique », l’association A voté a été créée au lendemain des élections départementales et régionales de juin, pour lesquelles 87% des 18-24 ans ne se sont pas déplacés au premier tour. Son cheval de bataille  : la problématique des personnes mal ou non inscrites, qui pourraient représenter jusqu’à un quart du corps électoral. Il apparaît indispensable « d’encourager l’inscription sur les listes électorales », estime son coprésident Dorian Dreuil. l’abstention » et à trouver des pistes pour favoriser la participation électorale pour « conjurer le sort », explique à 20 Minutes Stéphane Travert, son rapporteur (LREM). Les répondants au questionnaire en ligne* sont notamment invités à évaluer « l’évolution du débat démocratique », à dire s’ils sont favorables à « un régime recourant davantage au référendum » ou encore à indiquer s’ils sont pour la reconnaissance du vote blanc comme « un suffrage exprimé ». Puisque l’abstention est « le premier parti de France », « on a aujourd’hui le devoir de faire en sorte que ce parti puisse retrouver une expression, poursuit Stéphane Travert. On se dit bien évidemment qu’on a besoin de relégitimer le vote. » Un refus du « jeu politique » « L’abstention est un moyen de signifier que l’offre électorale n’est pas satisfaisante », observe Mathilde Larrère, spécialiste en histoire politique et sociale. Elle n’est pas un refus « du politique », mais plutôt du « jeu politique », considère l’universitaire, nombre de citoyens ayant le sentiment que ses règles sont « pipées ». « Il y a un gros travail à faire pour regagner la confiance des électeurs », reconnaît Stéphane Travert, qui constate que certains ne vont pas voter en raison de la conviction que « ça ne sert à rien ». Au cours de ces dernières années, certaines mesures ont pourtant été validées pour faciliter le vote. Par exemple, depuis 2018, la date limite pour s’inscrire est passée du 31 décembre au sixième vendredi précédant le scrutin. Dans un autre domaine, il sera aussi possible pour 2022 – c’est le cas depuis le 6 avril dernier – de réaliser une demande de procuration dématérialisée. Un déplacement au commissariat de police ou à la brigade de gendarmerie pour faire vérifier son identité restera toutefois obligatoire. D’autres réformes visant à augmenter la participation, comme la simplification de certaines modalités du vote – procurations, scrutin électronique, par anticipation ou correspondance… –, font partie des pistes régulièrement évoquées par les politiques. Elles ne pourront toutefois pas être adoptées d’ici au printemps. Les conclusions de la mission parlementaire seront pour leur part connues en fin d’année. Pour Mathilde Larrère, la question des modalités du vote ne suffit pas  : « Rendre les électeurs et les électrices responsables de l’abstention, c’est un moyen pour ne pas voir que la vie politique ne les fait pas suffisamment rêver pour se déplacer et avoir envie de choisir. » Selon elle, une réelle prise en compte du vote blanc dans les résultats électoraux pourrait ramener certains abstentionnistes sur le chemin des urnes. * Bit.ly/3jz9bXX « Ils se foutent de nous » L.M. « Voter tous les cinq ans pour donner un blanc-seing ne suffit absolument plus. » Virginie, abstentionniste 2" u À quelques mois de la présidentielle, la question de l’abstention préoccupe les candidats. Pourquoi certaines personnes refusent-elles de voter ? 20 Minutes a donné la parole à ses lecteurs et lectrices pour connaître les raisons qui les poussent à s’abstenir. « Comme disait Coluche  : «Si voter changeait quelque chose, il y a longtemps que ça serait interdit», ose Christian. C’est l’élite qui vote et non le peuple, donc profitons de notre dimanche à la campagne. » Marie- Andrée, elle, en a marre « de voir les politiques ne pas respecter le programme sur lequel ils ont été élus ». Un sentiment partagé par Virginie  : depuis les dernières élections, pour lesquelles elle a, pour la première fois, décidé de ne pas glisser son bulletin dans l’urne, elle estime que « voter tous les cinq ans pour donner un blanc-seing ne suffit absolument plus ». Julien admet également avoir perdu tout espoir dans le poids de son bulletin, et la prochaine présidentielle sera, pour lui, une première en tant qu’abstentionniste. Il juge que les candidats ne s’intéressent aux Français qu’au moment des élections. « Le reste du temps, ils se foutent de nous », explique-t-il. Un manque de confiance partagé par Sylvain, qui n’ira pas voter « pour la première fois depuis plus de vingt ans ». En cause ? Une offre politique qui ne lui convient pas. « Les candidats des «grands» partis politiques ne respectent jamais leurs engagements, sauf ceux qui nuisent à la liberté, la fraternité et l’égalité (…) L’irruption d’un Zemmour comme candidat devrait déclencher la sonnette d’alarme. C’est invraisemblable, mais il n’en est rien. » Voter à certaines conditions Certains électeurs n’excluent pas de voter dans certaines conditions. Pour Pierre, « un candidat à la présidentielle qui propose d’inscrire le référendum d’initiative citoyenne pour modifier la Constitution » serait à même de le faire changer d’avis. La facilitation des modalités de l’élection, avec par exemple la possibilité de voter par Internet ou par correspondance, fait partie des solutions qui pourraient convaincre certains de nos lecteurs de s’exprimer en 2022. Certains témoignages plaident aussi en faveur d’un scrutin à la proportionnelle.
J'ai appris à me taire pour mieux communiquer. Quand six collègues sourds ou malentendants ont intégré mon équipe, je voulais que nous puissions mieux communiquer, alors j'ai saisi l'opportunité offerte par Amazon. L'entreprise a financé mon apprentissage de la langue des signes et même si je fais encore des erreurs, on s'entend déjà très bien. Léa, Manager de zone aboutamazon.fr/centres-de-distribution



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