28 LUNDI 25 OCTOBRE 2021 « Pendant six mois, je n’ai pas mis les skis » Le skieur freestyle Antoine Adelisse aborde cette saison olympique optimiste après une préparation singulière C « Propos recueillis par Nicolas Camus e n’est pas le début de saison qu’il avait espéré, mais Antoine Adelisse n’en tire « aucune frustration ». Le skieur freestyle, vainqueur des X-Games en 2021 et médaillé d’argent en 2020 en big air, n’a pas réussi à se qualifier pour la finale de la première étape de Coupe du monde disputée à Coire (Suisse), vendredi. Cela n’ébranle en rien sa confiance, lui qui fera partie des favoris aux JO de Pékin, aussi bien dans sa spécialité qu’en slopestyle. Dans quel état d’esprit êtes-vous à l’entame de cette saison olympique ? Je me sens hyper bien. Vraiment. J’ai fait un gros break cet été, pendant presque six mois je n’ai pas mis les skis. Ça m’a fait du bien, parce que j’étais très impatient de retrouver la neige, « Te - to effiGo » « TEXTO « BINGO » 1000 € ÀGAGNER PARSEMAINE REPONDS VITE ÀLAQUESTION DELASEMAINE Né il yacent ans tout juste, Georges Brassens acassé sa pipe en 2001 Envoie par SMS VRAI ou FAUX au 71717 * Règlement du jeu disponible sur http://20min.fr/reglement-texto les entraînements, mes sensations. Ça s’est fait très rapidement, j’ai fait un des meilleurs entraînements de ma vie dès le premier jour. Je suis très excité par cette saison qui arrive, avec les JO, bien sûr, mais aussi d’autres échéances où j’ai de gros objectifs. Qu’avez-vous fait pendant ce break ? Je me suis pris de passion pour la cuisine et la menuiserie. La cuisine est un peu liée au sport, puisque bien s’alimenter fait aussi partie de notre métier, et la menuiserie, c’est une passion d’enfance qui m’est revenue. J’ai adoré cette créativité, ce renouveau dans un environnement différent de celui du sport. Je me suis impliqué à fond, et ça m’a relâché mentalement. Là, j’aborde cette saison dans de bonnes dispositions. C’est rare que je ressente un aussi grand bien-être, donc je pense que c’était un bon choix. (2 x0,75 € +prix d’un sms) SPORT Dri L urnIr.umez « Vos deux participations aux JO ne sont pas de bons souvenirs. Qu’avez-vous mis en place pour mieux aborder cette édition ? Les Jeux, c’est tous les quatre ans, et quatre ans, c’est long dans la vie d’un athlète. À Sotchi, en 2014, c’était le premier Antoine de 17 ans, qui s’est fait submerger par l’événement et qui n’était pas forcément au niveau. Le deuxième Antoine, en 2018, était trop obnubilé par le résultat. Là, c’est une troisième version de moimême, et je pense que c’est la meilleure. Le fait qu’il y ait ces deux épreuves Fabio Quartararo tout en haut, une première pour la France L e jour de gloire est enfin arrivé pour les fans tricolores de MotoGP. Fabio Quartararo, 22 ans, a offert à la France son premier titre de champion du monde dans la catégorie reine, au terme du Grand Prix d’Émilie-Romagne dimanche. L’abandon sur chute de son dernier rival, l’Italien Francesco Bagnaia (Ducati), garantit au pilote Yamaha, quatrième de la course, d’avoir suffisamment d’avance en tête du classement des pilotes pour coiffer la couronne au terme des deux manches restant au calendrier de 2021. « Cela m’a donné la chair de poule, c’est un grand champion. » Régis Laconi, ancien pilote Antoine Adelisse participera à ses troisièmes JO cet hiver. T. Pennington/AFP me plaît bien, je me dis qu’il n’y a pas qu’une seule chance. Je suis un compétiteur, je vise la victoire là-bas, mais je reste très terre à terre. « C’était mon plus grand rêve, je l’ai fait aujourd’hui, se réjouissait Quartararo au micro de Canal+. J’ai pleuré pendant une demiheure sans m’arrêter et je vais pleurer encore. Je n’ai pas les mots, je n’arrive pas à réaliser encore ce qu’on a fait. On n’a pas réussi à faire une belle course comme je le voulais, mais je m’en fous, je suis champion du monde, je peux tout me permettre. » Après des passages en demi-teinte par la Moto3 en 2015 et 2016, puis la Moto2 en 2017 et 2018, l’espoir français a enfin Légende de la moto. A. Calanni/AP/Sipa 2^ Vous êtes-vous fait aider pour en arriver là ? J’ai travaillé avec un préparateur mental, qui est presque devenu mon psychologue. Il y a deux ans, j’étais dans une phase compliquée de ma vie, côté « C’est mon saut, je l’ai créé, et il m’appartient, pour l’instant. » ski, ça n’allait pas, j’enchaînais les saisons blanches à cause de nombreuses blessures et, ensuite, j’ai eu des problèmes personnels. J’étais au fond du trou, parce que tout ça avait des conséquences financières. Quand on n’a pas de résultats et pas d’aide de notre fédération, on est vraiment mis au pied du mur. Ça a été un déclic pour moi. On a bossé sur ce point avec mon préparateur mental, pour que je prenne conscience que j’avais touché le fond et que je n’avais plus rien à perdre. C’est comme ça que je suis remonté. Est-ce qu’on sent qu’il y a un truc qui se crée à un moment, une sorte de déclic ? C’est mon retour sur un podium en Coupe du monde [en décembre 2019], avec un saut unique au monde. C’est mon saut, je l’ai créé, et il m’appartient, pour l’instant. En ce sens, j’ai marqué mon sport avec ça, et j’en suis très fier. Derrière, ça a été exceptionnel pour moi. En ayant été au fond avant, tu apprends à apprécier tout ce qu’il se passe. Tu sens que ton rêve de gamin est en train de se réaliser. confirmé en MotoGP l’année suivante, avec 7 podiums et 6 poles. Il avait déjà remporté en 2020 la première victoire française dans la catégorie depuis celle de Régis Laconi à Valence en 1999. « Cela m’a donné la chair de poule, c’est grandiose, s’est félicité ce dernier. C’est un grand champion qui a décroché le Graal, il a concrétisé ce qu’il fait depuis trois saisons en MotoGP, c’est un très, très, très grand pilote. » |