8 LUNDI 18 OCTOBRE 2021 Certificat de compétence : « Action publique et gestion de la laïcité » Formation professionnelle gratuite de 240 heures proposée en partenariat avec le bureau des cultes du ministère de l’intérieur :.- : ? "...TOT9.E NATIONAL MET'ERS 1> 74 Contact et inscription : Hugo Gerling - 01 40 27 25 27 - hugo.gerling@lecnam.net innovation.cnam.fr ACTUALITÉ La contraception, ça peut aussi faire mâle Selon une enquête exclusive #MoiJeune « 20 Minutes » - OpinionWay, 37% des jeunes hommes seraient prêts à recourir à une pilule contraceptive masculine S Oihana Gabriel i le slip chauffant a longtemps fait l’objet de blagues, certains hommes prennent très au sérieux la question de la contraception. Notamment Guillaume Daudin et Stéphane Jourdain, deux journalistes qui se sont lancés il y a trois ans dans une enquête sur la contraception masculine. Pour accoucher d’une bande dessinée, Les Contraceptés (éd. Steinkis), parue il y a quelques jours. Cet ouvrage devrait intéresser beaucoup de jeunes hommes, selon une étude exclusive #MoiJeune 20 Minutes-OpinionWay* : 90% des membres de notre panel de jeunes âgés de 18 à 30 ans parlent facilement de contraception avec leur partenaire. « La charge mentale change de camp » S’ils se sentent bien informés sur la contraception féminine (74%) , ils se disent beaucoup moins renseignés sur la contraception masculine (44%). Et très peu utilisent une autre Huit jeunes sur dix estiment normal de partager la responsabilité de la contraception. Getty Images méthode masculine que le préservatif. Selon notre sondage, 37% des jeunes hommes seraient prêts à recourir à une pilule contraceptive remboursée, même avec des effets secondaires équivalents à la pilule hormonale féminine ; 22% seraient d’accord pour faire une vasectomie (lire ci-dessous) ; 12%, à tester le slip chauffant. Surtout, notre sondage dévoile que 8 vingtenaires sur 10 estiment normal de partager davantage la responsabilité et la charge mentale de la Réunion d’information : Mercredi 20 octobre 2021 de 18h à 20h Conservatoire national des arts et métiers, 292, rue saint Martin - 75003 - Paris, salle 17.1.07 Ou lien pour se connecter : Ouverte à tout public intéressé par les problématiques liées à la laïcité et la diversité religieuse (actifs, en recherche d’emploi, retraités, bénévoles associatifs…) Permet d’obtenir la Formation civile et civique* pour les aumôniers militaires, hospitaliers et pénitentiaires (décret 2017-756 du 3/5/2017). Dircom Cnam - BV - octobre 2021 - photo : Sandrine Villain contraception. « La charge mentale de la contraception change de camp », assure Bertrand, 34 ans, qui a répondu à notre appel à témoignages. Cet internaute a été convaincu par l’anneau : « J’étais sceptique, mais je l’ai trouvé révolutionnaire : simple d’utilisation, efficace, naturel et réversible. » Seule contrainte : « Réaliser régulièrement un spermogramme pour s’assurer de l’efficacité de la méthode. » Yann, 27 ans, soulève un problème : « La part de femmes contraceptées ne changera « Il y a une demande sociétale des hommes qui émerge » Propos recueillis par O.G. D e plus en plus de Français sautent le pas de la contraception masculine définitive. Selon notre sondage MoiJeune, 22% des hommes de 18 à 30 ans seraient prêts à passer par la vasectomie. 20 Minutes a interrogé l’urologue Vincent Hupertan, spécialiste de cette opération depuis dix ans. Pourquoi la France est-elle en retard sur la contraception masculine ? Aujourd’hui, dans tous les pays du monde, la contraception masculine la plus courante est la vasectomie. En France, la première loi de bioéthique, en 1994, l’interdisait. Ce n’est qu’en 2001 qu’elle a été autorisée. Il y a aussi un manque d’informations. Observez-vous une augmentation de la demande de vasectomies ? En 2014, j’en faisais une ou deux par mois. En 2021, je suis autour de 25 par mois. Et ça se confirme au niveau national : de 2017 à 2018, on est passé de 4 800 à près de 10 000 opérations. Il y a une demande sociétale des hommes qui émerge. 2 un Envie de participer ? Si vous avez entre 18 et 30 ans, vous pouvez participer au projet « #MoiJeune », une série d’enquêtes lancée par 20 Minutes avec OpinionWay, en vous inscrivant sur Moijeune.com. que peu, par manque de confiance dans son ou ses partenaires. » La vasectomie, seule contraception masculine définitive (ou presque), évite cependant ce genre de doute. Cette solution s’est imposée à Benjamin, 37 ans et père de trois enfants : « J’ai mis un peu de temps à me lancer, mais je ne le regrette pas. Ma femme m’a soufflé l’idée, car la pilule commençait à lui peser. Depuis, nous vivons une sexualité sans stress. » Au-delà des choix intimes, la question du manque de sensibilisation revient dans les témoignages. « On est deux à faire l’amour ! s’agace Jonathan, 30 ans. Ce serait mieux si, dès le plus jeune âge, on informait les garçons sur des moyens de contraception plus XXI e siècle que le préservatif. » Et Antoine, 34 ans, de s’étonner : « Pas une fois la vasectomie ou le slip chauffant ne m’a été proposé. » * Réalisée en ligne les 12 et 13 octobre auprès de 561 personnes âgées de 18 à 30 ans. La vasectomie permet de bloquer le cheminement des spermatozoïdes. Getty Images Quel est le principe de la vasectomie ? Interrompre les canaux déférents. L’idée est d’empêcher les spermatozoïdes d’aller des testicules jusqu’aux vésicules séminales. Après l’opération, on perd 5% du volume spermatique. Mais sinon, rien ne change. En revanche, 1% des hommes peuvent présenter des douleurs chroniques. Ce syndrome postvasectomie disparaît avec le temps. |