18 LUNDI 18 OCTOBRE 2021 Shakespeare inspire « Succession » La force de cette série, qui fait son retour ce lundi sur OCS, tient notamment à sa capacité à moderniser les grandes tragédies de l’auteur Anne Demoulin U ne saison 3 très attendue, retardée par la pandémie (ATTEN- TION, SPOILER). Succession fait son retour ce lundi à 20 h 40 sur OCS en US +24, deux ans après le cliffhanger de la saison 2 où Kendall Roy (Jeremy Strong) trahissait son père lors d’une conférence de presse, le qualifiant de « présence maléfique, de harceleur et de menteur ». Le parricide a eu lieu, Kendalla tué le père. La saison 3 va donc opposer le self-made-man Logan Roy (Brian Cox) à son fils Kendall, qui brigue le fauteuil paternel. Une histoire séculaire  : « Qu’il est plus aigu que la dent d’un serpent – D’avoir un enfant ingrat », écrivait Shakespeare dans Le Roi Lear. Succession rejoue ainsi les plus belles pages du Roi Lear, de Macbeth ou d’Hamlet. Logan Roy se définit d’ailleurs comme un fan de Shakespeare. « Here’s my favorite line from Shakespeare  : Take the fucking money («Voici ma réplique préférée de Shakespeare  : Prends le putain d’argent») », dira-t-il en clin d’œil dans l’épisode 5 de la saison 2. Quant à Brian Cox, il connaît bien le personnage du roi Lear, puisqu’il l’a incarné plus de 150 fois, selon sa propre estimation. Logan Roy en roi Lear En saison 1, Logan Roy, homme au crépuscule de sa vie, laisse entendre à ses quatre enfants qu’il se retire des affaires, comme le roi Lear. Il a beaucoup en commun avec le monarque vieillissant de Shakespeare  : c’est un tyran irascible, dont les cibles les plus fréquentes sont ses enfants. Héritier présomptif du clan Roy, Kendalla, lui, été élevé dans le seul but de reprendre l’entreprise familiale. Il représente donc la version moderne d’Hamlet. Au début de la série, Shiv (Sarah Snook) incarne Cordelia, du Roi Lear. Elle est l’enfant préféré et essaie de s’éloigner des machinations familiales. Mais, Un historique NFT « 20 Minutes » P Benjamin Chapon our 100 ethereums, t’as plus rien. Mais auras-tu le premier NFT vendu aux enchères en France ? Mardi, c’est le grand jour. 20 Minutes et la maison Piasa mettent en vente un exemplaire numérique du journal transformé en NFT. Si vous avez un peu suivi ce feuilleton qui nous occupe depuis plusieurs mois, vous savez que la chose n’a pas été aisée. Outre les problèmes techniques et légaux, il y a eu un écueil purement matériel. Vendre un NFT en France est encore interdit  : il a donc fallu lui adjoindre, sous forme de lot, un objet physique. Unique en son genre Avec quoi repartira donc l’heureux gagnant de la vente aux enchères de mardi, outre son NFT ? Une splendide plaque offset, c’est-à-dire créée pour l’impression des journaux. Notre imprimeur a donc conçu une plaque spécialement pour cette vente. Elle est de toute beauté, et surtout, elle est unique en son genre. D’autant plus que le journal qu’elle permet d’imprimer ne l’a jamais été, imprimé. Eh oui. 20 Minutes met aux enchères le NFT d’un supplément au journal édité en PDF. Restent deux questions  : combien ça vaut ? Et est-ce de l’art ? La première réponse sera apportée mardi soir par les acheteurs. Frédéric Chambre, commissaire-priseur et directeur général de la maison de ventes Piasa, se refuse au jeu des pronostics  : « Il n’y a pas de repères. Il y a beaucoup d’argent qui est généré autour de ces nouvelles technologies. Je ne sais pas comment expliquer les prix. C’est presque invraisemblable qu’un NFT puisse faire 57 millions de dollars, quand il n’y a peut-être que dix Van Gogh dans le monde qui peuvent valoir ce prix-là… Mais c’est lié au marché contemporain aussi, qui est un marché qui va très très vite. » Mais notre NFT, et sa plaque offset (ai-je précisé qu’elle était de toute beauté ?) , est-ce de l’art ? CULTURE...nrinhqgp..7.1.1: ! Aud WU-711.."5 LI ; 9,Sac 9eltü#] i Sii1É419D ep re ; tit la pijr ! I]4 il Jeremy Strong campe Kendall Roy, une version moderne d’Hamlet, dans la saison 3. HBO au fil des saisons, se rapprochant de l’orbite toxique de Logan, son ambition et son avidité de pouvoir font d’elle une lady Macbeth en puissance. Coups de poignard dans le dos, allégeances tordues, malentendus tragiques, pactes tacites et revers de fortune… Succession emprunte aussi les mécanismes fondamentaux de l’œuvre de Shakespeare. La série de HBO mêle comédie, drame et histoire (l’accident de Kendall en saison 2 fait référence à l’accident de Chappaquiddick de Ted Kennedy) à la manière d’une tragédie. Là encore, difficile d’avoir une réponse. « Pour l’instant, le NFT est en train de se chercher en tant qu’art, analyse Frédéric Chambre. L’impressionnisme n’est pas né en quinze secondes, ni le cubisme, le surréalisme non plus. Il y a toujours une élaboration, il y a toujours une recherche. » Le prochain pas de cette élaboration aura lieu mardi, à la maison de ventes Piasa, à Paris (8 e). mullud.H111:,.aquu,nuJ,HyUll L’acheteur repartira avec cette plaque offset inédite. 20 Minutes 2G1 Questions d’ambition Succession et Macbeth se concentrent toutes deux sur la nature de l’ambition. Dans la pièce, lady Macbeth craint que son mari ne puisse pas assassiner Duncan et usurper la couronne. Son mari est ambitieux, mais est-il un tueur ? Brisé en saison 2, Kendalla ravivé la flamme de son ambition dans le final. Pourra-t-il « tuer le père » et mettre fin à son règne, ou échouera-t-il à nouveau ? Aura-t-il la cruauté impitoyable nécessaire ? Chez Shakespeare, l’ambition détruit à la fois Macbeth et lady Macbeth. La sombre bande-annonce de Batman. Samedi, la bande-annonce de Batman, de Matt Reeves, qui sortira le 2 mars 2022 en France, a été révélée. Elle laisse présager un long-métrage sombre et tendu autour du superhéros. Une grève des équipes de tournage d’Hollywood, qui devait commencer ce lundi, a été évitée de justesse grâce à un accord sur leurs conditions de travail, a annoncé un syndicat du secteur. Alexia Laroche-Joubert veut faire évoluer Miss France. La présidente de la nouvelle société Miss France, Alexia Laroche-Joubert, a esquissé les contours de Miss France 2022 dans les colonnes du Parisien dimanche  : « On verra davantage les participantes se raconter. » Photo  : P.Villard/Sipa