20 Minutes France n°3669 15 oct 2021
20 Minutes France n°3669 15 oct 2021
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°3669 de 15 oct 2021

  • Périodicité : quotidien

  • Editeur : 20 Minutes France

  • Format : (230 x 305) mm

  • Nombre de pages : 20

  • Taille du fichier PDF : 4,2 Mo

  • Dans ce numéro : un tourment dans l'enseignement.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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6 VENDREDI 15 OCTOBRE 2021 20 MINUTES AVEC Le contexte  : Le sigle NFT (jeton non fongible) désigne un objet virtuel (gif, tweet...) à l’identité, l’authenticité et la traçabilité incontestables et inviolables grâce à un certificat répertorié dans une blockchain. Le 19 octobre, le NFT et la plaque d’impression offset du supplément de 20 Minutes « Les folles années 2020 », réunis en un unique lot, seront mis aux enchères par Piasa. L’argent récolté sera reversé au fonds de sécurité de la Fédération internationale des journalistes. Frédéric Chambre est également commissaire-priseur. (Piasa) Frédéric Chambre, directeur général de la maison de ventes Piasa « Avec le projet de NFT de ‘‘20 Minutes», on est dans une page d’histoire » Propos recueillis par Laure Beaudonnet Iinédit.La maison française de ventes aux enchères Piasa a décidé de se lancer dans l’aventure NFT avec 20 Minutes en organisant la première vente publique d’une œuvre numérique en France, le 19 octobre (lire le contexte). Pour l’occasion, Frédéric Chambre, commissaire-priseur et directeur général de Piasa, analyse la folie des jetons cryptographiques, qui secoue le marché de l’art à l’international. Il explique surtout pourquoi il a souhaité se lancer dans cette aventure artistico-journalistique. Pourquoi avez-vous décidé d’accompagner 20 Minutes dans ce projet de vente aux enchères d’un NFT ? Le projet est très intéressant. À travers votre NFT, vous abordez des phénomènes de société (l’intelligence artificielle, l’écoanxiété, la folie du monde…) et, parallèlement, vous créez un nouveau support, le NFT lui-même, lié au marché de l’art. Le NFT est un nouveau regard qui interroge comment collectionner, quoi collectionner, comment vivre avec une œuvre d’art. On vit différemment avec un NFT qu’avec une œuvre d’art physique, ce n’est pas pour cela que cette dernière va disparaître. Comment expliquez-vous que les NFT, jusqu’ici réservés au milieu de la crypto, aient connu une telle explosion dans le monde de l’art plus classique ? L’épidémie de Covid-19 est passée par là. Les deux plus grandes maisons de ventes au monde [Sotheby’s et Christie’s] ont initié ce phénomène fin 2019 ou début 2020. Il n’y avait plus de contact humain, plus de voyages, il fallait continuer à communiquer et à faire rêver. D’un coup s’est posée la question  : comment continuer à créer des regards différents ? Selon vous, les NFT ont-ils un futur dans l’art contemporain ? ru Je pense qu’ils vont s’inscrire dans un développement durable de la création artistique. Il ne faut pas transformer le « Dans l’histoire de l’art, on a connu des courants artistiques où, d’un seul coup, il fallait choquer. Avec les NFT, c’est le support et la manière de nous approprier l’œuvre qui changent. » NFT en un phénomène, sinon il risque de devenir éphémère. Aujourd’hui, on lie les NFT aux cryptomonnaies au lieu de les considérer comme des œuvres d’art. Ce n’est pas parce qu’il y a de la cryptomonnaie qu’il y a des collectionneurs de NFT. Dans l’histoire de l’art, on a connu des courants artistiques où, d’un seul coup, il fallait choquer. Avec les NFT, on est dans autre chose. C’est le support et la manière de nous approprier l’œuvre d’art qui changent. C’est une nouvelle manière de collectionner à travers son goût, ses humeurs et sa sensibilité. Le NFT permet d’acheter un peu de l’histoire du numérique avec, par exemple, le code source du Web de Tim Berners-Lee, vendu en juillet 4,6 millions d’euros… Vous achetez une page d’histoire. C’est comme Bill Gates qui a acheté le Codex Leicester de Léonard de Vinci, on est entre l’art et l’histoire. Acheter le code source d’Internet, c’est acheter quelque chose d’historique. On passe dans l’histoire avec un grand H. Un peu comme le NFT de 20 Minutes ? Il y a eu une réflexion, une collaboration, il y a la plaque d’impression offset qui accompagne le NFT. Peut-être qu’on est dans une page d’histoire plus que dans l’histoire de l’art. On peut quasiment assimiler le NFT de 20 Minutes à un manuscrit. Quand on achète un manuscrit d’Einstein, on achète l’histoire. Avec le projet de 20 Minutes, on est entre les deux. Les NFT semblent encore en train de se chercher… L’impressionnisme n’est pas né en quinze secondes, tout comme le cubisme ou le surréalisme. Il y a toujours une élaboration, une réflexion. Le cubisme part des Demoiselles d’Avignon, de Picasso. Après, ce sont des échanges entre Braque et Picasso… On déstructure, on colle, on utilise des choses qu’on n’a jamais mises sur toile. Le NFT est dans la même tendance. Il se cherche en tant que courant artistique, donc il va évoluer. Mais il faut qu’il se canalise. S’il veut toucher à tout, il n’aura plus d’impact singulier. Aujourd’hui, on est plus dans un système de NFT qui supplante l’artiste. Vous avez créé un NFT, mais, ce qui est important, c’est l’œuvre. Vous utilisez la technologie liée au NFT pour la rendre unique.
CHEZ NOUS, 25% DES BÉNÉFICES REVIENNENT À CEUX QUI Y CONTRIBUENT : NOS COLLABORATEURS. Et on trouve cela tellement important qu’on en a fait une règle  : chaque magasin E.Leclerc doit reverser à tous ses salariés 25% minimum de ses bénéfices. Car on considère que lorsque les bénéfices sont au rendez-vous, c’est normal d’en faire profiter ceux qui y participent. www.mouvement.leclerc GALEC – 26 Quai Marcel Boyer – 94200 Ivry-sur-Seine, 642 007 991 RCS Créteil.



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