20 Minutes France n°3668 13 oct 2021
20 Minutes France n°3668 13 oct 2021
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°3668 de 13 oct 2021

  • Périodicité : quotidien

  • Editeur : 20 Minutes France

  • Format : (230 x 305) mm

  • Nombre de pages : 20

  • Taille du fichier PDF : 3,5 Mo

  • Dans ce numéro : Macron à fonds dans la campagne présidentielle.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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8 MERCREDI 13 OCTOBRE 2021 L’ONG CCFD-Terre solidaire s’est penchée sur la façon dont Nespresso, TotalEnergies et Air France visent à atteindre leur objectif Fabrice Pouliquen La promesse de Nespresso – « Un café d’exception 100% neutre en carbone » – s’affiche en grand dans les pubs et sur Internet. La marque du groupe Nestlé vise la neutralité carbone sur toute sa chaîne d’approvisionnement et du cycle de vie de ses produits d’ici à 2022. Cela ne veut pas dire que l’entreprise n’émettra plus aucun gaz à effet de serre. Elle vise en réalité, comme tant d’autres, le « zéro émission nette », en s’offrant la possibilité de jouer aussi sur le levier de la compensation carbone. Autrement dit, financer des projets qui permettront de retirer de l’atmosphère les quantités de CO 2 comparables à celles qu’elle n’a pas + DE 20 MINUTES PLANÈTE Afin de réduire leur empreinte carbone, les entreprises usent de plus en plus de diversions, ce qui inquiète bon nombre d’organisations non gouvernementales. Photo  : G. Iroz/AFP Neutralité carbone Compenser n’est pas réduire réduites. Classiquement, via la plantation d’arbres. Tout le problème, pour Myrto Tilianaki, chargée de plaidoyer au sein de l’ONG CCFD-Terre solidaire, est que Nespresso « ne prévoit de diminuer que de 5% ses émissions d’ici à 2022 et compte compenser 95% des émissions restantes », explique-t-elle. « Des stratégies très floues » Nespresso n’est pas la seule. Dans son rapport « Compensation carbone, tout sauf neutre », publié le 6 octobre, CCFD- Terre solidaire épingle également Air France et TotalEnergies, qui visent aussi la neutralité carbone. « Les stratégies qu’elles présentent pour y parvenir restent très floues, mais on comprend qu’elles reposent en grande partie sur des mécanismes de compensation carbone », avance Myrto Tilianaki. Or, « réduction » et « compensation » ne se valent pas, pour CCFD-Terre solidaire. Du moins, « la compensation ne peut être une excuse pour ne pas chercher « La compensation ne peut pas être une excuse. » Sylvie Bukharide Pontual, CCFD-Terre solidaire à réduire, immédiatement, ses propres émissions », insiste Sylvie Bukharide Pontual, sa présidente. La diversion n’est pas le seul écueil. « On identifie peu de projets de compensation cochant toutes les cases, indique Frédéric Amiel, coordinateur des Amis de la Terre. C’est-à-dire avec une réelle plusvalue dans la captation de CO2, mais en prenant en compte aussi les enjeux biodiversité et les populations locales. » Tout de même, « pendant longtemps, du fait de la vigilance des ONG, cette compensation carbone a été essentiellement circonscrite à de la conservation et de la restauration de forêts existantes », poursuit La COP26 prête à changer la donne ? Le 31 octobre, à Glasgow (Écosse), s’ouvre la COP26. « Les États y reprendront l’examen du manuel d’application qui fixe les règles de mise en œuvre de l’accord de Paris de 2015, explique Sylvie Bukhari- De Pontual, la présidente de l’ONG CCFD-Terre solidaire. Les discussions s’annoncent difficiles, notamment sur l’article 6, qui prévoit la mise en place d’un 5% Nespresso « ne prévoit de diminuer que de 5% ses émissions d’ici à 2022 et compte compenser 95% des émissions restantes », précise l’ONG CCFD-Terre solidaire. Frédéric Amiel. Une frontière en passe de voler en éclats ? « En totalisant les promesses de plantation d’arbres lancées dans les plans de neutralité carbone, on se rend vite compte qu’elles sont irréalistes, glisse Élise Naccarato, responsable campagne climat d’OxfamFrance. Nous avons ainsi analysé les objectifs « zéro émission nette » des quatre plus grandes entreprises productrices de pétrole et de gaz (Shell, BP, Total Energies et Eni). À elles seules, leurs plans pourraient nécessiter de reboiser une superficie deux fois supérieure à celle du Royaume-Uni. » Toute la crainte d’Oxfamet de CCFD- Terre solidaire est que cette compensation carbone se traduise par la plantation de nouvelles forêts, au prix de l’utilisation de vastes étendues de territoires dans les pays à faibles revenus. système d’échanges des droits d’émissions de gaz à effet de serre [appelé aussi marché carbone] entre les pays qui en émettent trop et ceux qui en émettent moins. » « Le secteur des terres (forêts et sols agricoles) doit absolument rester en dehors de ces marchés carbone et doit être exclu des mécanismes de compensations possibles définis dans cet article 6 », insiste CCFD- Terre solidaire, qui ira défendre cette position en Écosse. De là à réduire la multiplication des projets de plantations de nouvelles forêts, il y a un pas.
(), C’EST LE DE PASSER AU CARBURANT DE. PARIS 2024 PARIS 2024 9 gR PARTENAIRE PARALYMPIQUE ET OLYMPIQUE Devenons l’énergie qui change tout. Rouler avec l’électricité d’EDF produite à 97% sans émissions de CO2 *, c’est mieux pour le climat. L’énergie est notre avenir, économisons-la ! * Émissions directes, hors analyse du cycle de vie des moyens de production et des combustibles – chiffre 2020, périmètre EDF SA, source  : edf.fr/climat. RCS PARIS 552 081 317



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