8 LUNDI 11 OCTOBRE 2021 Transports, stocks, prix Y aura-t-il des jouets pour Noël ? + DE 20 MINUTES CONSO Relocaliser ? « Depuis le début de l’année, nous produisons des puzzles et des jeux en carton en France », indique Ludovic Martin. Mais « une relocalisation en Europe ne se fait pas dans l’urgence », note Romain Mulliez. Et implique de « trouver les savoir-faire et les usines adaptées », complète Ludovic Martin. J. Accorsini/Sipa (illustration) Le secteur est en tension en raison de la crise du Covid-19, a fortiori de sa dépendance vis-à-vis de l’Asie Nicolas Raffin Panique chez les parents (et les professionnels). Après les vélos et les semi-conducteurs, voilà le secteur du jouet frappé à son tour par les conséquences de la crise du Covid-19. D’une part, il doit faire face à une tension sur les composants et les matières premières – bois, plastique – nécessaires à la fabrication des figurines, des pistolets factices ou encore des tables d’activité. Avec la reprise économique, chaque entreprise, chaque continent veut s’approvisionner le plus vite possible. Mais la capacité de production, mise à mal par le Covid-19, ne suit pas toujours le rythme. Conséquence, les prix s’envolent : le coût de certains plastiques a plus que doublé de 2020 à 2021. D’autre part, l’approvisionnement est toujours aussi compliqué. « Avec la reprise mondiale et le manque de navires, le prix des conteneurs s’est envolé, souligne Ludovic Martin, PDG de JuraToys, qui conçoit les modèles en France, puis fait fabriquer la grande partie de ses jouets en Asie. Pour une taille standard de 40 pieds VOTRE VIE VOTRE AVIS Charge mentale « J’admets avoir le droit d’être imparfaite » « 20 Minutes » a demandé à ses lecteurs comment ils réussissent à contenir, voire alléger, ce surmenage L Sélène Agapé es devoirs, les rendez-vous médicaux, les réunions, les sorties… Trouver un équilibre entre les impératifs du quotidien et un emploi par moments très prenant, c’est le lot de la quinzaine d’internautes qui ont répondu à notre appel à témoignages lancé à l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, qui s’est tenue dimanche. En France, 8 femmes sur 10 seraient concernées par la charge mentale, selon une étude Ipsos publiée en 2018, mais les hommes n’en sont pas dispensés. Alors, comment se protéger ? Psy, applis, sport, musique... Après dix ans de carrière, Marine* est actuellement arrêtée pour surmenage. « Au-delà de la charge de travail, l’aspect télétravail m’a achevée », analyset-elle. Elle dénonce le mauvais usage de certains outils comme les messageries instantanées type Teams, qui induisent « une disponibilité sans faille, même après les horaires de travail », déplore-t-elle. À son retour, elle espère l’utiliser de manière ponctuelle et ainsi cesser de faire des « heures supplémentaires astronomiques ». À deux doigts de l’épuisement professionnel Confinement et télétravail ont accrû la charge mentale des Français. Canva/Getty Images Pro l’an dernier, Pauline se montre désormais bienveillante envers elle-même pour « ne plus en arriver là ». « Je baisse mes exigences, reconnaît la maman d’une petite fille. Plus le temps passe, plus j’arrive à admettre que j’ai le droit d’être imparfaite, de ne pas toujours être au top. » Marie-Anne, elle, a décidé de s’en remettre à une appli, MyFamiliz : « Elle me permet de partager toutes les -In Cu [environ 12 m], le tarif est passé de 1 300 € il y a un an à 10 400 voire 13 000 € aujourd’hui. Donc, forcément, cela représente un coût financier supplémentaire énorme pour les entreprises. » Selon Romain Mulliez, PDG de PicWicToys, « les hausses de prix sont telles que certains jouets resteront en Asie. Pour nous, le Covid- 19 et la désorganisation qu’il a provoquée n’expliquent pas une telle augmentation des tarifs. Il faut que les pouvoirs publics s’intéressent à la manière dont fonctionne le transport mondial de marchandises [où quelques compagnies assurent l’essentiel du trafic]. » « Des hausses de prix de 3% » En attendant une éventuelle enquête sur cet oligopole, les conséquences seront réelles dans les magasins. « Il y aura une pénurie sur certains jouets, mais pas de rupture totale », avance Romain Mulliez. En revanche, certains articles en rayon pourraient pâtir des tarifs d’importation : « En fin d’année, le consommateur va payer plus cher ses jouets, et ça sera aussi le cas l’année prochaine, estime Ludovic Martin. Chez nous, les hausses seront en moyenne de 3%, ce qui reste largement insuffisant pour compenser le surcoût du transport. » Face à cette dépendance, certains se posent la question de rapatrier une partie de la production (lire l’encadré). tâches, les rendez-vous, les activités des enfants, les listes de courses et d’avoir un répertoire commun avec mon conjoint et mes enfants », détaille-t-elle. Trouver un allié, c’est ce qu’envisagent également Samuel et son épouse, qui pensent faire appel à une aide ménagère. « Bien que nous partagions toutes les tâches [enfants, animaux, quotidien, etc.], nous aimerions profiter pleinement de nos soirées et du week-end », justifie le chef d’entreprise. De son côté, Esther, célibataire à la vie bien remplie, voit une psychologue pour maîtriser son trouble anxieux généralisé, « après être passée par des années difficiles, dont plusieurs dépressions ». La professeure de français fait aussi de l’équitation, de la marche et de l’exercice à la maison. Plusieurs de nos contributeurs se servent eux aussi du sport comme d’un exutoire. Laurent en a besoin « pour se vider la tête et pour ne pas succomber à des idées noires quand il est fatigué ». Il aime également la musique, comme Caroline, dont « c’est le remède pour se relaxer », entre deux tâches administratives réalisées durant sa pause déjeuner. *Le prénom a été changé. |