4 LUNDI 11 OCTOBRE 2021 Le nucléaire, un enjeu central pour Macron ? Alors que l’atome s’invite dans ce début de campagne présidentielle, le chef de l’État pourrait annoncer mardi le lancement de petits réacteurs nucléaires T hibaut Le Gal A près la déclaration, les preuves d’amour pour le nucléaire ? Emmanuel Macron doit présenter mardi à l’Élysée « France 2030 », un plan d’investissement de plusieurs dizaines de milliards d’euros fléchés vers « une dizaine de secteurs d’avenir ». Selon Europe 1, le chef de l’État devrait soutenir à cette occasion le financement de petits réacteurs nucléaires (des SMR) pour épauler les centrales existantes. À six mois de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron fera-t-il campagne pour le nucléaire ? « Macron a deux choix stratégiques pour la campagne, analyse Julien Aubert, député LR pronucléaire du Vaucluse. Soit il annonce la construction des EPR [réacteur nucléaire de Marc Machin à nouveau devant les assises à partir de ce lundi Caroline Politi N euf ans après avoir été reconnu coupable d’une erreur judiciaire, qui l’a conduit à passer six ans et demi derrière les barreaux pour un meurtre qu’il n’a pas commis, Marc Machin est de retour ce lundi devant la cour d’assises de Paris. Cette fois, il est jugé pour un viol précédé d’un cambriolage, survenu en avril 2018 dans le 11 e arrondissement de Paris. Interpellé près d’un mois après les faits, l’homme, aujourd’hui âgé de 39 ans, a avoué lors de sa garde à vue être l’auteur du crime, livrant une version similaire à celle de la victime. En 2001, déjà, lors de son interpellation après le meurtre de Marie-Agnès Bedot, sur le pont de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), Marc Machin, lors de sa garde à vue, avait reconnu le crime avant de se rétracter. Lors de son procès en révision, en 2012, il avait expliqué que ses aveux avaient été obtenus sous la pression des policiers, mais également de son père. Cette fois, cependant, son ADN a été isolé sur les vêtements de la victime. Par ailleurs, un de ses tatouages était également visible sur les images de vidéosurveillance du ACTUALITÉ troisième génération] et coupe l’herbe sous le pied des candidats de droite. Soit il continue son jeu écolo, pour tenter de récupérer [Yannick] Jadot. » Car, à droite de la Macronie, de Xavier Bertrand à Valérie Pécresse, d’Éric Zemmour à Marine Le Pen, tous font campagne sur l’atome. Sous pression, l’exécutif a donc accéléré son calendrier. La ministre déléguée à l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, a annoncé le 1er octobre que la construction de six nouveaux EPR pourrait être lancée avant 2023. Les écolos grimacent « Ce n’est pas parce qu’on souhaite développer les énergies renouvelables qu’on ne peut pas investir dans le nucléaire, qui est une chance pour la France », assure Jean-Charles Colas-Roy, député LREM de l’Isère et référent pour la transition écologique. Et l’élu de rappeler que le plan de relance post-Covid-19 prévoit une enveloppe de 470 millions d’euros pour le nucléaire. L’exécutif pourrait donc faire de la filiale nucléaire un élément fort de la distributeur automatique dans lequel il s’est rendu avec la carte bancaire de la victime, une femme de 22 ans. Carte dont il s’est emparé après lui avoir imposé une fellation, a-t-il affirmé lors de ses auditions. « Échec des institutions » Au cours de l’instruction, Marc Machin a évoqué une « pulsion » sous l’emprise de l’alcool et de la cocaïne, martelant être entré dans l’appartement pour un « simple » cambriolage. Quid future campagne présidentielle… au risque de décevoir les écologistes. « En misant sur les EPR et les SMR, Emmanuel Macron fait clairement le choix du nucléaire, contrairement aux promesses du début de mandat. Mais il rate le principal enjeu : la sobriété énergétique », regrette le député écologiste Matthieu Orphelin, ex-LREM. Ce soutien de Yannick Jadot ajoute : « Macron a compris qu’il aurait du mal à séduire l’électorat jeune et écolo. Il s’aligne donc sur les positions de la droite conservatrice. » des 663 000 € d’indemnisation perçus après son procès en révision ? Dilapidés en voyages, stupéfiants, prostituées ou hôtels en quelques mois. « Son parcours est synonyme de l’échec des institutions, depuis son placement en famille d’accueil, où il a été violé par un autre ado, jusqu’à sa sortie de prison », estime l’une de ses avocates, Élise Arfi. Et celle qui espère que le procès permettra de comprendre les racines du passage à l’acte d’insister : « Comment penser qu’une personne démunie, détruite par une incarcération injuste, à qui on donne beaucoup d’argent et qu’on envoie sur les plateaux de télé, va s’en sortir ? » Marc Machin encourt vingt ans de réclusion criminelle. Marc Machin (ici fin 2012) est jugé pour un viol précédé d’un cambriolage. V. Wartner/20 Minutes -in C u SECONDES 2" u Emmanuel Macron lors de la visite de l’usine Framatome (en Saône-et-Loire) en décembre.L. Cipriani/AFP Un fort clivage dans l’opinion « D’ici à quinze ans, on n’a pas le temps de construire une centrale nucléaire, donc il n’y a qu’une seule solution : des énergies renouvelables, massivement », a plaidé la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, vendredi sur Europe 1. Un « en même temps énergétique » qui s’explique peut-être par le fort clivage dans l’opinion. Selon un sondage Ifop publié par Le JDD, 51% des Français sont favorables à la création de nouveaux réacteurs, contre 49% défavorables. Le podcast de plus en plus ancré dans les habitudes des Français. L’engouement des Français pour le podcast dit « natif » continue de progresser, selon une étude rendue publique dimanche. Désormais, 33% en écoutent contre 29% en 2020 et 23% en 2019. Des dizaines de milliers de Polonais ont manifesté dimanche pour défendre l’appartenance de leur pays à l’UE. Vendredi, la Cour constitutionnelle polonaise a contesté la primauté du droit européen. Le président tchèque hospitalisé au lendemain des législatives. La République tchèque était dans l’incertitude, dimanche, après l’hospitalisation de son président, Milos Zeman. Au lendemain des élections législatives, le pays se demandait qui, du populiste Andrej Babis avec les 27,14% de son parti, ou de Petr Fiala, dont la coalition de centre-droit a remporté 27,78% des voix, serait choisi par le président pour diriger le gouvernement. |