4 VENDREDI 8 OCTOBRE 2021 La nécessité d’une troisième dose se dessine Selon la Haute Autorité de santé, un rappel contre le Covid-19 pour tous devrait être recommandé prochainement e L Rachel Garrat-Valcarcel a troisième dose de vaccin contre le Covid-19 est déjà une réalité pour de nombreuses Françaises et Français. Mercredi, la Haute Autorité de santé (HAS) a recommandé un rappel de vaccin pour les « soignants, transports sanitaires et professionnels du secteur médico-social ». Mais cet avis de la HAS ouvre désormais la porte à un rappel plus global de la population. Va-t-on alors tous recevoir une troisième dose de vaccin ? Actuellement, 22 millions de personnes sont éligibles à une troisième dose de vaccin en France : les plus de 65 ans, les personnes dites à risque ainsi que, depuis jeudi, les personnels soignants et l’entourage des personnes immunodéprimées, a indiqué ACTUALITÉ le ministre de la Santé, sur Twitter. Olivier Véran a expliqué, sur ce point, « mettre en œuvre l’avis de la HAS ». Si l’on cherche à limiter les cas graves, Michaël Rochoy, médecin spécialiste en épidémiologie interrogé par 20 Minutes, doute de la pertinence de la troisième dose pour tous : « Le gain sera probablement mineur, et encore plus pour les moins de 65 ans. » Mais ce rappel peut être intéressant si l’objectif est d’abaisser les risques de contaminations, car les études montrent une baisse de l’immunité quatre à six mois après la dernière dose de vaccin. « Faire baisser les transmissions » Dans le but de lutter contre les contaminations, la troisième dose pour les personnels soignants paraît en revanche justifiée, pour le médecin : « Il faut faire baisser les transmissions dans ce qu’on pourrait appeler les nœuds de contamination. Les lieux de soin en sont. Dans ce contexte, le rappel vaccinal pour les soignants pourrait faire baisser le R0 [le taux de reproduction du virus]. » Les techniques de reconstruction mammaire passées au crible S Manon Aublanc ur les 20 000 femmes qui ont recours à une mastectomie chaque année en France, après un cancer du sein ou dans le cadre d’une ablation préventive, seules 25% choisissent d’entamer une reconstruction mammaire, selon une étude de la Haute Autorité de santé. Pour cause, avec la multiplicité des techniques existantes, il est parfois difficile de faire un choix. Les patientes peuvent choisir une reconstruction par prothèses. « Cette technique présente l’avantage de ne pas ajouter de cicatrices, puisqu’on réutilise celle de la mastectomie », explique Benjamin Sarfati, fondateur du Centre de chirurgie de la femme. En revanche, précise le spécialiste, les implants ont une durée de vie limitée et doivent être changés tous les dix à vingt ans selon les modèles. Autogreffe et lipofilling Pour celles que la présence d’un corps étranger peut inquiéter, des techniques dites « autologues » existent. C’est le cas de celle des « lambeaux libres », qui consiste à prélever de la peau et de la graisse (avec les vaisseaux qui les vascularisent) de l’abdomen, de la face interne de cuisse ou du fessier, et de les « rebrancher » derrière le sein ou dans le creux axillaire. « C’est la technique qui a les résultats les plus satisfaisants esthétiquement parlant », estime Isabelle Sarfati, chirurgienne plasticienne à l’Institut du sein. Néanmoins, cette technique engendre plusieurs cicatrices. Pour celles qui ne voudraient ni corps étranger, ni cicatrice, il reste le lipofilling : un prélèvement de graisse par liposuccion dans les fesses, les cuisses, le ventre ou la culotte de cheval, qui est réinjecté dans les seins. Elle nécessite néanmoins plusieurs séances, en fonction notamment du volume souhaité. À noter que toutes ces techniques peuvent être associées. Photo : M. Libert/20 Minutes Un rappel est déjà recommandé pour les plus de 65 ans, notamment. Syspeo/Sipa Bien que la HAS ouvre la porte à une troisième dose pour tous dans son dernier avis, elle reste très floue sur le « quand » : « Dans les mois qui viennent », indique-t-elle. Si c’est la ligne des six mois après la dernière dose de vaccin qui compte, celle-ci arrive par exemple bientôt pour les plus de 55 ans qui ont pu se faire vacciner dès le 12 avril, et recevoir une deuxième dose trois semaines ou un mois plus tard. Le télésoin va-t-il crever l’écran ? I eb Oihana Gabriel Comment un kiné pourrait-il soulager votre tendinite sans vous toucher ? La mise en place récente du télésoin, des consultations à distance pour les paramédicaux, peut laisser dubitatif. Dix-huit professions peuvent proposer cette option, notamment les diététiciens, infirmiers, et les masseurskinésithérapeutes. « L’objectif n’est pas de remplacer le soin, mais de le compléter », reconnaît Patrick Chamboredon, président de l’ordre des infirmiers. ru C] Pas d’allègement du pass prévu Il n’y aura pas d’adaptation du pass sanitaire avant le 15 novembre, a indiqué jeudi le porte-parole du gouvernement. Face au risque d’un regain de l’épidémie de Covid-19 avec l’arrivée de l’hiver, Gabriel Attal a appelé à la « vigilance ». Un projet de loi pour proroger l’application du pass au-delà du 15 novembre doit être présenté mercredi en Conseil des ministres. En tout cas, les patients semblent y trouver leur compte. C’est la conclusion d’une expérimentation mise en place par Mesdocteurs.com et la Mutualité française de Lorraine, qui a permis à 15 soignants de réaliser 29 télésoins (seulement). Avec un concept original : l’infirmière coordinatrice est derrière son écran, mais une aide-soignante se déplace au domicile. Selon Marion Joigny, l’infirmière coordinatrice de l’expérimentation, « cela permet d’assurer un lien plus régulier ». Toutefois, Gérard Raymond, président de France Assos Santé, prévient : « Il faut renforcer l’information et l’accompagnement de tous les citoyens, patients et soignants, pour mieux maîtriser ces outils. Sans quoi on ira vers un échec. » Photo : Shutterstock/Sipa |