10 VENDREDI 8 OCTOBRE 2021 Mare CE EiZiVer.911:.Ç À EÀ ronsaera.P..Jrreep. arE1 4',Ir MEVCo,C7A-PN, E5 IF A- 51 : er lF..u.t5 h LAntlÉ FA.C.PAÇe FAT. C-%=Sr GÉPNWIE LUE WILITEur'ji € PrefRk. ZrE LE !. FE PR ÇA N'Ur Fe...".à1kM. IS HUIT.pe- pc-4FILE auz nowilv iu af.T.F4,97. l'ajr ; 91,J » Ce T EJ1ÉPE cJ Mie 1.4e Wb alla 4,-,. Ver " L'fE.D:11-=1.5, nergrenELs. ET ROLIPCMi I A ? riE AÉreec hi PlrliMeE r « orr. veriEcLE.ernee.ELQ4 ›SoiceCD, dommE Pekeif cep n'WfreScrze-S. nee 04 AM Ueer-eilve EV MD E5 E 5De peuMç eriu + DE 20 MINUTES CULTURE « «Coming in»’n’est pas anodin, même en 2021 » La journaliste Élodie Font raconte dans un roman graphique comment elle a accepté le fait qu’elle est lesbienne Propos recueillis par Rachel Garrat-Valcarcel S’accepter quand on est hors des normes de la société, c’est tout un chemin. Il y a quatre ans, Élodie Font racontait le sien pour accepter le fait qu’elle était lesbienne, dans le podcast « Coming in » (Arte Radio). Aujourd’hui, la journaliste sort une adaptation de son podcast en roman graphique*, avec la dessinatrice Carole Maurel. Et élargit la focale sur le reste de la société : être LGBT en France en 2021, ça n’est toujours pas si simple. Pourquoi avoir fait un roman graphique de votre podcast ? Au début, je pensais avoir déjà tout dit, je ne me voyais pas écrire un livre. Et puis j’ai été approchée par une éditrice de chez Payot, qui m’a dit qu’elle trouvait dommage de ne pas en faire un roman graphique, parce que ce n’est toujours pas une histoire anodine, même en 2021. Qu’il faut continuer à en parler. Dans le podcast, vous dites ne pas aimer les « butchs », le terme qu’on utilise pour décrire les lesbiennes masculines. Aujourd’hui, vous vous qualifiez d’homophobe à une époque… Quand le podcast est sorti, j’avais l’impression d’être, moi, au bout du coming in. Je me suis en fait rendu compte que j’avais encore beaucoup de chemin à faire pour accepter tout un tas de choses éldzAf+AE.Oer, Pi Le Lis LW/Abe 6Cerrre',vie, Er meive euirreevreme:pueotewneareeirwmpa,Eutu5 mdepaepplere WeGillekeff M GC.A.fflek « 2.031'41 0e. Lei Cdrke RICatZ -.4un.reerz.J.Dt de mon propre parcours. C’est grâce à tous les témoignages que j’ai reçus après le podcast. Mon regard a évolué, en particulier sur les lesbiennes. Le mot « lesbienne », je ne l’aimais pas. Aujourd’hui, je l’utilise beaucoup plus, et j’y suis même attachée : c’est aussi parce que, dans la société, beaucoup plus de femmes portent ce mot. L’homophobie, plus globalement dans la société, est beaucoup plus présente. Est-ce qu’il y a eu un double coming in : la découverte de votre homosexualité et la découverte que l’homosexualité en France reste compliquée ? Même si l’environnement global est peut-être plus ouvert, ce n’est sans 1E',A efkko h a GA.e Px4.11, « On Dans ce roman graphique (à l’origine un podcast, sorti en 2017), Élodie Font montre de façon plus nette l’acceptation relative des personnes LGBT dans la société. Payot graphic « On est encore un peu fleur bleue dans les représentations des amours lesbiennes. » c u Élodie Font. A. di Crollalanza doute pas le cas partout, ni dans tous les milieux, même dans la jeunesse. Sur le fait d’être maman dans un couple lesbien, il n’y a tout simplement pas de représentation. Donc il faut continuer à en parler, et c’est aussi pour ça que j’ai dit sur les réseaux sociaux que j’attendais un enfant. Je n’avais pas du tout conscience de ça en 2017. La fin du livre est très différente de celle du podcast, puisque vous avez divorcé depuis… Oui, je me suis dit qu’il fallait aussi raconter que les couples homos divorcent. On est encore un peu fleur bleue dans les représentations des amours lesbiennes. Dans les prochaines années, ça va être intéressant de voir quels récits émergeront pour raconter les histoires d’amour homo dans toutes leurs complexités elles aussi. *Arte éditions et Payot graphic (19 € ). |