20 Minutes France n°3657 17 sep 2021
20 Minutes France n°3657 17 sep 2021
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°3657 de 17 sep 2021

  • Périodicité : quotidien

  • Editeur : 20 Minutes France

  • Format : (230 x 305) mm

  • Nombre de pages : 28

  • Taille du fichier PDF : 6 Mo

  • Dans ce numéro : épopée et poésie du film Dune.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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4 VENDREDI 17 SEPTEMBRE 2021 Volées de bois vert en ligne De plus en plus d’internautes interpellent les marques qui s’adonnent au greenwashing sur les réseaux sociaux T Hakima Bounemoura out le monde déteste les trolls, mais ils agissent parfois pour une noble cause. Sur Twitter, Instagram ou Facebook, des internautes se convertissent au « greentrolling » (« trolling vert »). Cette nouvelle forme de militantisme en ligne consiste à brocarder sur les réseaux sociaux les entreprises les plus polluantes qui s’adonnent au greenwashing, méthode de marketing utilisant l’argument écologique de manière trompeuse pour améliorer leur image. « De plus en plus d’internautes, et pas seulement des militants, réagissent aux campagnes de greenwashing des grandes entreprises, qui les interpellent ou qui leur répondent directement sur les réseaux sociaux », note Diane Scemama, cofondatrice de Dream Ac. Cette plateforme française écoresponsable s’apprête d’ailleurs à lancer une campagne sur Instagram pour dénoncer les entreprises polluantes qui tentent de verdir leur image. Afin de contrer la communication de ces grandes firmes peu scrupuleuses, comptes et blogs se développent. « Dès que je repère une campagne de communication ou de marketing faisant ACTUALITÉ du greenwashing, je l’épingle sur mon compte Twitter. Je tague la marque afin d’engager une discussion avec elle. Et j’essaie d’analyser ses stratégies de communication, de les décrypter au mieux », explique Céline, qui gère le compte Twitter Greenwashing Lovers. C’est important de le faire puisque ça permet à certaines marques de s’interroger sur le bien-fondé et la cohérence de leur campagne. » « Ça a un effet très concret » L’Oréal, Adidas, Total, Amazon, Primark… De nombreuses entreprises ont ainsi été publiquement épinglées. « Le Crédit Mutuel s’est récemment pris une volée de bois vert à cause d’une campagne d’affichage faisant Selon le Washington Post, le terme « greentrolling » aurait été utilisé pour la première fois en 2019 par l’activiste américaine Mary Annaïse Heglar, devenue célèbre après avoir envoyé valser sur Twitter l’entreprise pétrolière BP, qui invitait les internautes à calculer leur empreinte carbone en ligne. « Et la vôtre, alors ? », a-t-elle répondu à la firme. Mais l’un des exemples les plus connus est certainement celui de l’élue Le « greentrolling » consiste à dénoncer les pratiques commerciales d’entreprises utilisant l’argument écologique de manière trompeuse. Urbazone/Getty Images la promotion d’une carte de crédit recyclée, reprend Céline. Mais ils en ont fait des caisses sur le côté écolo, et ça a passablement irrité les internautes. » Ces interpellations publiques, qui deviennent parfois virales, semblent aujourd’hui porter leurs fruits. « Ça a un effet très concret, estime Lila, militante écolo très investie sur les réseaux sociaux et au sein du mouvement Extinction Rebellion. C’est une très mauvaise pub pour les boîtes, car aucune d’elles ne souhaite se mettre à dos ses consommateurs. Certaines mettent du temps à s’en remettre. » Des enseignes ont même changé leurs méthodes. « C’est le cas de H&M, précise Diane Scemama. Très souvent prise à parti par le passé, l’entreprise ne fait aujourd’hui quasiment plus de greenwashing. Elle a même dernièrement investi plus de 600 000  € pour tester une nouvelle fibre textile fabriquée à partir de carbone capturé. Il y a encore beaucoup de boulot à faire, mais les stratégies de marketing commencent un peu à évoluer. Signe que les mentalités changent. » Un phénomène né aux États-Unis démocrate américaine Alexandria Ocasio-Cortez (« AOC » pour ses fans). En novembre, elle a réagi à un tweet du pétrolier Shell, qui avait demandé à ses abonnés les leviers d’action qu’ils étaient prêts à mettre en place pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Son commentaire avait alors suscité la réaction de très nombreux internautes, dénonçant à leur tour le greenwashing de l’entreprise pétrolière. 0 nri L U SECONDES 20 L’Australie torpille son méga-contrat avec la France Rachel Garrat-Valcarcel Pour que Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères, parle d’un « coup dans le dos » venant des États-Unis, il faut que le dossier soit énorme. Il l’est  : l’Australie vient de rompre un méga-contrat pour la construction de sous-marins avec la France s’élevant à 56 milliards d’euros. Canberra va finalement aller s’équiper avec les États-Unis et le Royaume-Uni. Ce contrat, conclu en 2016, était le plus gros contrat d’armement passé par un industriel français et par l’Australie. Le but ? Assurer la présence de l’île-continent dans le Pacifique, objet de luttes géopolitiques importantes. Un pacte de sécurité Surtout, le nouveau partenariat vient avec un pacte de sécurité entre l’Australie, les États-Unis et le Royaume-Uni. Il est nommé Aukus (pour « Australia, United Kingdom, United States »). La Chine est dans le viseur d’Aukus. Pour Washington, cette initiative est dans la suite logique de la confrontation stratégique entretenue avec la Chine. Et elle n’est pas nouvelle, rappelle auprès de 20 Minutes le chercheur associé à l’Iris Jean-Vincent Brisset  : « Il y avait eu le «pivot Pacifique» d’Obama, il y avait eu les initiatives bilatérales de Trump, mais trop brutales. Cette fois, Biden est brutal, mais il cherche à impliquer d’autres pays. » Photo  : R. Gaillard/Pool/Sipa 2 milliards Soit le montant en euros de l’enveloppe consacrée en 2022 à MaPrimerénov’. Cette année, 500 000 dossiers relatifs au dispositif d’aide à la rénovation énergétique ont déjà été déposés. (Source  : Jean Castex, Premier ministre)
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