10 LUNDI 6 SEPTEMBRE 2021 La couche lavable en jette de plus en plus La tendance des langes pour bébés écolos et durables se confirme chez les parents Léa Ménard L es couches-culottes en tissu pourraient bien faire leur grand retour sur LU minutes www.20minutes.fr/politique-protection-données-personnelles 4 les derrières des bambins. Pas de langes tristounets ni d’épingles à nourrice en perspective : ces protections ont fait du chemin depuis le siècle dernier. Aujourd’hui, la tendance est à l’écoresponsabilité, et même les marques leadeuses du jetable semblent s’y intéresser de près. Pour la rentrée, Pampers lance ainsi son modèle de couche semi-réutilisable, avec un absorbant jetable et une enveloppe lavable et réutilisable. « Plus les parents y sont sensibilisés, AVEC VOUS + DE 20 MINUTES CONSO plus ça va se démocratiser », estime Marianne Bertrel, autrice du Guide complet des couches lavables (Thierry Souccar éd.). Simon Delliaux, créateur de Kokpit, une entreprise de location de langes réutilisables basée à Lille (Nord), concède qu’« on reste sur un marché de niche », qui réunit s- r r pour le moment « entre 3 et 5% » des consommateurs en culottes courtes. Mais, « petit à petit, la couche lavable vient gratter des parts de marché », complète-t-il. Certaines crèches et maternités du pays ont déjà passé le cap. C’est le cas de la maternité d’Alençon (Normandie), mais aussi de celle de Schiltigheim (Alsace). D’après Marianne Bertrel, le jetable coûterait à une famille entre 1 200 € et 1 500 € pour une période de deux ans et demi, contre en moyenne 600 € pour l’alternative lavable, auxquels s’ajoutent environ 150 € par an de frais d’entretien divers (eau, électricité, renouvellement d’absorbants). Un investissement variable, puisque la possibilité de se fournir (ou bien de revendre) en seconde main et la réutilisation à la naissance d’un autre VOTRE VIE VOTRE AVIS CETTE PHOTO NOUS A ÉTÉ ENVOYÉE PAR RONAN @RLQ2000 La Vallée de la mort, en Californie. VOUS ÊTES DOUÉ POUR LA PHOTOGRAPHIE ? Envoyez vos images à contribution@20minutes.fr ou postez-les sur Instagram avec le hashtag #nosinternautesontdutalent. Vos photos ne sont destinées qu’à cette rubrique. Pour en savoir plus : https://PublicDomainPictures/Pixabay (illustration) Marion Pignot « Rencontrer de nouvelles personnes » (73%), « réduire leur budget » (53%) ou « vivre en communauté » (31%). Voici, selon l’enquête menée en 2020 par le site spécialisé Locservice.fr, les trois raisons qui poussent aujourd’hui les Français à vivre en colocation. En grande partie les étudiants. « C’est bien plus sympa de rentrer chez soi et d’avoir des gens avec qui manger, discuter, rigoler, faire des activités », assure Oriane, qui a répondu à l’appel à témoignages de 20 Minutes. Un espace plus grand Pour Émilien, étudiant en école d’ingénieurs parti vivre à 860 km de chez ses parents, la coloc avec des jeunes du même cursus « a surtout été un moyen de s’assurer d’être bien intégré et de ne pas se retrouver isolé ». Guillaume a, lui, vécu pendant cinq Cu enfant peuvent aussi faire baisser les dépenses. Jusqu’à la propreté de l’enfant, une famille utilise en principe environ 3 800 couches, correspondant à 200 kg d’ordures. « Quand on a un bébé, on se rend vraiment compte du volume de Jusqu’à la propreté de l’enfant, une famille utilise 3 800 couches, soit 200 kg d’ordures. déchets que représentent les couches jetables », constate Adeline, 32 ans, maman d’une petite Zélie. Avec son mari, ils ont opté dès la naissance pour des changes réutilisables. La régularité des lavages en machine, « tous les deux à trois jours », est, selon elle, une routine facile à mettre en place. « Nous avons fait ce choix pour des raisons à la fois économiques et écologiques. » D’autres solutions existent, à l’image de celle créée par Carole Juge- Llewellyn, fondatrice de Joone, une marque de changes sur abonnement. « Ce qui m’intéressait, c’était de faire une couche avec des engagements : celle d’être pratique, avec une composition ‘‘clean » et transparente. » Car « faire une couche bonne pour l’environnement, c’est un oxymore, qu’elle soit lavable ou jetable. Mais c’est un outil indispensable pour les parents. » Conviviale et moins chère, c’est la coloc que les étudiants préfèrent ans dans un 20 m². Aujourd’hui, il profite « d’un espace plus grand avec une vraie cuisine, un vrai four ». Nantes fait partie des villes où, toujours selon Locservice.fr, le marché de la colocation est tendu, avec 4,6 demandes par chambre. Sans surprise, Paris est en tête du classement, avec 8,2 demandes pour une chambre libre. Lyon squatte la deuxième position (5,4 demandes par chambre), Angers la troisième (5 demandes par chambre), et Bordeaux, la quatrième, avec 4,9 demandes par chambre libre. La mode de la coloc est aussi boostée par la nécessité financière. Sur l’échantillon d’offres analysé par Locservice.fr, le loyer moyen d’une chambre en colocation s’élevait en 2020 à 427 € charges incluses au niveau national. Pour un studio en location classique, il faut en moyenne débourser 515 € , soit 21% plus cher. Locservice.fr note toutefois de fortes disparités : en province, le loyer moyen en colocation est de 383 € contre 529 € en Île-de-France, et 710 € à Paris. |