6 VENDREDI 3 SEPTEMBRE 2021 La crainte des vaccins à ARN est-elle justifiée ? D’éventuels effets indésirables à long terme des sérums contre le Covid-19 sont très peu probables à l’aune des connaissances scientifiques actuelles C Oihana Gabriel hez les opposants à la vaccination anti-Covid-19, une crainte revient souvent : des effets indésirables graves pourraient être découverts des années après la mise au point des vaccins à ARN messager. Alors, risque avéré ou défiance infondée ? Tout d’abord, il est vrai que les vaccins à ARN messager peuvent provoquer des effets indésirables, parfois graves. Selon l’Agence de sécurité du médicament, il y a eu en France 71 cas de myocardites et 124 de péricardites liées après des injections de Pfizer et Moderna. Par ailleurs, 787 Français ont développé une hypertension après la vaccination. Le tout sur 50 millions de doses injectées. Précision : les effets indésirables surviennent rapidement. « Le choc Offres AN NI VERSAI RE ErpaceTop er Mcdsonfamade Maison familiale Par§.s à Paris depuLg depuis 1 ; 26 1926 Ouverture rapide. L 177 x P 100 x H 89. Haute résilience 35kg/m 3. Nombreux coloris, existe en 160. Ecopart incluse, prix hors livraison et coussins déco. Canapé-lit Canapé'-a 14o 140 ergra extra mœlleux moelleux 1111 Mateks Matelas 15 cm Dunlopillo Dkank3pWo 1590 1 € CANAPÉS, LITERIE MOBILIER : 3 000 M 2 D’ENVIES ! Toutes nos adresses sur www.topper.fr Présenté en tissu Miami 100% polyester Canapés-lits Paris 15 7j/7 63 rue de la Convention, 01 45 77 80 40 M° Boucicaut, parking gratuit Canapés-lits Paris 12 7j/7 54 cours de Vincennes, 01 40 21 87 53 M° Porte de Vincennes ou Nation ACTUALITÉ anaphylactique, c’est dans les quinze premières minutes et, pour les myocardites, dans les quatorze jours », précise Sandrine Sarrazin, chercheuse en immunologie à l’Inserm. Un délai qui colle avec ce qu’on connaît des autres vaccins. Si plusieurs pseudo-scandales ont été démentis (non, le vaccin ROR ne Lors d’une manifestation contre le pass sanitaire, le 17 juillet à Toulouse. F. Scheiber/Sipa favorise pas l’autisme), des études ont confirmé des liens entre certains vaccins et certaines maladies. Comment différencier causalité et coïncidence ? « Un suivi de chaque effet indésirable » « Pour établir si un événement est lié au vaccin ou pas, on regarde les statistiques de survenue de cette maladie parmi la population vaccinée et non vaccinée, reprend la chercheuse. Pour aller plus loin, il faut faire des essais cliniques spécifiques et donc avoir un suivi de chaque effet indésirable. » Ce qui a été fait pour Pandemrix, un vaccin contre la grippe H1N1, U Manon Aublanc n an et demi après l’apparition de l’épidémie de Covid-19, plusieurs confinements et des mois de restrictions, les Français se seraient-ils habitués à vivre avec le virus ? Selon un sondage Elabe pour BFMTV* publié jeudi, ils sont de moins en moins inquiets vis-à-vis de la propagation du Covid-19. Dans le détail, 57% des Français se disent toujours inquiets face à la propagation du coronavirus en France, soit 10 points de moins qu’au 20 août. Une bonne nouvelle quand on connaît les effets néfastes des restrictions sur la santé mentale des citoyens. Toutefois, « l’épidémie n’est pas terminée, il faut absolument maintenir les gestes barrières », martèle l’épidémiologiste Didier Guillemot. Selon le psychologue Robert Zuili, certains Français risquent de se relâcher un peu trop dans ce contexte. « Ceux qui ont moins bien vécu les restrictions, qui se sont Des molécules vite dégradées Les effets indésirables à distance sont très peu probables également parce que les deux éléments du vaccin, une capsule lipidique et un brin d’ARN, sont éliminés en quelques heures par notre corps. Si l’infertilité est un argument avancé par certains antivax, « il n’y a aucun élément théorique, ni de donnée de toxicité chez l’animal qui évoquerait un impact sur la fertilité pour ces vaccins comme pour tous les autres », insiste Odile Launay. soupçonné de provoquer une narcolepsie. Les données montrent que la pathologie arrive toujours avant quarante-deux jours. « Tous les effets indésirables des vaccins surgissent dans les deux mois après l’injection, insiste Mathieu Molimard, pharmacologue au CHU de Bordeaux. Ce qui ne veut pas dire qu’on les a identifiés dans ce délai. Par exemple, pour faire un diagnostic de narcolepsie, il faut des examens poussés. C’est trois mois de délai. » Enfin, l’« avantage », avec cette pandémie, c’est que les données sont pléthoriques. Avec des milliards de personnes vaccinées et huit mois de recul, il y a peu de risques que des signaux soient passés sous les radars. « On est assurés d’être exhaustifs sur les effets indésirables, explique Odile Launay, infectiologue et membre du comité vaccin Covid-19. Ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas continuer à surveiller ! » Les Français moins inquiets de l’épidémie (qui n’est pas finie) « Jusqu’où va-t-on dans le relâchement ? » Robert Zuili, psychologue Face à la propagation de l’épidémie, 57% de la population se dit encore inquiète. Syspeo/Sipa sentis privés de libertés, qui avaient presque de la colère, vont vouloir récupérer leur liberté et présentent le risque d’un relâchement trop grand. » D’où sa mise en garde face à « l’effet balançoire » : « Il faut savoir jusqu’où on va dans le relâchement. Est-ce qu’on garde à l’esprit qu’il y a toujours des risques ou est-ce qu’on lâche tout ? » * Réalisé en ligne les 31 août et 1er septembre auprès d’un échantillon de 1000 personnes selon la méthode des quotas. |