20 Minutes France n°3651 3 sep 2021
20 Minutes France n°3651 3 sep 2021
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°3651 de 3 sep 2021

  • Périodicité : quotidien

  • Editeur : 20 Minutes France

  • Format : (230 x 305) mm

  • Nombre de pages : 24

  • Taille du fichier PDF : 4,4 Mo

  • Dans ce numéro : l'ex-procureur de la République de Paris, François Molins, revient sur les attentats du 13 Novembre.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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10 VENDREDI 3 SEPTEMBRE 2021 20 MINUTES AVEC Le contexte  : Le procès des attaques terroristes du 13 novembre 2015, qui ont fait 130 victimes et plus de 400 blessés à Paris et à Saint-Denis, s’ouvre pour neuf mois, mercredi, devant la cour d’assises spéciale de Paris, avec un énorme défi logistique  : 1 700 parties civiles, neuf mois d’audience, des risques sécuritaires et sanitaires élevés... François Molins est désormais procureur général près la Cour de cassation. O. Juszczak/20 Minutes François Molins Ancien procureur de la République de Paris « Je pense que l’on peut attendre beaucoup de choses du procès » Propos recueillis par Hélène Sergent Rarement le visage d’un procureur n’aura été si familier pour les Français. La mine grave de François Molins s’est imposée après chaque attentat djihadiste lorsqu’il occupait le poste de procureur de la République de Paris, entre 2011 et 2018. Mobilisé le soir des attentats du 13 novembre 2015, ce haut magistrat, devenu procureur général près la Cour de cassation, n’a rien oublié de cette nuit, avant l’ouverture du procès, mercredi. Six ans après les attentats, que retenez-vous de cette soirée ? C’est compliqué de parler de ça, mais ce que je peux dire, c’est que tout ce qui s’est passé cette nuit-là est présent dans ma tête avec la même précision et la même intensité que si cela s’était produit il y a trois mois. Ces attentats ont-ils modifié l’exercice du métier de procureur ? Ils n’ont pas fondamentalement changé les choses. Je dis toujours que c’est normal d’avoir des émotions dans l’exercice de nos fonctions, mais qu’il faut les gérer pour qu’elles ne viennent pas perturber les pratiques professionnelles. Ce qui est sûr, en revanche, c’est que la gestion de l’attentat et de ses suites ont pu renvoyer à certaines choses – je ne sais pas s’il faut parler de carences – qui -. UT ! Rip #.1. - r1117-n ". r9 ; 1 -1,.*1.1-71-.1,-k.e. !.r.s. auraient pu mieux fonctionner et qui pouvaient être améliorées. Cela s’est traduit, ensuite, par une dynamique visant à modifier nos dispositifs, à adapter la politique pénale et à renforcer nos partenariats avec les services de renseignement, par exemple. Après la découverte des scènes de crime, vous avez été chargé de superviser le début de l’enquête. Qu’est-ce qui a été le plus difficile à gérer ? La plus grande difficulté, c’est la multiplicité de tout ce qu’il faut faire très vite et sans se tromper. D’abord, il faut qualifier les faits – sont-ils terroristes ou pas ? Il faut choisir un service d’enquête, désigner celui qui va coordonner les investigations. Ensuite, il faut lancer le dispositif de cellule de crise, coordonner l’action du parquet pour lui permettre de s’organiser et d’être présent sur toutes les scènes de crime. Il faut lancer les dispositifs d’aide aux victimes. On est aussi chargé de lancer les dispositifs de médecine légale. « Un attentat comme celui-là [du 13-Novembre] suscite énormément de peurs et d’anxiété dans la société. Le procès peut aider au travail de reconstruction et de résilience des victimes. » François Molins À l’époque, pour accomplir l’ensemble de ces missions, la cellule de crise regroupait une douzaine de magistrats. Et on a pu en mobiliser 37, en l’espace de deux semaines, qui se relayaient nuit et jour, 7 j/7. Enfin, il a fallu lancer la communication et la coopération pénale internationale. La vraie difficulté, c’est d’arriver à mener toutes ces responsabilités et de relever tous ces défis de front. Que peut-on attendre des débats qui vont s’ouvrir mercredi ? Je pense que l’on peut attendre beaucoup de choses de ce procès. L’enquête a été colossale, l’instruction compte plus de 400 tomes, et on se rend compte que les investigations ont permis de faire le tour du dossier. Le réseau des attentats du 13-Novembre regroupe une trentaine de personnes. Quatorze accusés vont comparaître devant la cour d’assises spéciale de Paris et il y en a, parmi eux, à qui l’on reproche des choses extrêmement graves qui relèvent de la préparation et de la participation à l’attentat. L’audience doit permettre de démontrer tout ce qui s’est passé, le rôle de chacun et leurs connexions. Ce procès peut-il avoir un intérêt pour l’ensemble de la société ? Oui, vraiment. Un attentat comme celui-là suscite énormément de peurs et d’anxiété dans la société. Le rôle de la justice, c’est de nommer les choses, de parvenir à la manifestation de la vérité et de condamner les coupables. À partir du moment où elle remplit cet officelà, je pense que cela participe, d’une certaine façon, à la gestion des peurs de la société, et cela aide au travail de reconstruction et de résilience des victimes. Quelle analyse faites-vous de la menace terroriste actuelle en France ? Le risque a largement évolué. Les dernières analyses parlent de « terrorisme d’atmosphère ». Nous sommes confrontés à des individus radicalisés, qui peuvent parfois souffrir de troubles psychologiques ou psychiatriques, et qui, dans un climat assez tendu, sur fond de polémiques – sur la laïcité, le voile intégral, l’islam ou les caricatures de Mahomet –, peuvent être tentés de passer à l’acte.
RENOUVELLEMENT DES VOIES 2015- 2021 Fe « LES GRANDS TRAVAUX ÉTÉ Çal c'est fa Merci encore pour votre patience au cours de ces sept étés de travaux. Bonne rentrée sur notre réseau ! 24 kilomètres de voies et 28 aiguillages remplacés entre Nanterre Préfecture et Vincennes. "te ? RATP îledeFrance gai mobilités



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