20 Minutes France n°3650 2 sep 2021
20 Minutes France n°3650 2 sep 2021
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°3650 de 2 sep 2021

  • Périodicité : quotidien

  • Editeur : 20 Minutes France

  • Format : (230 x 305) mm

  • Nombre de pages : 20

  • Taille du fichier PDF : 3,8 Mo

  • Dans ce numéro : interview de Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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4 JEUDI 2 SEPTEMBRE 2021 Mauvais coût pour les labos et pharmacies Rendre payant le dépistage du Covid-19 va bousculer l’économie des officines F Anissa Boumediene ini le « quoi qu’il en coûte ». Mioctobre, tests PCR et antigéniques dits de confort deviendront payants. Objectif  : inciter les derniers Français récalcitrants à sauter le pas de la vaccination contre le Covid-19. Pour les laboratoires d’analyses comme pour les pharmacies qui ont réalisé des millions de tests, cette mesure devrait avoir un retentissement économique important. « Le dépistage Covid-19 était un secteur d’activité supplémentaire pour lequel nous avons embauché 12 000 personnes et investi dans du matériel coûteux, estime le D r François Blanchecotte, président du Syndicat des biologistes. Mais aujourd’hui, en pratique, on table sur une chute de 80% du volume de tests. Nous décélérons donc nos commandes de réactifs, car on voit mal les Français non vaccinés L’avortement mis hors la loi au Texas La plupart des avortements sont devenus illégaux mercredi dans le très conservateur État du Texas. Une loi encourageant même la population à dénoncer les contrevenants est entrée en vigueur dans la nuit de mardi à mercredi. Très critique, le président américain Joe Biden a promis de défendre le droit des femmes à avorter. - j- ACTUALITÉ continuer à se faire dépister tous les trois jours si c’est à leurs frais. » Il n’y a pas que les laboratoires qui vont être touchés par cette mesure. L’entrée en vigueur du pass sanitaire a engendré une ruée vers les tests antigéniques, plébiscités par les nonvaccinés grâce à leur résultat rapide. Pour la seule semaine du 9 au 15 août, près de 6 millions de tests ont été réalisés, dont plus des deux tiers par test antigénique. Pour répondre à la forte demande, les barnums ont poussé comme des champignons partout dans l’Hexagone, devant les pharmacies, les gares et autres lieux passants. Mais ce filon va lui aussi se tarir. De nouveaux dépistages Pour les labos comme pour les pharmacies, pas question de subir cette baisse de revenus. « Je pense que les actions de prévention en officine vont se développer pour d’autres types de pathologies », prédit Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France. « Les laboratoires ont fait un bond en avant en s’équipant La manne des tests antigéniques ou PCR devrait se tarir en octobre. Syspeo/Sipa (illustration) pour la biologie moléculaire, technologie employée pour les dépistages par PCR, souligne le D r Blanchecotte. Pour nous, dorénavant, il s’agit que les nouveaux tests de dépistage soient pris en charge par l’Assurance-maladie en biologie moléculaire. La grippe et d’autres virus pourraient être dépistés par PCR, ce qui nous permettrait à la fois d’utiliser les machines dans lesquelles nous avons investi, mais aussi de faire progresser le diagnostic en France. » La situation en outre-mer inquiète Gabriel Attal Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a dissocié mercredi la situation sanitaire en métropole, qui permet un « optimisme prudent », de celle, toujours « extrêmement inquiétante » en outre-mer, où l’état d’urgence sanitaire pourra être prolongé jusqu’au 15 novembre. « Le drame que vivent la Martinique et la Guadeloupe, la métropole l’aurait connu sans vaccin », a assuré Gabriel Attal. Dans l’Hexagone, le taux d’incidence est « en diminution dans toutes les régions et dans toutes les tranches d’âge », notamment sur le littoral méditerranéen, où la circulation du virus était « particulièrement active cet été ». Photo  : A. Jocard/AFP Le Sri Lanka ne lâche pas le sucre Le gouvernement srilankais a saisi mercredi des milliers de tonnes de sucre stockées dans des entrepôts privés, au lendemain de la déclaration de l’état d’urgence alimentaire dans le pays. « Aujourd’hui, nous avons commencé avec le sucre et nous étendrons notre action à d’autres marchandises comme la farine et le riz, si les importateurs ne remettent pas leurs stocks sur le marché », a affirmé le major général Senarath Niwunhella. Photo  : I. S. Kodikara/AFP Une charge pour la Sécu Selon la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, environ 112,6 millions de tests ont été réalisés en France entre le 1er mars 2020 et le 1er août 2021, dont 80 millions de tests PCR (dont le prix a varié depuis le début de la pandémie). Soit une facture totale qui dépasserait allègrement les 5 milliards d’euros, entièrement à la charge de la Sécurité sociale. Le pape ira à la COP26 mais aussi en Hongrie Le pape François a annoncé qu’il se rendrait prochainement en Grèce, à Chypre et à Malte. Il a également confirmé sa volonté d’assister à la conférence mondiale sur le climat (COP26) de Glasgow, dans un entretien à la radio espagnole Cope. Il fera aussi un bref passage en Hongrie. Interrogé sur ce qu’il aimerait dire à Viktor Orban, aux antipodes de ses idées sur la question migratoire, le pape a semblé éluder la question  : « Je ne sais pas si je vais le rencontrer. » Il a toutefois rappelé sa démarche avec les responsables politiques, des rencontres sans « script préalable », en les regardant « dans les yeux ». Photo  : A. Medichini/AP/Sipa Un cadre emblématique de l’ETA innocenté par le tribunal de Paris Le dirigeant historique de l’ETA, Josu Ternera, a été relaxé mercredi de faits de « participation à une association de malfaiteurs terroriste ». Le tribunal de Paris a estimé qu’il n’y avait pas « d’éléments » permettant de prouver son rôle actif dans l’organisation entre 2011 et 2013. À 70 ans, celui qui est considéré comme le « grand-père » de l’Euskadi Ta Askatasuna (« Pays basque et liberté ») était accusé d’y jouer un rôle actif en participant à des opérations et en entretenant des liens avec ses membres.
2^ u « Nous avons endigué le déclin en français et en mathématiques » À l’occasion de la rentrée scolaire ce jeudi, le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, détaille les dispositifs mis en œuvre pour soutenir les élèves a C Propos recueillis par Delphine Bancaud’est sa dernière rentrée scolaire du quinquennat. Et elle ne sera pas de tout repos, à l’heure où la circulation du variant Delta inquiète les autorités. Le ministre de l’Éducation, Jean- Michel Blanquer, a affiché sa volonté de faire perdre « le moins d’heures de cours possible » aux élèves. Pour 20 Minutes, il revient sur les conséquences de la crise du Covid-19 à l’école. « Nous espérons que le nombre de fermetures de classes va rester limité. » Quelles sont les séquelles de la crise du Covid-19 sur le niveau des élèves du primaire ? Les évaluations nationales de CP et CE1 avaient montré en septembre 2020 un petit recul du niveau des élèves par rapport à septembre 2019, en raison du confinement. Mais un rattrapage s’est opéré après le retour en classe, et les évaluations de janvier 2021 ont été rassurantes. Chaque fois qu’elles ont fait apparaître des faiblesses, de l’aide personnalisée a été mise en place. Pour toutes les autres classes de primaire, les professeurs ont d’autres outils d’évaluation en début d’année, qu’ils utilisent librement et qui leur permettent d’organiser l’aide personnalisée pour les élèves qui en ont besoin. Les évaluations de janvier 2021 avaient pourtant montré que les élèves de REP [réseau d’éducation prioritaire] avaient moins rattrapé leur retard… Depuis 2017, on a réduit l’écart de niveau entre les élèves d’éducation prioritaire et les autres, notamment grâce à la création des classes à 12 élèves dans ces territoires. À cette rentrée, près de 330 000 élèves bénéficient de ce format de classe dédoublée. Le confinement a pu arrêter provisoirement la réduction de cet écart, mais on est repartis de l’avant, et on en mesurera les résultats avec les évaluations de septembre. Cette crise n’a-t-elle pas renforcé les inégalités scolaires qui sont corrélées aux inégalités sociales ? Ce risque est très grand à une échelle mondiale. En France, le premier confinement a été un accélérateur d’inégalités, mais, depuis, nous avons gardé au maximum les écoles ouvertes, et ACTUALITÉ JEUDI 2 SEPTEMBRE 2021 5 Jean-Michel Blanquer dans le jardin du ministère de l’Éducation, mardi à Paris. J. Witt/Sipa pour 20 Minutes nous avons poursuivi les politiques volontaristes pour les élèves les plus défavorisés. De ce fait, on va réussir à ce que les inégalités n’augmentent pas à cause de la crise sanitaire. Avec la fermeture des classes en primaire dès le premier cas de Covid-19, ne craignez-vous pas des ruptures pédagogiques préjudiciables pour les élèves ? Nous espérons que le nombre de fermetures va rester limité, comme ça a été le cas en 2020-2021, où il est resté en dessous de 0,2%. D’ailleurs, à La Réunion, qui a fait sa rentrée il y a deux semaines avec un contexte épidémique comparable à celui de la métropole, on est en dessous de 0,2% de classes fermées. Mais nous restons prudents, car différents scénarios sont possibles. Quels dispositifs de soutien allez-vous proposer en primaire ? L’aide personnalisée sera mobilisée à plein. Et environ 300 000 élèves ont bénéficié de stages de réussite éducative pendant l’été. D’autres seront organisés lors des vacances de la Toussaint. Par ailleurs, les rectorats mettent en place du soutien scolaire avec les collectivités locales, via des associations ou en finançant des heures supplémentaires aux enseignants., Cette année, 1 800 postes ont été supprimés dans le secondaire, alors qu’il y aura 36 000 élèves de plus. N’est-ce pas dangereux à l’heure où certains élèves ont des fragilités ? Au cours de ce quinquennat, nous avons augmenté les budgets de l’Éducation nationale comme jamais [+ 6 milliards d’euros]. Cela nous a servi à investir dans l’enseignement primaire, pour « J’assume pleinement d’avoir consacré une part importante de nos moyens budgétaires à l’enseignement primaire. » que les élèves arrivent dans le secondaire avec des savoirs consolidés en CM2. À cette rentrée, 2 000 postes sont créés dans l’enseignement primaire alors qu’il y a moins d’élèves du fait de l’évolution démographique. J’assume pleinement d’avoir consacré une part importante de nos moyens budgétaires à l’enseignement primaire. Nous avons endigué le déclin en français et en mathématiques. Dans le secondaire, nous compensons la perte de postes par des heures supplémentaires. Cela ne doit pas avoir d’impact sur le taux d’encadrement de chaque classe. En Afghanistan, les promesses des talibans Après avoir célébré le départ de l’envahisseur américain, les talibans ont commencé mercredi à s’atteler à gouverner l’un des pays les plus pauvres au monde, qui ne sait pas encore exactement quoi attendre d’eux. Les talibans se sont plusieurs fois dits déterminés à former un « gouvernement inclusif ». Pour la communauté internationale, leur capacité à tenir cet engagement sera un premier signal pour évaluer la confiance qui peut leur être accordée. Mais leurs promesses laissent sceptiques de nombreux Afghans et dirigeants étrangers. Reporters sans frontières a ainsi indiqué mercredi que, sur les 700 Afghanes journalistes en poste en 2020, moins d’une centaine d’entre elles exercent encore leur métier aujourd’hui. Défilé à Kandahar Mercredi, les talibans, qui ont été félicités mardi par Al-Qaida pour leur victoire, ont fait défiler des dizaines de véhicules militaires à Kandahar, dont nombre de Humvee pris sur le champ de bataille aux troupes américaines. Dans un discours depuis la Maison- Blanche, le président des États-Unis, Joe Biden, a défendu dans la nuit de mardi à mercredi son choix de quitter l’Afghanistan et de mettre fin à la plus longue guerre qu’ait connue l’Amérique  : « Je suis convaincu que c’est la bonne décision, une sage décision, et la meilleure décision pour l’Amérique. » -on L U SECONDES Une concertation sur les retraites « n’a pas lieu d’être » pour Laurent Berger. « On ne va pas se mettre à discuter avec un gouvernement pour nourrir le programme d’un candidat. » Une concertation sur les retraites « n’a pas lieu d’être », alors qu’il « n’y a pas de voie de passage pour une quelconque réforme d’ici à 2022 », a affirmé mercredi le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, à l’issue d’une rencontre avec le Premier ministre, Jean Castex. Nouveau kidnapping de plus de 70 élèves dans un lycée au Nigeria. Des hommes armés ont enlevé mercredi 73 lycéens à Maradun au Nigeria, a déclaré la police. Ce kidnapping est le dernier d’une longue série visant les établissements scolaires dans le pays.



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