2^ Des propositions contre l’abstention Depuis dimanche, les politiques cherchent la parade pour doper la participation aux élections L Laure Cometti e record d’abstention atteint dimanche au premier tour des régionales n’a pas fini de faire réagir les politiques. Le président de l’Assemblée, Richard Ferrand, a annoncé mardi qu’il proposerait « dès la semaine prochaine des initiatives » pour « identifier les ressorts » de ce taux d’abstention supérieur à 65%. Depuis dimanche, les politiques (re) lancent des pistes pour faire revenir les citoyens aux urnes. UN MINIMUM DE PARTICIPATION POUR VALIDER L’ÉLECTION. Le patron des insoumis, Jean-Luc Mélenchon, a indiqué lundi que son groupe allait proposer un texte instaurant « un seuil minimum de participation pour qu’une élection soit déclarée valide ». Cela encouragerait-il à aller voter ? Nicolas Raffin L ACTUALITÉ MERCREDI 23 JUIN 2021 8 « Les citoyens méconnaissent souvent le mode de scrutin, il est donc difficile d’affirmer que ce type de mesure modifiant la procédure électorale aurait un effet sur la participation, estime Céline Braconnier, directrice de Sciences po Saint-Germain-en-Laye [Yvelines]. Cela peut changer indirectement les choses, en produisant des effets sur les candidats. » Traduction : les politiques, et surtout les partis, seraient peut-être incités à davantage mobiliser les électeurs. LE VOTE PAR CORRESPONDANCE. À l’Assemblée, mardi, le patron des députés Modem, Patrick Mignola, a rappelé que son groupe avait proposé, il y a un an, de mettre en place le vote par correspondance. Il a au passage souligné que LREM n’avait pas soutenu le texte à l’époque. « Cela pourrait faciliter la participation », note Céline Braconnier. « Ne pas pouvoir voter si l’on n’est pas physiquement dans la commune où l’on est inscrit, c’est un des facteurs d’abstention », dit-elle, citant l’exemple Le Conseil d’État suspend la réforme de l’assurance-chômage e gouvernement a subi mardi un camouflet devant le Conseil d’État. Saisi en urgence par plusieurs syndicats, ce dernier a décidé de suspendre l’application d’une partie de la réforme de l’assurance-chômage, qui devait commencer le 1er juillet. Précisément, le Conseil d’État a décidé de bloquer temporairement le nouveau mode de calcul de l’allocation-chômage. Le gouvernement voulait le mettre en place avec une idée en tête : rendre moins attractive la « permittence », c’est-à-dire l’alternance entre contrats courts et chômage. Dans l’esprit de l’exécutif, le système actuel d’indemnisation inciterait les salariés à ne pas se tourner vers des emplois stables, en raison d’allocations trop généreuses. Ils le feraient ainsi de manière assumée. C’est notamment ce qu’assurait la ministre du Travail, Élisabeth Borne, dans une interview à LCI fin avril. Les syndicats réjouis par la décision Dans sa décision, le Conseil d’État balaie cet argument. Il note que la reprise économique actuelle conduit des secteurs comme l’hôtellerie-restauration ou le commerce à recruter des contrats courts afin de pouvoir tenir la cadence. Or « ces nouvelles règles de calcul des allocations-chômage pénaliseront de manière significative les salariés de ces secteurs, qui subissent plus qu’ils ne choisissent l’alternance entre périodes de travail et périodes d’inactivité ». Le message est clair : les « permittents » le sont rarement par plaisir. « Plus d’un million de personnes allaient avoir des baisses de droits à cause de cette réforme, c’est d’abord pour elles qu’on est contents, se félicite Denis Gravouil [CGT], qui avait porté le recours avec d’autres syndicats. Cela prouve que nous avons eu raison face à la ministre. Les salariés ne choisissent ni le moment ni la durée de leur contrat. Dire l’inverse, c’est une fable. » Photo : F. Fourcade/Sipa Plus de 65% des électeurs ont boudé les urnes au premier tour des régionales, dimanche.L. Venance/AFP du vote des détenus instauré en 2019. DAVANTAGE DE CAMPAGNES DE COMMU- NICATION. Au moment du report des élections régionales et départementales, initialement prévues en mars, le gouvernement s’est engagé à créer une campagne pour inciter les citoyens à voter. Depuis le 5 juin, et jusqu’à samedi, une vidéo de deux minutes expliquant les compétences des régions et des départements est diffusée sur L’avocate de Nicolas Sarkozy réclame la relaxe Vincent Vantighem Les faits datent de neuf ans. Leur révélation, de sept ans. Et le procès a duré plus d’un mois. Mais Nicolas Sarkozy ne comprend toujours pas ce qu’il fait au beau milieu de l’affaire Bygmalion, dont l’examen s’est achevé mardi. Pendant plus d’une heure, son avocate, Gesche Le Fur, a donc réclamé « avec confiance » sa relaxe dans ce dossier. « Il n’a signé aucun devis, il Instagram, YouTube, sur des sites de la presse quotidienne régionale et de météo, indique Matignon à 20 Minutes. Le public ciblé est âgé de 18 à 30 ans. Avant le premier tour, cette vidéo avait été vue 23 millions de fois et avait généré 50 000 visites sur le site Ouijevote.fr. Le tout pour un budget de 160 000 € . D’après nos informations, le ministère de l’Intérieur prévoit une nouvelle campagne à partir de ce mercredi. n’a signé aucune facture, il a accepté toutes les restrictions qu’on lui a demandées, a-t-elle listé à l’issue de son exposé pour emporter la conviction du tribunal. Il est loin d’être un candidat hystérique, insatiable. Il est surtout respectueux des valeurs de la justice. Ce n’est pas possible ! » Qualifiant de « déloyales » les critiques du parquet envers son client qui ne s’est pas présenté lors de l’audience à l’exception du seul jour de son interrogatoire, l’avocate a estimé qu’il ne méritait pas la peine d’un an de prison dont six mois avec sursis et les 3 750 € d’amende qui a été requise à son encontre. Après les dernières plaidoiries, le tribunal correctionnel de Paris a mis sa décision en délibéré au 30 septembre à 10h. Photo : G. Cézard/Sipa |