ACTUALITÉ « Désormais, on honore la femme » Société La sociologue Christine Castelain- Meunier explique l’évolution de la Fête des mères Dimanche, les « bonne fête, maman » ont résonné partout en France. Christine Castelain-Meunier, sociologue au CNRS, revient sur ce rendez-vous traditionnel. Après la crise du Covid-19, qui n’est pas encore terminée, que représente la Fête des mères cette année ? Il y a ce besoin de fête et de se retrouver, de marquer le coup. Cette importance nouvelle est liée à quelque chose qui doit être grandiose, qui sort de l’ordinaire. Il y a cette idée que les femmes ont beaucoup donné dans cette période de crise. De quelle manière ont-elles beaucoup donné ? En reconnaissant le travail quasi invisible dans le domaine de la santé, de tout ce qui relève du soin et du service, les femmes étaient très présentes dans l’espace public, là où il y avait un contexte qui pouvait être anxiogène. Pourquoi la Fête des mères se démarque-t-elle des autres fêtes « commerciales » ? Cela relève de l’affectif et des responsabilités éducatives fondamentales dans la société contemporaine. La contribution de la femme à l’éducation des enfants est quelque chose de reconnu comme très complexe et très valorisé. Cet impératif de la bonne mère a été remis en question dans les années 1970 où, grâce au Mouvement de libération des femmes, des acquis sociaux leur ont permis de s’affirmer comme femmes. On aurait pu penser qu’il y aurait une importance moindre de s’affirmer comme mère lorsque l’on est une femme émancipée. Mais cela s’est renforcé, alors que l’on fait moins d’enfants. Rémy Daillet arrêté en Malaisie Affaire Mia Sous le coup d’un mandat d’arrêt international, Rémy Daillet a été interpellé samedi en Malaisie, a-t-on appris dimanche de sources proches du dossier. Soupçonné d’avoir contribué à l’organisation de l’enlèvement de la petite Mia en avril, cet homme de 54 ans, qui résidait depuis plusieurs années en Malaisie, a été arrêté par les policiers locaux pour séjour irrégulier dans leur pays. Il peut désormais être LisaLiza/Pixabay (illustration) La Fête des mères permet notamment de « communiquer du bonheur », explique la sociologue du CNRS. En quoi s’affirmer comme mère en 2021 est-il différent ? Etre mère est devenu quelque chose de plus choisi et réinvesti par les femmes, qui voulaient combiner tous les rôles : travailler, être émancipée, avoir des enfants, bien construire sa vie, s’affirmer, mais sans oublier le côté mère. La symbolique de cette fête est-elle appelée à évoluer ? Bien sûr, car nous sommes dans une société individualiste tournée vers l’ego. Avant les mouvements des femmes de 1970, la femme était cantonnée à l’électroménager. On la mettait en scène avec cette libération qu’elle pouvait avoir grâce à l’aspirateur, la cocotte-minute, la machine à laver… Aujourd’hui, on n’est plus du tout là-dedans. L’idée est d’honorer la mère car on honore la femme, qui a plein de responsabilités. On veut la soulager un peu, la déstresser, lui communiquer du bonheur. P ropos recueillis par Maureen Songne soit expulsé vers la France par les autorités malaisiennes, soit extradé si les autorités retiennent le mandat d’arrêt international. Ex-cadre du Modem en Haute- Garonne, exclu du parti en 2010, Rémy Daillet est devenu une figure du mouvement complotiste. Dans le cadre de l’affaire Mia, six hommes et la mère de la fillette, proches des mouvances anti système, ont été mis en examen et placés en détention provisoire.nnCu secondes 6 Lundi 31 mai 2021 Dans les métiers plus féminins, des conditions de travail dégradées Selon une étude de la Direction chargée de la recherche au ministère du Travail, la crise sanitaire et économique liée à l’épidémie de Covid-19 a provoqué une « dégradation » des conditions de travail pour un peu plus de 40% des salariés en France. Et cette dégradation serait plus importante pour les femmes salariées que pour les hommes. Car les métiers exercés en forte partie par les femmes ont subi de plein fouet les conséquences de la crise sanitaire : « des horaires plus longs et un travail plus intense », ainsi qu’une « réorganisation due à la surcharge de travail » pour un tiers des sondés. Un tiers des personnes interrogées qui exercent à l’écrasante majorité des métiers dits « plus féminins ». Soit les métiers du médical et du paramédical, composés à 70% de femmes, selon Un Français détenu en Iran doit être jugé pour espionnage. Benjamin Brière, un Français détenu en Iran depuis un an, va y être jugé pour espionnage, a annoncé dimanche son avocat, quelques jours après un appel de la sœur du prisonnier à Emmanuel Macron. L’espionnage, dans les cas les plus graves, est passible de la peine de mort en Iran. l’étude de l’Insee. Mais aussi le secteur de l’enseignement, où elles constituent 85% des enseignants du premier degré, et 59% pour les collèges et lycées publics. « Le télétravail est inégalitaire » Autre enseignement, le télétravail est mentionné chez 40% des personnes interrogées comme l’une des causes de la détérioration de leurs conditions de travail. Là aussi, les femmes ont le plus souffert. « Le télétravail est inégalitaire, note Joseph Thouvenel, secrétaire de la Confédération française des travailleurs chrétiens. Les femmes le vivent moins bien, car cela les expose à plus de tâches à remplir : domestiques et familiales. » L’étude rappelle que, pendant la crise sanitaire, le nombre de dépressions a doublé. Jean-Loup Delmas Le pape réunira le 1er juillet un sommet des chrétiens du Liban. Dimanche, le pape François a expliqué qu’il inviterait les chefs des communautés chrétiennes du Liban à se réunir le 1er juillet au Vatican pour réfléchir à « la paix et la stabilité » pour ce pays du Proche-Orient. Plus de la moitié de la population libanaise vit sous le seuil de pauvreté. |