CULTURE Quatre mètres carrés par festivalier Musiques actuelles Les festivals debout en plein air pourront reprendre dès le 1er juillet avec 4 m² par festivalier en raison du contexte sanitaire. Cette annonce de Roselyne Bachelot suscite l’incompréhension des professionnels dans les musiques actuelles. « Evoquer la réouverture des jauges debout est une bonne nouvelle, puisque ces jauges n’avaient aucune perspective depuis mars 2020. Toutefois, comment appliquer la règle d’une personne pour 4 m² ? », a commenté pour l’AFP Malika Seguineau, du Prodiss (Syndicat du spectacle musical et de variété). Aurélie Hannedouche, du Syndicat des musiques actuelles, ne cache pas son amertume : « Si on parle d’un terrain de 4 000 m² pour 1000 personnes, ça peut s’envisager. Mais si on parle d’un carré de 4 m² par personne, c’est ingérable. Personne n’a envie de vivre une expérience pareille. » nnCu secondes Blake Lively devient une tueuse pour Netflix. L’actrice Blake Lively va se mettre dans la peau d’une meurtrière pour l’adaptation sur grand écran de la BD Lady Killer. Le film, diffusé sur Netflix, racontera l’histoire d’une mère de famille dans l’Amérique des années 1950, qui cache derrière son apparence placide de ménagère parfaite une identité secrète de tueuse à gages. 12 Vendredi 7 mai 2021 Vos ancêtres avaient-ils des esclaves ? Exclusif Une équipe d’universitaires a mis au point une base de données sur les anciens propriétaires d’esclaves C’est un projet sur lequel chercheurs et chercheuses travaillent depuis deux ans : ce vendredi, à trois jours de la Journée nationale de commémoration des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition, une base de données est rendue publique. Elle répertorie tous les propriétaires d’esclaves français qui ont touché des indemnités au moment de l’abolition de l’esclavage. Un site* au centre du projet Repairs (réparer, en anglais), qui pourrait bien relancer le débat sur les réparations (lire ci-contre). La base se présente comme un moteur de recherche, où l’on peut trier par nom, ville, colonie, ou même par montant accordé. Des noms de propriétaires d’esclaves apparaissent, qui contiennent des informations biographiques et un historique des titres d’indemnités qu’ils ont reçus. Le site a deux entrées : 1825 et 1849, correspondant aux deux dates où l’on a indemnisé les propriétaires d’esclaves. Entre 30 et 40% de femmes Révélation assez troublante : la proportion de « libres de couleur » (descendants d’esclaves qui ont été affranchis) et de femmes bouleverse l’image que l’on se fait du propriétaire d’esclaves. P.Dejong/AP/Sipa La doctorante Jessica Balguy a ainsi identifié au moins 30% de descendants d’esclaves parmi les propriétaires qui ont réclamé leurs indemnités en Martinique. Les femmes aussi sont nombreuses : entre 30 et 40%. « Est-ce qu’on peut parler de propriétaires d’esclaves dans ce cas-là ? », s’interroge la chercheuse, pour laquelle cette base révèle « l’hétérogénéité des profils » et la multiplicité des cas de figure. Aude Lorriaux *https://esclavage-indemnites.fr Des titres d’indemnités utilisés comme monnaie Les recherches menées par Jessica Balguy ont révélé que les titres des indemnités touchées par les propriétaires d’esclaves ont très largement circulé dans les colonies françaises avant même que la loi les rende officiels. Ils sont ainsi devenus une véritable « monnaie d’échange », remarque la doctorante. Si les personnes présentes dans la base sont majoritairement des propriétaires d’esclaves, certaines sont de simples créanciers qui ont récupéré ces titres. C’est ainsi qu’on trouve Auguste-François Perrinon, abolitionniste convaincu de Martinique et « libre de couleur ». On peut connaître le montant des indemnités touchées par d’anciens propriétaires d’esclaves au moment de l’abolition. « Les réparations peuvent différer des compensations financières » Depuis plusieurs années, des collectifs et associations françaises demandent que soient versées des sommes en vue d’une « réparation » de l’esclavage. Magali Bessone, autrice de Faire justice de l’irréparable (Vrin), est membre du projet Repairs, où elle coordonne un lexique des réparations qui sortira en août. Les crimes liés à l’esclavage sont-ils uniquement des crimes du passé ? Selon la loi Taubira de mai 2001, la traite et l’esclavage sont des crimes contre l’humanité. Donc, imprescriptibles. Cette qualification morale et juridique elle-même leur donne une épaisseur temporelle qui rend difficile de les renvoyer à quelque chose qui ne nous concerne plus. En somme, il ne s’agit pas tant de réparer le passé que de réparer le présent… Absolument. On ne peut pas réparer les actions du passé, l’exploitation, les crimes, les violences : nous devons vivre avec cet irréparable. En revanche, on peut réparer les relations actuelles entre les membres de la société, et entre nos institutions et nous-mêmes. Que peut faire l’Etat pour réparer ? Les réparations peuvent être très différentes des compensations financières. Pensons par exemple à la dimension de production et de diffusion de connaissances : recherche, enseignement… Pensons à la dimension culturelle, au soutien à la production et réalisation de documentaires, films de fiction, expositions, musées, etc. Enfin, cela peut prendre la forme d’excuses publiques. Propos recueillis par A.L. Jazz à Juan retrouve la Pinède en juillet pour son 60 e anniversaire. Le festival de jazz de Juan-les-Pins (Alpes-Maritimes) retrouvera la magie de la Pinède Gould cet été, pour une 60 e édition anniversaire célébrée avec Michel Jonasz en vedette jazzy, et avec un an de retard, l’édition 2020 ayant dû être annulée. Elle aura lieu du 9 au 20 juillet. |