CULTURE Un retour à en crever l’écran Cinéma Avec environ 400 films attendus, les professionnels s’activent avant la réouverture des salles Le 19 mai, le 7 e art va revivre. Pour les distributeurs, exploitants et autres programmateurs privés d’activité depuis le 30 octobre en raison de la pandémie, le soulagement se fait ressentir. Et les maux de tête aussi. « Nous nous trouvons face à un mur de films : environ 150 films français et 250 films étrangers », a indiqué la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, au Film français. Action donc sur l’organisation ! V Enorme. Contrairement à la dernière réouverture de juin 2020, les exploitants ont un choix énorme. « Il faut positiver, assure Amel Lacombe d’Eurozoom qui sort, le 19 mai, deux films d’animation japonais, On-Gaku : notre rock et Violet Evergarden. Même les petits distributeurs comme moi devraient trouver leur place. » Jean-Jacques Rue, programmateur à Urban Distribution, est moins optimiste : « Quand on fait naufrage, tout le monde veut monter à bord en tapant sur la tête des copains. » V Compliqué. Faire rentrer le plus de films possible dans les salles est digne d’un Tetris. « Le plus dur est d’anticiper les goûts du public qui ont sans doute changé pendant les confinements, confie Samuel Merle, programmateur des 5 Caumartin, de l’Elysées Lincoln et des 7 Parnassiens. Si le rapport de force existe avec les distributeurs, il s’est inversé car ils ont besoin de nous. » Aujourd’hui, les distributeurs Une progressivité de la réouverture difficile à gérer La réouverture progressive avec une jauge à 35% de la capacité des salles le 19 mai, puis à 65% le 9 juin et à 100% le 30 juin, complique les choses. Tout comme le couvre-feu à 21h. « On ne pourra pas tenir plus de trois semaines à 35%, prévient le programmateur Samuel Merle. Surtout à Paris où les salles offrent souvent moins de 100 places. » Les exploitants déplorent aussi que la vente de la confiserie demeure interdite jusqu’au 9 juin. La voix de la France à l’Eurovision. MediaProduction/Getty images E. Sadaka/Sipa La concurrence est rude pour mettre un film à l’affiche dans quinze jours. La chanteuse Barbara Pravi pas « Comme d’habitude » Musique « Tu te lèves, et tu me bouscules, je ne fais semblant de rien, comme d’habitude… » Barbara Pravi a livré, mardi sur France Inter, sa relecture de Comme d’habitude. La chanteuse, qui représentera la France à l’Eurovision le 22 mai, a pris des libertés avec ce classique du répertoire de Claude François en réécrivant partiellement le texte afin d’en donner un point de vue féminin. Dans la version originale, « Cloclo » racontait à la première personne son couple en crise. Sous la plume de Barbara Pravi, la compagne confie composent le calendrier des sorties en fonction de leurs concurrents. V Adaptable. « Il faut être réactif et s’adapter au marché, tonne Xavier Albert, président d’Universal France. Nous devons nous montrer plus exigeants [avec les exploitants] dans les négociations pour Fast & Furious 9, prévu pour le 14 juillet. Ce film peut faire bouger le marché, et le studio court un vrai risque en le sortant alors que la pandémie n’est pas finie. » Selon lui, « ce sont surtout les films français qui vont entrer en concurrence cet été ». Xavier Albert sait de quoi il parle puisque, le 30 juin, Universal sort Présidents d’Anne Fontaine, dans lequel la branche française du studio a largement investi. Caroline Vié sa lassitude et son dégoût (« Ta main caresse mes cheveux, mais c’est malgré moi. (…) Tout seul, tu bois ton café, j’ai hâte que tu partes, comme d’habitude ») et vit le départ de l’autre comme une libération (« Toute la journée, je n’aurai plus à faire semblant… »). « J’ai beaucoup écouté la chanson et j’ai trouvé qu’il était hyper dur avec la nana dans l’histoire, a expliqué Barbara Pravi sur le plateau de Boomerang. Je me suis dit : « Bah non c’est elle qui va partir ». » Sa reprise s’achève par un « Plus d’habitude », synonyme de séparation. F. R. 10 Mercredi 5 mai 2021 Champagne pour le Festival du film policier 7 e art De Beaune à Reims, il n’y a qu’un pas. Le Festival du film policier, traditionnellement organisé à Beaune (Côte-d’Or), a choisi de s’implanter, dès 2022, à Reims, ont annoncé, mardi, les organisateurs. Prisé des fans de films noirs, polars et policiers, l’événement, qui se tient cette année (du 26 au 30 mai) en ligne, se voudra, dès l’an prochain, « vivant, modernisé, ouvert sur la création, mais qui n’oublie pas ses classiques ». Reims à la fête « Ce festival prestigieux qui fait référence dans le monde entier permet à Reims de renouer avec son histoire liée au polar », a salué le maire (LR) Arnaud Robinet, dont la ville a accueilli pendant plusieurs années un festival de la littérature et du cinéma policiers. Cinq villes étaient sur les rangs pour accueillir l’événement, qui réunit, chaque année, environ 13 000 spectateurs. Ce rendez-vous culturel peut se targuer d’avoir eu, par le passé, pour invités les cinéastes David Cronenberg, Bertrand Tavernier, Brian De Palma, Park Chanwook ou encore David Lynch.nnru secondes Un concert-test prévu le 29 mai. La salle parisienne de Bercy accueillera un concert-test qui « devrait se tenir le 29 mai », a indiqué l’Assistance publique- Hôpitaux de Paris (AP-HP), mardi. Cet événement pourrait donc accueillir physiquement un groupe de 5 000 personnes et 2 500 autres y assisteraient depuis leur domicile. CNews zappe BFMTV. Lundi, la chaîne CNews a devancé BFMTV avec une part d’audience de 2,7%, toutes catégories de téléspectateurs confondues, contre 2,5% pour sa concurrente BFMTV. Une première dans l’histoire de la chaîne d’information en continu. LE CHIFFRE 125 125 millions d’euros. C’est la somme obtenue par le groupe de rock alternatif The Red Hot Chili Peppers pour son catalog-ue de chansons auprès du géant de la gestion de droits musicaux Hipgnosis, selon Billboard. |