ACTUALITÉ Allô (jeunes) mamans solos Covid-19 Les restrictions sanitaires renforcent l’isolement de celles qui découvrent leur rôle de mère Mère, l’un des plus beaux rôles d’une vie de femme. Peut-être l’un des plus difficiles aussi. Mais comment gérer ses angoisses liées à la parentalité nouvelle quand s’y ajoutent les peurs associées à la crise sanitaire ? « A ma sortie de la maternité, une paire de bras supplémentaires m’aurait bien aidée », témoigne Nelly. Quand on a un nourrisson, les coups de main des proches sont les bienvenus. Sauf que, avec les restrictions de déplacement et des proches qui habitent parfois à plusieurs centaines de kilomètres, le cercle sur lequel on peut habituellement compter « Mes amis n’ont toujours pas rencontré mon fils, qui va avoir 6 mois. » Nelly est absent au moment où l’on en a le plus besoin. « A notre retour à la maison, nous n’avons vu personne pendant un mois, se souvient Christel. Ma tante qui devait venir nous aider n’est pas venue à cause du Covid-19. A part mon mari et moi, personne n’a pris mon fils dans ses bras jusqu’à ses 3 mois. » A cause de la pandémie, « il n’y a pas eu de visites, donc pas d’aide ni de conseils 1T ? ; " 11 raf. (Mie 1 12 7- 17 i- 1B 24 16 21 1 22 4 41'F. Seco/AP/Sipa (illustration) En mai, ne fais pas ce qu’il te plaît Un temps très frais pour la saison, et particulièrement instable, concerne une majorité de régions ce mercredi. Seuls les bords de la Méditerranée conservent un peu de douceur. 6 Prévisions ultra détaillées TV-WEEI-APPLIS méteo LAC H AINEMETEO.COM 2 Mercredi 5 mai 2021 A cause de la pandémie, les visites de proches ne sont pas possibles dans les maternités, lors de l’arrivée du bébé. des proches, souligne Myriam Szejer, pédopsychiatre, psychanalyste et présidente de l’association La Cause des bébés. Certaines PMI [service de protection maternelle et infantile] et professionnels de la périnatalité ont même arrêté de venir à domicile en raison des protocoles sanitaires et, au tout début, du manque de matériel de protection. Cela a nettement accentué la solitude des mères. » Alors que « la maternité et le post-partum les fragilisent déjà, le contexte accroît leurs angoisses et leurs besoins, complète Audrey Ndjave-Sulpizi, infirmière clinicienne en périnatalité, qui a créé Happy Mum & Baby, un centre périnatal virtuel. Avec les recommandations sanitaires qui changent souvent, le climat anxiogène et la peur du virus, il y a un boom des demandes de consultations, d’aide à la mise en place de l’allaitement ou d’accompagnement sur le sommeil des bébés. Les parents, en particulier les mères, ont davantage besoin d’être accompagnés par des professionnels de la périnatalité. » « Mes amis et une partie de ma famille n’ont toujours pas rencontré mon fils, qui va bientôt avoir 6 mois, témoigne La météo en France « Les discours de Macron s’inspirent le plus de ceux de Sarkozy » Politique Depuis plus de vingt ans, Damon Mayaffre analyse les discours des politiques français avec l’aide de l’informatique. Le chercheur du CNRS publie jeudi Macron ou le Mystère du verbe (éd. de l’Aube). Qu’avez-vous découvert grâce à l’algorithme que vous avez créé ? D’abord, que les discours d’Emmanuel Macron s’inspirent le plus de ceux de Nicolas Sarkozy, à 29%. Ensuite de ceux de François Hollande à 26%. Il évoque souvent la libération du travail. Une autre thématique revient, plus récemment, celle de l’autorité. Et sur la forme ? Emmanuel Macron affiche un complexe un peu pompidolien, de grand littéraire, de normalien. Il y a une Nelly. On ne peut pas partager son arrivée, la pandémie nous vole tout ça. » Pour ces mères, « l’isolement freine l’épanouissement global : être privée du partage, des souvenirs, est source de tristesse, de colère et de frustration, analyse Audrey Ndjave-Sulpizi. Et face au risque de dépression du post-partum, il ne faut pas souffrir en silence. Etre maman est un bouleversement physiologique, physique et psychique : c’est un raz de marée. Or, si on est accompagnée, on comprend mieux ce que l’on traverse, et on passe plus facilement ce cap. » Anissa Boumediene vraie richesse lexicale. Il fait aussi des phrases plus longues, notamment par rapport à celles de Nicolas Sarkozy. Qu’apprend-on de l’étude de la récurrence des termes ? Il utilise énormément de mots avec le suffixe « -tion », bien plus que ses prédécesseurs. Ce sont des termes qui traduisent le mouvement. Il a notamment dit « transformation profonde » des dizaines de fois. La « transformation » peut être aussi « réelle » ou « inédite ». Les analyses de discours pourraientelles prédire certaines décisions ? J’y travaille. Nous voulons proposer un observatoire de la campagne électorale de 2022. On pourra sélectionner un candidat et savoir ce qui est caché dans ses discours. Propos recueillis à Nice par Fabien Binacchi |