ACTUALITÉ Un jugement tant attendu Affaire du Mediator Le tribunal judiciaire doit indiquer ce lundi s’il contraint le groupe Servier à payer des dommages et intérêts Les juges ont pris près de neuf mois pour réfléchir et motiver leur décision. Le tribunal judiciaire de Paris va rendre son jugement, ce lundi, dans l’affaire du scandale sanitaire dit du Mediator. Pour sanctionner le « choix cynique » d’un laboratoire ayant privilégié « ses intérêts financiers », le parquet de Paris a requis dans cette affaire plus de 8 millions d’euros d’amende contre le groupe Servier et trois ans de prison ferme contre son ex-n o 2, Jean-Philippe Seta, l’ancien bras droit de Jacques Servier, décédé en 2014. Déni de bonne foi Tout au long de son réquisitoire livré sur deux jours, la procureure Aude Le Guilcher avait dénoncé les « manipulations, dissimulations, manœuvres du groupe » pour cacher les propriétés anorexigènes du Mediator (lire l’encadré) et maintenir « coûte que coûte » sur le marché ce médicament remboursé par l’assurance-maladie. « La vraie question, la seule qui se pose, c’est.:'.. : , -1..4- ! -‹ ; '., -...-ik, S 1 1, le comment cela a-t-il été possible ? », a interrogé Hervé Témime, l’un des avocats du laboratoire lors de l’audience. Avant d’expliquer que Jacques Servier, même après la révélation du scandale, était dans le déni de bonne foi. « Il était profondément convaincu des bienfaits du Mediator. Il y croyait. » Au-delà de la décision pénale, la décision civile est très attendue par les Tenu pour responsable d’une centaine de décès Prescrit à environ 5 millions de personnes pendant les trente-trois années de sa commercialisation, le Mediator, présenté comme un adjuvant au traitement du diabète, mais largement détourné comme coupe-faim, est tenu pour responsable de centaines de décès. Il a été retiré du marché en novembre 2009, alors que des premiers cas de maladies cardiaques graves ont été signalés en France en 1999. Un porte-conteneurs bloquait encore la navigation dimanche, en Egypte. B. Peyrucq/AFP Satellite Image/Maxar Technologies/AFP L’ex-n o 2 de Servier, Jean-Philippe Seta (à g.), encourt trois ans de prison. quelque 5 000 victimes qui se sont constituées parties civiles dans le volet de la procédure consacré à la « tromperie aggravée ». Au titre du préjudice moral, elles réclament chacune 100 000 € de dommages et intérêts. « Les amendes requises par le parquet ne représentent qu’un ou deux jours de chiffre d’affaires pour le laboratoire Servier, analyse Charles Joseph-Oudin, l’un des avocats de victime. Mais si le tribunal nous accorde les dommages et intérêts réclamés, Servier devra verser quasiment 500 millions d’euros. » Et même près du double si le tribunal accorde les 450 millions d’euros réclamés par une centaine de caisses d’assurance-maladie qui ont pris en charge le remboursement du Mediator quand il était commercialisé. Vincent Vantighem Quelles autres routes possibles pour le commerce mondial ? Canal de Suez Depuis mardi, un embouteillage de 369 navires s’est formé dans le canal de Suez, en Egypte. Le porte-conteneurs de 400 m qui bloque la navigation a résisté aux dernières tentatives de renflouement, dimanche, mais une marée haute attendue en soirée pouvait faciliter la tâche des sauveteurs. Si le canal de Suez, qui enregistre 19 000 passages annuels de navires, reste bloqué longtemps, les porte-conteneurs qui arrivent des grands ports d’Asie et qui se trouvent au large de l’Afrique devront prendre la direction du sud et faire le tour du continent. Un détour d’environ 6 000 km. « Mais vous n’aurez pas à payer le prix du canal », note Paul Tourret, directeur de l’Institut supérieur d’économie maritime. Le « péage » peut dépasser les 500 000 $ (422 850 € ). Pour les marchandises qui ne sont pas parties d’Asie, « vous pouvez passer par le canal de Panama, ou utiliser le fret ferroviaire », indique Paul Tourret. La dernière solution maritime, reste la « route du Nord », en longeant les côtes de la Russie. Dimanche, Moscou a offert au Caire « toute l’aide possible » pour débloquer le canal.Nicolas Raffin 4 Lundi 29 mars 2021 Une cathédrale visée par un attentat suicide Indonésie Il n’y a pas eu de morts ou de mortes dimanche devant la cathédrale de Makassar, en Indonésie, où un attentat a eu lieu à la sortie de la messe. Mais le symbole est là : l’attaque, perpétrée par deux assaillants appartenant à un groupe pro-Daesh, a eu lieu le dimanche des Rameaux, alors qu’arrive la fête de Pâques, la plus importante dans le calendrier chrétien. Les chrétiennes et chrétiens, de toutes obédiences, sont moins présents qu’ailleurs sur la planète en Asie du Sud-Est. Le plus souvent minoritaires, le nombre de fidèles se compte néanmoins en dizaines de millions dans certains pays. Ce qui ne les protège pas toujours. Le drame de dimanche rappelle les attentats de la Pâques 2019 au Sri Lanka, où plus de 200 personnes étaient sont mortes dans une série de huit attaques terroristes islamistes. Pour l’ONG Aide à l’église en détresse, citée dans La Croix, les chrétiens d’Asie du Sud sont sous la menace d’« une triade de menaces » : « l’extrémisme musulman, le nationalisme agressif et les régimes autoritaires ». Rachel Garrat-Valcarcelnnru secondes New York se rapproche d’une légalisation du cannabis récréatif. Des parlementaires de l’Etat de New York se sont entendus dans la nuit de samedi à dimanche avec le gouverneur sur un projet de loi permettant la légalisation de l’usage récréatif du cannabis, a annoncé le bureau du gouverneur américain dimanche. L’effondrement d’un immeuble fait 25 morts en Egypte. Au moins 25 personnes sont mortes dans l’effondrement samedi d’un immeuble près du Caire, a indiqué dimanche le journal d’Etat Al- Ahram. Un responsable sécurité, s’exprimant anonymement, a précisé que les secours poursuivaient leurs recherches sur ce site du quartier populaire de Gesr Suez, où s’est écroulé le bâtiment résidentiel de dix étages. AFP |