ACTUALITÉ IIMIEMBHIEIBBINEIM IIMEICIEICIOCIDRUCIUMMI 1.11101811:1111111:1111111Mil MEM 6 Lundi 15 mars 2021 Zoom, dis-moi qui est le plus moche Covid-19 Le nombre d’opérations de chirurgie esthétique a augmenté depuis le premier confinement Une réunion de travail, un apéro entre amis, des cours à la fac… Cela va bientôt faire un an que des millions de Français utilisent la visioconférence, via des logiciels comme Zoom, Teams ou Google Meet. Conséquence de la généralisation du télétravail liée à l’épidémie de Covid- 19 : le regard que les Français portent sur eux-mêmes a changé. « J’ai l’impression d’avoir pris dix ans. Quand je peux, je coupe l’image. » Marie, une lectrice Le fait de se voir interagir avec ses collègues met en lumière ses défauts physiques. Des chercheurs américains parlent de « Zoom dysmorphia » pour qualifier ce complexe qui naît chez les utilisateurs mécontents de l’image physique qu’ils renvoient à l’écran. « J’ai l’impression d’avoir pris dix ans, témoigne Marie, une lectrice de 20 Minutes. Quand je peux, je coupe l’image. » « Le recours aux outils de visioconférence a contraint les gens à prendre conscience de leurs imperfections, comme dans un miroir déformant », explique à 20 Minutes Claire Dahan, psychologue. Effet inattendu : les cabinets et les cliniques de chirurgie esthétique ne Selon notre baromètre, 18% des 18-30 ans ont arrêté le sport.C. Gin Tan/Getty Images (illustration) S. Garfitt/PinPep/Cover Image/Sipa (illustration) En visioconférence, le fait de se voir interagir avec les autres peut modifier l’image qu’on a de soi-même. désemplissent pas. La clinique des Champs-Elysées, à Paris (8 e), l’une des plus importantes d’Europe, affiche une croissance d’environ 30% par rapport à la même période l’année dernière. « Il y a eu un boom des actes de chirurgie et de médecine esthétique depuis la fin du premier confinement, et ça continue aujourd’hui », nous confirme Tracy Cohen Sayag, directrice de la clinique parisienne. Tous les spécialistes en Europe et dans le monde ont tiré le même constat. » Les peelings, les injections ou la radiofréquence (technologie basée sur la diffusion de champs électromagnétiques) figurent parmi les actes les plus pratiqués. « Cela concerne principalement ce qui est autour du regard : les poches sous les yeux, les cernes, les pattes-d’oie, le front ridé ou la queue du sourcil à remonter », détaille Tracy Cohen Sayag. Les quadragénaires « constituent l’essentiel de nos nouveaux patients, soit 80% de la nouvelle clientèle que nous accueillons depuis un an », précise la directrice de clinique. « Il y a un fossé entre les générations, note Claire Dahan. Les jeunes ont pris l’habitude d’améliorer leur apparence avec des filtres sur les réseaux sociaux. Ce qui n’est pas le cas des générations plus âgées. L’effet miroir les a déstabilisées. » Hakima Bounemoura Près de quatre jeunes sur dix ont pris du poids depuis le confinement avec vous Exclusif La pizza du vendredi soir, une bière pour se remonter le moral… Un an après le premier confinement, les petits plaisirs en couvre-feu ou en confinement se résument souvent à du gourmand ou de l’alcoolisé. Selon notre baromètre #MoiJeune 20 Minutes-OpinionWay*, 68% des 18-30 ans ont vu leur poids changer depuis la crise. Plus en détail : 39% des jeunes ont pris du poids pendant cet « annus horribilis ». « Je faisais du cyclisme et du badminton. Badminton, c’est fermé. Cyclisme, ce n’était pas possible pendant les confinements, se souvient Benyamin sur la page Facebook de notre groupe Moi Jeune. J’ai pris 3 kg pendant le premier confinement, près de 20 kg depuis octobre. » Selon notre baromètre, 23% des 18-30 ans interrogés ont fait moins de sport depuis un an. Et 18% ont totalement arrêté. Pour Vanessa Bedjaï-Haddad, nutritionniste et diététicienne à Paris, « manger est devenu la seule source de distraction ». « J’essaie de faire attention et je prends du temps pour faire plus de cuisine, témoigne ainsi Astrid. Mais j’avoue prendre un petit verre de vin certains soirs pour le moral. J’ai quand même pris 3 kg. » Oihana Gabriel * Etude réalisée en ligne du 25 au 26 février auprès de 695 personnes âgées de 18 à 30 ans. Le défi logistique des transferts de patients Au pic de la première vague, en 2020, certaines régions, dont les services de réanimation étaient saturés, avaient dû envoyer des malades du Covid-19 dans des secteurs moins « en tension ». Ces images sont de retour. Ce weekend, six personnes ont quitté les hôpitaux d’Ile-de-France, notamment pour la Nouvelle-Aquitaine. Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, a annoncé dimanche depuis l’aéroport d’Orly six évacuations aériennes chaque jour à partir de ce lundi. Si « chaque lit compte », comme le dit Gabriel Attal, les transferts en avion ou en hélicoptère ne suffiront pas. « Il va peut-être falloir renouveler ce qu’on avait fait pendant la première vague, c’est-à-dire des transferts par TGV » médicalisés, a expliqué samedi Frédéric Adnet, directeur médical du Samu de Seine-Saint-Denis, sur BFMTV. Timing serré Mais les capacités d’accueil de régions jusque-là pas encore en tension ne sont pas infinies. D’après le site CovidTracker, seules la Nouvelle-Aquitaine et la Bretagne ont un taux d’occupation des lits de réanimation par des malades du Covid-19 inférieur à 50%. Avec peut-être une centaine de lits occupés en plus dans quelques jours, des régions devront probablement bientôt déprogrammer des interventions chirurgicales. Rachel Garrat-Valcarcel |