ACTUALITÉ Fukushima Après l’accident au Japon en mars 2011, l’Hexagone s’est doté d’un plan pour la sûreté nucléaire « On ne peut garantir qu’il n’y aura jamais d’accident grave en France. » Le 30 mars 2011, alors que les caméras du monde entier étaient braquées sur l’accident nucléaire de Fukushima Daïchi, toujours en cours au Japon, André-Claude Lacoste, président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), le gendarme du nucléaire français, appelait à tirer toutes les leçons de la catastrophe du 11 mars dans les colonnes du Monde. Par son scénario et son ampleur, l’accident de Fukushima a rapidement poussé à une remise en cause profonde de la sûreté nucléaire au niveau mondial. n LL, ; e. n ii. - me 11 °Me.. Z L ee Z,L Z I. U..:tz., 8L.4. S L q — 61.,er.,‘,- -.'.1.- —,.-,:-e., t17e...rj5 -=.keeep...,1,._*- _e."7-_, -1,. SIldef -93M-Al fflilleppenvi suoppid. 2 Jeudi 11 mars 2021 La France prête à « l’inimaginable » ? « Sur 23 mesures demandées par l’ASN, seules 12 ont été mises en place. » Greenpeace En France, un plan post-Fukushima compile toute une série de mesures demandées par l’ASN, notamment à EDF, pour renforcer la sûreté nucléaire des réacteurs. Cela passe notamment par la création des Forces d’action rapide du nucléaire. Autrement dit, « des commandos très entraînés, qui ont des moyens de franchissement et des apports en eau et en électricité Handout/Air Photo Service/AFP La centrale nucléaire de Fukushima, au Japon, quelques jours après l’accident nucléaire, en mars 2011. qu’ils peuvent rapidement déployer sur un site nucléaire accidenté, explique Karine Herviou, directrice générale adjointe à l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire [IRSN]. Il en existe quatre en France, pleinement opérationnels depuis fin 2015 et comptant au total 300 membres. » D’autres mesures de ce plan post- Fukushima concernent plus directement les installations nucléaires. A commencer par la mise en place, pour chaque réacteur, d’un « noyau dur », concept développé par l’IRSN. « C’est un ensemble d’équipements, autonomes du réacteur et très robustes aux agressions extrêmes, pour assurer les fonctions vitales d’une centrale en cas d’accident très grave », poursuit Karine Herviou. Reste à savoir où en est EDF dans la mise en œuvre des leçons tirées de Fukushima. Dix ans après la catastrophe, Greenpeace dresse un constat sévère : « Sur 23 mesures structurantes demandées par l’ASN, seules 12 ont été mises en place sur l’ensemble du parc », constate l’ONG en s’appuyant sur un rapport commandé à l’Institut Négawatt. Pour Jean-Pierre Pervès, membre de la Société française d’énergie nucléaire (SFEN), association pronucléaire, il n’y a pas matière à scandale. « Le niveau de sûreté des réacteurs français était déjà bon avant mars 2011. Le plan post-Fukushima demande juste d’aller plus loin en prenant en compte l’inimaginable, rappelle-t-il. Et certaines mesures demandées par l’ASN entraînent des chantiers considérables. » En clair, « cela prend du temps, résume le membre de la SFEN. Encore plus quand on veut bien le faire. » Fabrice Pouliquen Vidéo Dix ans après la catastrophe, des villes toujours désertes La météo en France Des Invalides à Dammartin-en-Goële, hommage aux victimes du terrorisme Coup de vent au nord, beaucoup moins au sud Cérémonie Commémorer la façon dont les sociétés démocratiques affrontent l’épreuve du terro- pour faire vivre le souvenir des disparus. Averses et rafales de vent balaient une large moitié nord de la France. Ce jeudi, pour la 2 e édition de la Journée nationale d’hommage aux victimes du risme », selon le comité mémoriel à l’origine de la proposition. On retrouve une bande pluvieuse terrorisme, Emmanuel Macron se rendra aux Invalides, à Paris (7 Pour les historiens comme pour les axée du Sud-Ouest au Nord-Est. e), puis à associations, l’existence d’un tel lieu l’imprimerie de Michel Catalano, l’entrepreneur de Dammartin-en-Goële voulons être en mesure de nous déta- était indispensable. « Si, un jour, nous Les températures sont de saison. Il fait doux sur un quart sud, (Seine-et-Marne) pris en otage le 9 janvier 2015 par les frères Kouachi. Une cher de ce qui nous est arrivé, c’est bien où le soleil voilé se maintient. étape qui s’inscrit dans un dispositif plus global visant à entretenir la mémoire des victimes tuées ou blessées lors d’attaques terroristes. Pour renforcer cette dimension commémorative, le chef de l’Etat avait annoncé, le 19 septembre 2018, la création d’un musée-mémorial sur le terrorisme. Installé à Paris, ce lieu unique que la société s’en empare, qu’on sache qu’il existe un lieu qui se charge de le faire pour nous », confie à 20 Minutes Arthur Denouveaux, président de l’association Life for Paris, qui regroupe des victimes des attaques du 13 novembre 2015. Au-delà de l’hommage, ce musée-mémorial aura vocation à retracer l’histoire du terrorisme contemporain, de 1974 à nos jours. L’ouverture est attendue pour 2027. Hélène en France devra « rendre compte de Sergent |