SPORTS « Les gens ne voient pas forcément les à-côtés » Boxe Championne olympique, Estelle Yoka-Mossely mène aussi un combat pour les athlètes femmes Médaillée d’or aux JO de Rio en 2016, Estelle Yoka-Mossely (28 ans) rentre juste des Etats-Unis où elle a passé un mois et demi pour préparer le combat de la défense de son titre IBO des légers contre l’Allemande Verena Kaiser, qui aura lieu vendredi soir à la H Arena de Nantes. Focalisée sur ce duel plus que sur les JO de Tokyo, auxquels elle ne participera pas, la jeune maman a un autre objectif en tête : être à l’écoute des sportives de haut niveau, à qui elle souhaite apporter son expérience de l’élite. Vous êtes devenue une voix qui porte dans le sport féminin. Pourquoi cela vous tenait-il autant à cœur ? Déjà, je voulais faire quelque chose pour le sport. Après les JO de Rio, j’ai vu qu’il y avait beaucoup d’engouement autour de moi et je me suis dit que ça serait dommage de laisser passer ça. Je me suis concentrée aussi sur ce que je connais, c’est-à-dire le haut niveau pour une athlète. Les gens ne voient pas forcément les à-côtés et les moments où on galère. J’ai eu envie de parler de tout ça. Faire de la politique, un jour, ça vous tente ? Ça ne me dérangerait pas, mais ce n’est pas à l’ordre du jour, car je ne pourrais pas mener tout ça de front. Si je fais les choses, c’est pour être la meilleure. Etre Fabien Galthié a le masque. Ou pas. F. Fife/AFP dans une instance ou un ministère, ça demande un grand engagement. Je ne veux pas faire ça en simple figurante. Je veux maîtriser les sujets et savoir de quoi je parle. On verra ce que me réserve l’avenir. Je sais néanmoins que, quand on veut faire bouger les choses, il faut être dans la politique. En 2017, vous avez créé l’association LPERF, qui va bientôt mettre en place une aide aux femmes athlètes de haut niveau… Je me suis rendu compte, avec mes années d’expérience, que certaines problématiques n’étaient pas traitées pour les femmes. Dans ce dispositif, il y a un pôle médico-juridique qui s’occupe des choses un peu taboues dont les femmes n’ont pas envie de parler (changement hormonal, avortement, harcèlement moral et sexuel, etc.), car c’est un milieu fermé où c’est souvent la performance qui prime. Il y a un deuxième pôle en lien avec la maternité pour accompagner les sportives de haut niveau dans leur démarche de tomber enceinte (grossesse, année sabbatique, etc.). Et un troisième pôle : la reconversion professionnelle. Pour aider l’athlète à atteindre des fonctions-clés dans les fédérations. Je me rends compte que le sport de haut niveau est beaucoup encadré par des hommes, alors que certains sujets sont difficiles à aborder avec des entraîneurs masculins. Le XV de France mérite une bulle Rugby On ne sait même plus par quoi commencer, tellement les dernières révélations au sujet de la bulle sanitaire autour du XV de France semblent irréelles. En plein « Clustergate » après la découverte d’une dizaine de cas de Covid-19 dans ses rangs, l’équipe de France se retrouve sur le banc des accusés pour avoir à de nombreuses reprises percé la bulle sanitaire. Ce qui est sûr désormais, c’est que le concept de bulle sanitaire n’a jamais été vraiment respecté, et ce dès la fin de l’année. En interne, on commence même à dire que c’est « un miracle » si le Covid n’a pas toqué à la porte du groupe dès l’automne. Les violences sexuelles dans le sport de haut niveau sont-elles encore un sujet tabou, après la vague de révélations entraînée par le témoignage de la patineuse Sarah Abitbol ? On va se pencher sur ça. Les athlètes seront libres de nous en parler. D’après moi, c’est bien de pouvoir en parler à des gens qui sont en dehors des instances. Je connais un peu l’ambiance des fédérations et des équipes de France. On préfère souvent que les problèmes soient réglés en interne. Qu’on n’en parle pas et que ça ne fasse pas trop de bruit. A Nantes, David Phelippeau Estelle Yoka-Mossely. F. Fife/AFP Le président de la Fédération française de rugby (FFR), Bernard Laporte, a expliqué vendredi comment les joueurs et lui s’étaient baladés dans Rome à la veille d’Italie-France. « Nous sommes allés nous promener dans la ville avec des masques, ça ne veut pas dire casser la bulle, a-t-il affirmé. Casser la bulle, ce serait aller dans un endroit où des gens peuvent te contaminer alors que tu n’as pas de masque. » La ministre française des Sports, Roxana Maracineanu, a exhorté, dimanche, la FFR à assumer ses responsabilités et à faire la lumière sur d’éventuelles défaillances, en attendant la nouvelle date de France-Ecosse. A.L.G. I. Kington/AFPnn21 secondes fb 18 Lundi 1er mars 2021 A Bansko, c’était la Faivre du dimanche soir Ski alpin Attrape-moi si tu peux. Déjà victorieux la semaine passée lors du géant des Mondiaux de Cortina d’Ampezzo en Italie, le Français Mathieu Faivre a remporté, dimanche, le géant de Bansko (Bulgarie), la deuxième victoire en Coupe du monde de sa carrière. Sur un nuage depuis deux semaines, Faivre a enchaîné un quatrième podium en quatre courses : il était devenu champion du monde de parallèle et de géant la semaine dernière et avait terminé deuxième du premier géant de Bansko, samedi. En tête dès la première manche, le Français a devancé de 75 centièmes le Suisse Marco Odermatt, qui reprend des points au classement général à Alexis Pinturault, troisième à 81 centièmes. Ce dernier mène de 210 points la course au gros globe, devant le Suisse, à neuf courses de la fin de saison (la victoire vaut 100 points) et de 25 points le classement de la discipline également devant Odermatt, alors qu’il reste deux géants à disputer. Pedersen remporte Kuurne- Bruxelles-Kuurne. Le cycliste danois Mads Pedersen (Trek) a remporté, dimanche, la 72 e édition de la semi-classique flamande Kuurne-Bruxelles-Kuurne. Ott Tänak s’offre le rallye Arctique. L’Estonien Ott Tänak a triomphé, dimanche, dans le rallye Arctique, deuxième épreuve du championnat du monde WRC disputée en Finlande, devant le local Kalle Rovanperä, qui s’empare, lui, de la tête du championnat des pilotes. Chelsea et United se neutralisent. Les Blues de Thomas Tuchel, avec Olivier Giroud et Ngolo Kanté (photo) titulaires, ont accroché, dimanche, les Red Devils de Bruno Fernandes, deuxièmes de Premier League. Les deux équipes se sont séparées sur un score nul et vierge (0-0). |