ACTUALITÉ A la recherche d’une vie perdue Espace Le rover « Perseverance » va tenter de se poser sur Mars ce jeudi, avant d’explorer la planète Sojourner, Spirit, Opportunity… Perseverance ne sera pas le premier rover à atterrir sur Mars ce jeudi soir (lire l’encadré). Quatre autres ont arpenté la surface de la planète rouge avant lui, dont Curiosity, toujours actif, plus de huit ans après son arrivée. « Même si ces différentes missions n’ont pas été toujours coordonnées, il y a des directions scientifiques qui se dégagent clairement, estime Sylvestre Maurice, astrophysicien à l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie. Les premiers questionnements ont tourné autour de la recherche d’eau liquide sur Mars et sur la caractérisation de l’habitabilité passée. Autrement dit, cette eau liquide permettait-elle la vie ? » Instruments embarqués A ces deux questions, les différentes missions martiennes ont permis de répondre par l’affirmative. On est passé à une autre étape : la recherche de traces de vie passée. C’est le fil rouge de la mission confiée à Perseverance. « Cette quête, il la fera sur place avec les différents instruments qu’il embarque », explique Sylvestre Maurice. Mais la mission est bien plus ambitieuse encore. Le rover de la Nasa doit aussi collecter une quarantaine L L OL IL Z1 EL P.1 me Li - EL. EL Handout/Nasa/AFP- -'.2- SIldef-E13M-A1 fflilleppenin suoppid'111051:013KINIVH5V1 - d’échantillons de roches martiennes, qu’il conditionnera dans des tubes étanches et sèmera sur son passage. A charge ensuite à un autre rover, qui devrait être lancé vers 2026, de récupérer ces tubes, les déposer dans une petite fusée pour qu’ils soient envoyés en orbite autour de Mars. Là, une sonde viendra les récupérer et se chargera de les rapporter sur Terre. Avec la promesse, si tout se passe comme prévu, de pouvoir passer au crible ces roches dans des laboratoires aux capacités d’analyse bien supérieures à ce qu’on peut faire sur Mars. Mais le défi est de taille : « Nous n’avons encore jamais I. réussi à faire décoller une fusée depuis la surface de Mars », rappelle Sylvestre Maurice. En tout cas, le retour de ces échantillons n’est pas attendu avant 2032. Si Perseverance apporte la preuve de vie actuelle ou passée sur Mars, « alors notre vision de l’univers changera, glisse Sylvestre Maurice. La vie sera potentiellement partout, et l’intérêt pour la planète rouge augmentera encore. On passerait à la dernière étape de l’exploration martienne : l’envoi de premières missions habitées. » La Nasa n’écarte pas l’idée de telles missions pour 2033. Fabrice Pouliquen -e ; -'- 2 Jeudi 18 février 2021 1.11M311.1111ffligl e-. L’engin de la Nasa doit notamment collecter une quarantaine d’échantillons de roches martiennes. Soleil voilé au sud, tout l’averse au nord-ouest Le front froid gagne les régions centrales avec, parfois, de bonnes pluies. Ailleurs, un régime de traîne se met en place. Nuages, éclaircies et averses rythment la journée dans un air à peine plus frais. Où suivre l’atterrissage ? La Nasa a prévu une vidéo live sur sa chaîne YouTube pour suivre l’atterrissage de Perseverance, ce jeudi. Mais, distance oblige, pas de direct possible depuis Mars. « Pour le grand public, la Nasa synchronisera une simulation par images de synthèse avec les informations qui lui parviennent », explique Xavier Penot, médiateur scientifique de la Cité de l’espace à Toulouse. Le live commencera dès 20 h 15. La météo en France Le brassage social des élèves « a des effets positifs sur eux » Collège Lutter contre le déterminisme géographique et social au collège. C’est le but d’une expérimentation conduite à Paris, dans six établissements. L’Institut des politiques publiques publie ce jeudi une étude qui tire un bilan positif sur le sujet. Un de ses auteurs, Julien Grenet, chercheur au CNRS, en analyse les enseignements. La ségrégation scolaire augmente-t-elle à Paris ? Oui, depuis une vingtaine d’années, on assiste à une lente augmentation des élèves qui quittent le public pour être scolarisés dans le privé, dans le but d’éviter les collèges « ghettos ». Au début des années 2000, 29% des collégiens étaient scolarisés dans le privé, ils sont 35% aujourd’hui. Est-ce pour cette raison que Najat Vallaud-Belkacem, alors ministre de l’Education, a lancé cette expérimentation de secteurs multi-collèges en 2017 ? Son but a été de fusionner les secteurs de collèges publics géographiquement proches, mais qui accueillaient, avant l’expérimentation, des élèves d’origines sociales très différentes. Avez-vous pu mesurer si la mixité jouait sur la réussite des élèves ? Les retours des équipes pédagogiques nous font déjà part d’effets positifs sur eux. Si on affecte les élèves relégués dans des ghettos dans des établissements plus mixtes, ils gagnent confiance en eux et sont moins souvent enclins au fatalisme social. Propos recueillis par Delphine Bancaud |