ACTUALITÉ Cannabis Le climat anxiogène induit par la pandémie génère du stress, que certains tentent de surmonter en prenant du CBD Déco green et soignée, mur végétal et ambiance cosy. Bienvenue au Chanvrier Français, une boutique située dans le 4 e arrondissement de Paris, qui propose une déclinaison de produits « bienêtre » made in France autour du cannabidiol, ou CBD. Cette molécule extraite du plant de chanvre a ses adeptes depuis des années dans l’Hexagone, mais suscite de plus en plus de curiosité et d’attrait. Surtout avec ce quotidien bouleversé par le coronavirus, nombreux sont celles et ceux qui, pour réduire leur stress ou retrouver un meilleur sommeil, se sont tournés vers le CBD. Un public attiré par les effets relaxants et apaisants de cette molécule, qui ne produit pas l’effet de « défonce » généré par le tétrahydrocannabinol (THC), la substance psychoactive du cannabis. Exit les antidépresseurs « Beaucoup de nouveaux clients cherchent des méthodes naturelles pour retrouver de la sérénité et un meilleur sommeil, explique Paul Berrué, du Chanvrier Français. On les oriente soit vers des infusions à base de chanvre, des huiles sublinguales avec différents taux de concentration en CBD ou encore des e-liquides à vapoter. » Depuis 11 16 12 14 10 - 11 10 I ri midéree id>'mie le début de la crise sanitaire, « il y a un intérêt sur tous les produits et substances antistress, observe le D r Dan Véléa, psychiatre addictologue. Mais les gens sont plus en recherche de produits « soft », moins « destroy », pour faire passer le temps et l’ennui et soulager leurs angoisses. » Parmi les nouveaux adeptes du cannabidiol, Frédéric, un Franco-Australien bloqué dans l’Hexagone : « J’ai perdu mon travail et je n’ai pas vu ma famille depuis sept mois, confie le jeune homme. J’étais en pleine déprime, quand un ami m’a fait essayer le CBD. Prévisions ultra détaillées TV-WEEI-APPLIS LAC HAINEMETE0.0011 Depuis, j’en prends deux à trois fois par semaine dans ma cigarette électronique pour oublier mes soucis, sans prendre d’antidépresseurs. » « Je me sentais sous pression, stressée par mes études et surexposée aux écrans devenus ma compagnie quotidienne, raconte pour sa part Lisa, 21 ans. J’avais des crises d’angoisse et des troubles du sommeil importants, jusqu’à ce qu’il y a quelques mois je découvre l’huile de CBD. J’en prends matin et soir et je me sens plus concentrée dans mon travail et, surtout, j’ai retrouvé un sommeil réparateur. » 2 Mardi 16 février 2021 Le CBD met le paquet contre le stress B. Guay/AFP Au sein de la boutique Le Chanvrier Français, à Paris, le cannabidiol, ou CBD, fait un tabac auprès des clients. Le printemps en avance pendant les vacances La neige détale, le soleil s’installe. Hormis une perturbation qui s’étend de Lille à Nantes et des entrées maritimes fréquentes près de la Méditerranée, le temps est lumineux et doux sur une bonne partie de la France. A Biarritz, la baignade est même de mise. Pour autant, « même s’il est légal, il y a encore une forme de flou juridique autour du CBD, qui fait que les médecins ne le conseillent pas clairement aux patients », prévient le D r Véléa. Dans son cabinet, l’addictologue est régulièrement interrogé sur le CBD. « Des patients se demandent s’il est bon de remplacer le cannabis THC par du CBD. Beaucoup d’entre eux retrouvent le goût du cannabis et gardent cette dimension gestuelle, ce qui représente pour eux un substitut intéressant. Ils y trouvent une forme d’autogestion de leur consommation. » Anissa Boumediene La météo en France Le recrutement des astronautes, mais comment ça space ? Devenez astronaute. L’Agence spatiale européenne (ESA) lancera une campagne de recrutement, fin mars. Une première depuis onze ans. En 2008, moins de 10 aspirants sur 8 000 avaient été recrutés, dont Thomas Pesquet. Cette fois-ci, quatre à six candidatures seront conservées. Six épreuves attendent les candidates et candidats, âgés de préférence de 27 à 37 ans et issus des 22 pays membres de l’ESA. Première étape, un questionnaire. « On cherche à identifier la personnalité du candidat, savoir ce qui la rend apte pour ce boulot », explique Jean- François Clervoy, ex-astronaute à l’ESA. Environ 10% passeront cette étape. La deuxième épreuve évalue les profils psychologiques, psychotechniques et psychomoteurs des candidats. Puis, la troisième épreuve consiste à passer devant un jury composé de psychologues, d’un responsable RH de l’ESA et d’un astronaute. « Ça permet de voir qui est leadeur, qui est suiveur », note Jean- François Clervoy. Pour la quatrième étape, les candidats en lice passent des examens médicaux poussés. A ce stade, la moitié est déclarée inapte, souvent pour des problèmes de vue ou cardiovasculaires. « Les 25 restants sont tous considérés parfaits pour le job », ajoute Jean-François Clervoy. Les deux dernières épreuves sont des entretiens professionnels devant un jury. « Aujourd’hui, ce qui est demandé, c’est l’intelligence émotionnelle, estime l’ancien astronaute Philippe Perrin. C’est la capacité de vivre et de travailler en équipage, d’accepter et d’épauler les autres. » M.A. |