ACTUALITÉ Bien-être La crise sanitaire a accru la sédentarité des Françaises et des Français Télétravail généralisé, salles de sport fermées et couvre-feu en fin de journée. Assaisonnez le tout d’une météo pourrie et vous obtenez des brochettes de mollassons déprimés. Dans son dernier bulletin épidémiologique, publié le 3 février, Santé publique France dresse un état des lieux assez alarmant : « Durant la période de confinement, la moitié de la population n’a pas atteint les recommandations d’au moins trente minutes d’activité physique par jour », loin des 10 000 pas quotidiens recommandés par l’OMS pour être en forme. Prendre l’air et marcher Depuis mars 2020, les compteurs de pas des smartphones sont peu sollicités. Un bref jogging, à l’heure du déjeuner, permettra donc de se défouler. Mais « courir, ce n’est pas fait pour tout le monde, et on a le droit de ne pas aimer ça », rassure Bernadette de Gasquet, médecin et autrice de J’aime pas courir, Mon guide pour bouger sans s’abîmer (éd. du Rocher). Alors, enfiler baskets et manteau simplement pour aller faire un tour dehors, c’est bien aussi. D’ailleurs, « une marche rapide est beaucoup plus facile à gérer », confirme Bernadette de Gasquet. L’enquête de Santé publique France, réalisée auprès de 2 000 participants, N. Messyasz/Sipa Des activités comme le yoga, qui permettent de bouger, peuvent être aisément pratiquées à la maison. révèle aussi que, en moyenne, « 47% des répondants ont déclaré avoir diminué leur activité physique et 61% avoir augmenté leur temps quotidien passé assis ». Or « on sait que la sédentarité, même en temps ordinaire, ce n’est pas bon ; là s’ajoute le stress, on mange trop, on boit trop », souligne la D re Gasquet, qui conseille de « bouger plusieurs fois par jour, et ne surtout pas croiser les jambes quand on est assis ». Les plus motivés peuvent se mettre au sport à la maison. « On peut faire des séquences d’activité comme le yoga ou le Pilates vingt minutes, prescrit la médecin. Pour les gens qui ont besoin de bouger davantage, il est possible de faire du saut à la corde, du gainage ou des escaliers pour le cardio. » Mais en respectant quelques précautions pour ne pas se blesser. « Une articulation ne doit jamais vous faire mal, insiste la D re Gasquet. S’il y a une douleur dans le coude, l’épaule, le genou, c’est que le geste est mauvais et que vous êtes en train de vous abîmer. En cas de douleur dans le dos ou la colonne, c’est pareil, on s’arrête. Avec les muscles, c’est normal d’avoir mal, il faut juste y aller doucement. » Anissa Boumediene 2 Mercredi 10 février 2021 La forme en 2 temps, 3 mouvements Et si on dansait ? En dansant, pas besoin d’être de grands sportifs pour bouger en s’amusant et en famille. C’est ce que propose Miliam (Mili.am) en vidéos. Cette plateforme, lancée lundi, propose « des parcours d’environ quatre-vingts minutes, adaptés selon les âges des enfants, de 4 à 11 ans, détaille Christine Lavorel, cofondatrice. Ils favorisent la motricité et stimulent l’imaginaire. » La météo en France A l’université de Lille, les étudiants mangent dans les amphis Le Nord claque : 2 une bise glaciale Covid-19 Manger où l’on étudie. Fermés lors du dernier confinement, les restaurants universitaires Le ciel se dégage au nord-ouest sous l’effet d’une bise glaciale. (RU) ont rouvert, mi-décembre, mais La neige tombe faiblement dans uniquement pour de la vente à emporter. A Lille (Nord), l’université a mis l’Est. Au sud de la Loire, le temps des salles à disposition de ses élèves 7r. Ti est maussade, mais bien plus pour les repas en attendant la réouverture complète des RU. 12 le 9 doux, avec des pluies. Le vent 11111...16 11" it 14 est fort entre Corse et continent. A l’entrée de l’une des salles, la sécurité donne les consignes : il faut 15 au moins quatre sièges vides entre chaque étudiant. Mardi, ils étaient une S trentaine à manger, éparpillés dans Prévisiwis ultra détaillées l’amphi. Depuis les annonces d’Emmanuel Macron, le 21 janvier, tous ont TV-WEB-APPLISrneteo droit à deux repas par jour à 1 € . Emeline est accompagnée d’Elisabeth, LA.0 HAMM ETEO. COM une jeune Russe en Erasmus qu’elle vient de rencontrer dans la file pour récupérer son repas : « Elle ne comprend pas très bien le français, donc j’ai essayé de l’aider, en anglais. » Pour Emeline, permettre aux étudiants de manger sur le campus était une nécessité. « C’est plus sympa, les moments conviviaux comme ça, expliquet-elle. C’était un manque, une perte sociale qui allait avoir des répercussions sur nos comportements. » Pour l’étudiante, les repas à 1 € ne sont pas qu’une mesure économique : « C’est bien qu’ils aient fait ça. Ça fait du bien de voir que l’on n’est pas complètement oubliés. » Vendredi, la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a annoncé la réouverture complète des restaurants universitaires « dans les jours à venir ». A Lille, Camille Ruiz |