ACTUALITÉ Jean Castex livre ses cartes vérité Covid-19 Le Premier ministre a annoncé jeudi le placement de 20 départements en « surveillance renforcée » « Agir vite et fort, là où c’est nécessaire. » Après la mise en place cette semaine de mesures de confinement territorialisées dans l’agglomération de Dunkerque et dans les Alpes- Maritimes, le gouvernement prépare le terrain à d’autres restrictions ciblées dans les zones où la circulation du Covid-19 est la plus forte. Lors d’une conférence de presse organisée jeudi, le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé que 20 départements étaient désormais placés en « surveillance renforcée » (en violet sur la carte). « J’ai demandé aux préfets d’engager des concertations avec les élus en vue (…) d’envisager, dans tout ou partie de ces territoires, des mesures de freinage proches de celles mises en place à Nice et Dunkerque » cette semaine, a ajouté Jean Castex, n’excluant pas des mesures complémentaires « en fonction de la situation locale ». « Etre réactif » Un point sera organisé en fin de semaine prochaine sur ces concertations, et des mesures de restriction seront mises en place « si la situation venait encore à se dégrader », et ce dès le week-end du 6 mars, a précisé le Premier ministre. Selon Jean Castex, « être réactif au moindre signe Janvier en panne de naissances Démographie Une baisse inédite depuis 1975. Le nombre de naissances enregistrées en France en janvier a chuté de 13% par rapport à janvier 2020, a annoncé jeudi l’Insee. Les 53 900 bébés nés en janvier 2021 ont pour la plupart été conçus au début du premier confinement, instauré à la mi-mars 2020. Or « le contexte de crise sanitaire et de forte incertitude a pu décourager les couples de procréer » ou « les inciter S. de Sakutin/AFP/Pool d’envolée de l’épidémie », si besoin avec des mesures « lourdes mais ciblées », est la contrepartie de la stratégie du gouvernement, qui a cherché depuis le début de l’année « à se donner tous les moyens d’éviter un confinement » national. Le nombre de contaminations a atteint son plus haut niveau depuis novembre mercredi (30 000), puis 25 000 cas ces dernières vingt-quatre heures, principalement en raison de la progression rapide du variant britannique. Ce dernier représente désormais 50% des cas positifs en France. Claire Planchard Un retour à la vie normale « dans plusieurs mois » Le chef du gouvernement a fixé un cap « à la fin du printemps », appelant les Français à être « vigilants et solidaires ». Il a par ailleurs voulu souligner des « premiers motifs d’espoir » permettant d’envisager un retour à la vie normale « dans plusieurs mois ». « D’ici à fin mars, les deux tiers des personnes de plus de 75 ans seront vaccinées », a fixé Jean Castex. L’étape suivante sera l’ouverture, début avril, de la vaccination aux plus de 65 ans. à reporter de plusieurs mois leur projet de parentalité », observe l’institut d’études statistiques. Dans les mois à venir, observe l’institut, les statistiques des naissances permettront d’évaluer si cette baisse relève d’un « phénomène ponctuel en début de pandémie » ou, au contraire, si elle marque le « début d’une tendance plus durable ». L’Insee estime à 735 000 le nombre de bébés nés en France en 2020 (– 2,5% en un an). In ru secondes Un confinement de trois semaines soumis par la Mairie de Paris. Le premier adjoint d’Anne Hidalgo (PS) a annoncé jeudi sur France Info que la Mairie de Paris allait proposer au gouvernement un confinement de trois semaines dans la capitale. L’objectif est « d’avoir la perspective de tout rouvrir » à cette issue, y compris bars, restaurants et lieux culturels. 4 Vendredi 26 février 2021 Des mesures renforcées pourront être mises en place le 6 mars dans 20 territoires (en violet), a assuré Jean Castex. En Moselle, des tests PCR négatifs obligatoires pour passer la frontière Avec des cas de variants du Covid-19, notamment anglais et sud-africain, qui « explosent » et des hôpitaux trop sollicités, on pouvait s’attendre à des mesures précises et strictes pour la Moselle. Elles se limiteront pour l’instant à un renforcement à la frontière avec l’Allemagne, a annoncé jeudi Jean Castex. La métropole de Metz a actuellement un taux d’incidence de 372 cas sur 100 000 habitants, bien supérieur à la moyenne nationale (206 cas pour 100 000 habitants). La Moselle, comme une vingtaine d’autres départements métropolitains, est donc placée sous « surveillance renforcée ». Un serrage de vis moindre que celui redouté (ou espéré) dans le Grand-Est. D’autant que le gouvernement avait quelque peu tué le suspense dès jeudi matin, en annonçant que des tests PCR négatifs de moins de soixante-douze heures seraient exigés à partir de lundi pour les frontaliers sans motif professionnel qui reviennent d’Allemagne. Contrôles renforcés Il y aura « des mesures similaires côté allemand », a déclaré le chef du gouvernement de la Sarre, Tobias Hans. Aussi, les Mosellans peuvent s’attendre à des contrôles renforcés sur le secteur frontalier. Une « mesurette », diront certains, mais qui s’ajoute à plusieurs dispositions déjà déployées, comme le renforcement des dépistages et de la vaccination depuis la semaine dernière. Des mesures prises à la suite de la venue du ministre de la Santé, Olivier Véran, qui avait fait le déplacement à Metz le 12 février. A Strasbourg, Gilles Varela La France autorise un traitement par anticorps de synthèse. Un nouveau médicament par anticorps de synthèse, du laboratoire américain Eli Lilly, vient d’être autorisé en France pour les patients les plus à risque. « Ce sont des espoirs nouveaux (...) qui renforcent notre arsenal anti-Covid », a déclaré jeudi le ministre de la Santé, Olivier Véran. AFP |