ACTUALITÉ Le vaccin, cela va de choix ? Covid-19 Certains aimeraient pouvoir décider quel sérum leur sera injecté Se faire vacciner ou pas, telle n’est plus la seule question pour certains. Pfizer-BioNTech, Moderna et AstraZeneca sont pour l’heure les trois vaccins anti-Covid-19 disponibles en France. Mais peut-on choisir son vaccin ? Premiers autorisés et distribués sur le marché français : les vaccins de Pfizer- BioNTech et Moderna, tous deux à ARN messager et pour l’heure administrés en priorité sur les personnes les plus âgées. Ces vaccins affichent des taux d’efficacité record de 95% et 94,1%. « A choisir, je préférerais recevoir le vaccin de Pfizer ou Moderna, parce que leur technologie, bien que récente, semble sûre et présente l’efficacité la plus élevée », indique Audrey, la trentaine, qui devra attendre cet été au moins l’ouverture de la vaccination à l’ensemble du grand public. « On parle tellement des vaccins que les patients sont bien informés. » Jean-Paul Hamon, médecin Un point de vue que ne partage pas le chef de file des insoumis, Jean-Luc Mélenchon. « Je veux pouvoir choisir, a-t-il déclaré il y a quelques semaines sur LCI. Je ne suis pas rassuré par un procédé qui est tout à fait nouveau. Je Des médecins volontaires pourront vacciner certains patients dès jeudi. Sopa Images/SipaL. Urman/Sipa (illustration) 1'PADderna COvl'eVccÉne 1).a ment su5peren rof 011D-19 MRNA Irae Ẹ.:1Imuswar Use P.letIplo-doge ulal or préfère les formes traditionnelles de vaccination. » Le vaccin traditionnel, c’est celui mis au point par AstraZeneca, qui est à vecteur viral. Dès jeudi, les personnes âgées de 50 à 64 ans ayant des comorbidités pourront se faire vacciner (lire ci-dessous), et recevront le vaccin AstraZeneca. Dans son cabinet de médecine générale, Jean-Paul Hamon, président d’honneur de la Fédération des médecins de France, se prépare à administrer le vaccin britannique : « J’ai le cas d’une patiente qui m’a spécifié qu’elle ne voulait pas du vaccin d’AstraZeneca. Donc elle attendra ! » « On parle tellement des vaccins que les patients sont finalement bien informés et s’interrogent sur le bien-fondé de chacun d’entre eux, explique Jacques Battistoni, médecin généraliste et président du syndicat MG France. Je leur explique que c’est très simple : pour l’instant, le seul choix, c’est se faire vacciner ou pas. » Car, pour l’heure, les vaccins sont répartis en fonction des populations, de leur âge et de leur état de santé. « J’espère que le prochain vaccin qui sera autorisé, celui de Johnson & Johnson, aura l’indication jusqu’à 75 ans, afin de compléter l’arsenal vaccinal, avance Jacques Battistoni. Dans les prochains mois, peut-être, la possibilité de choisir entre plusieurs vaccins sera offerte au grand public. » Anissa Boumediene.OVID19 Vaccine ee".'Mon...111D-ig Vaccine'211:10xi-s Frecombillaell:."Irrii4ctiiair use 4110&& via ! x 1).5'11 : 4 Mercredi 24 février 2021 En France, seuls les vaccins Moderna, Pfizer-BioNTech et AstraZeneca (de g. à dr.) sont pour le moment autorisés. Comment la vaccination va se dérouler chez les généralistes A partir de jeudi, les médecins libéraux pourront commencer à vacciner dans leur cabinet. Chaque semaine, les médecins volontaires pourront commander de nouvelles doses sur un portail, réactivé du lundi au mercredi. Pour cette première semaine, chaque médecin reçoit seulement un flacon d’AstraZeneca, lequel contient dix doses. Sont concernés, dans un premier temps, les seuls patients entre 50 et 64 ans (inclus) ayant des comorbidités. Avec quelles pathologies, précisément ? Les maladies cardiovasculaires, l’hypertension artérielle, le diabète, les pathologies respiratoires chroniques, l’insuffisance rénale chronique dialysée, l’obésité et le cancer évolutif sous traitement, selon la liste du Haut Conseil à la santé publique. Pour prendre rendez-vous, le patient peut soit se rendre sur une plateforme Web (Doctolib, Maiia, AlloDocteurs…), soit appeler directement son généraliste. Le 17 février, à l’heure de la clôture des inscriptions, 30 000 médecins s’étaient inscrits pour vacciner, selon le ministre de la Santé, Olivier Véran. Les généralistes ne sont pas les seuls éligibles. Les spécialistes, notamment les cardiologues, pourront aussi vacciner. Quid des pharmaciens ? Olivier Véran a assuré jeudi qu’ils pourraient vacciner dès mars. Oihana Gabriel A Dunkerque, on espère éviter un reconfinement Les débats ont été animés et les avis ont divergé. Réunis en visioconférence mardi, les maires de la communauté urbaine de Dunkerque (Nord) se sont finalement mis d’accord sur une position. Alors qu’Olivier Véran doit se déplacer ce mercredi dans la cité corsaire, les élus veulent se laisser une dernière chance d’éviter un reconfinement en proposant des solutions au ministre de la Santé. « On va demander au gouvernement de mettre en place quatre grandes mesures pendant quinze jours : continuer le dépistage massif, accélérer et améliorer la visibilité sur le nombre de personnes vaccinées dans l’agglomération, instaurer l’obligation du port du masque et, enfin, lancer une grande campagne de prévention pour qu’il n’y ait aucun rassemblement familial, sportif ou culturel », explique Bertrand Ringot, maire (PS) de Gravelines. « Les gens sont exaspérés » Reste le plus compliqué pour éviter le reconfinement : convaincre les habitants de ne pas se réunir dans une période de vacances scolaires. « On sait que les gens sont exaspérés, reconnaît Martial Beyaert, maire [PS] de Grande-Synthe, qui penche, contre la majorité des élus, pour un reconfinement. Personne n’a envie d’être reconfiné. Mais bon, devant l’urgence de la situation, il faut tenir un discours de vérité. » A Lille, François Launay |