ACTUALITÉ Son combat pour la mort Euthanasie Lourdement handicapé, Alain Cocq a décidé de se rendre en Suisse pour bénéficier d’un suicide assisté « Je pars la fleur au fusil. Mais le fusil à l’épaule. » Oui, Alain Cocq va mourir. Il veut mourir. Lourdement handicapé, cet homme de 57 ans a décidé de faire les démarches pour bénéficier d’un suicide assisté à Berne (Suisse). Dans les prochaines semaines. Ou les prochains mois, peut-être. Et il souhaite que les Français soient informés de son projet. « Je veux que la fin de vie devienne le thème majeur de la campagne présidentielle de 2022 », assume-t-il. « Sa situation est terrible » Atteint par une maladie tellement orpheline qu’elle ne porte même pas de nom (lire l’encadré), Alain Cocq a déjà tenté, en septembre, de faire plier Emmanuel Macron sur la question de l’euthanasie active et du suicide assisté. L’ultimatum était aussi simple que brutal : si le chef de l’Etat ne changeait pas la loi, il avait promis de se laisser mourir de faim et de soif et de diffuser son agonie sur Facebook. En dépit d’un « profond respect », Emmanuel Macron lui a répondu qu’il n’était pas « en mesure d’accéder à [sa] demande ». Facebook a coupé la diffusion en direct. Après quelques jours de souffrances atroces, Alain Cocq s’est finalement réalimenté et réhydraté à l’hôpital avant de rentrer chez lui, dans son appartement médicalisé, à Dijon (Côte-d’Or). « Sa situation est terrible, confie un de ses proches. Mais lorsqu’il a vu que tous les médias se mettaient à parler de lui, il a hésité à lancer son projet de « Des décharges électriques parcourent mon corps » « Je suis en permanence à une douleur de 8 sur 10 », assure Alain Cocq en montrant le patch de morphine collé à sa poitrine. L’ancien plombier est atteint d’une forme d’ischémie depuis trente-quatre ans. Les parois de ses artères se collent les unes aux autres. « Des décharges électriques parcourent mon corps toutes les deux ou trois secondes. » Jacques Dallest dirige un groupe de travail sur les affaires non élucidées. P.Desmazes/AFP J.-P. Clatot/AFP Alain Cocq, 57 ans, dans son appartement médicalisé, à Dijon, en août 2020. suicide assisté en Suisse. » Aujourd’hui, le doute n’est plus à l’ordre du jour. « Le dossier est constitué, informe Sophie Medjeberg, la mandataire qu’il a choisie pour l’assister dans la démarche. Le projet est financé. Nous attendons la date pour partir en Suisse. » Cloué au lit en patientant, Alain Cocq mène « le combat », comme il l’appelle. Et évoque les sujets sur lesquels il « travaille », dont le « foutage de gueule » de la loi Claeys-Léonetti sur la fin de vie. Ne reste qu’à convaincre les responsables politiques qui souhaitent se présenter à la prochaine présidentielle. Au soir du premier tour de l’élection, il espère ne plus être en mesure de voter. Ce serait la preuve que son « projet » a été mené à bien. De notre envoyé spécial à Dijon, Vincent Vantighem « Il faut réussir à instiller une culture « cold case » chez les magistrats » Justice Procureur général à la cour d’appel de Grenoble, Jacques Dallest est à la tête d’un groupe de travail chargé de réfléchir au traitement des cold cases. Un rapport sera remis d’ici à la fin du mois au garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti. Que proposez-vous dans ce rapport ? Certaines propositions sont simples et pratiques, d’autres plus ambitieuses et nécessitent une modification de la loi. C’est le cas de la mesure forte que nous soutenons : spécialiser des pôles interrégionaux sur les crimes complexes. Il faut aussi réussir, selon moi, à instiller une culture « cold case » chez les magistrats. On doit créer une mémoire criminelle au sein des parquets. Plusieurs crimes non élucidés peuvent avoir été commis par un même auteur. Sait-on travailler, en France, sur les tueurs en série ? On le fait mieux aujourd’hui, grâce à l’exploitation de l’ADN. On a compris qu’il y avait des tueurs en série en France. Il faut donc s’intéresser aux personnes, et pas simplement aux crimes qu’elles commettent. Propos recueillis par Thibaut Chevillard 6 Lundi 22 février 2021 Les tests salivaires à l’école dès ce lundi Covid-19 Après des vacances d’hiver particulières, c’est la rentrée. Le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a affirmé samedi sur BFMTV qu’une hausse des contaminations après les vacances, qui se terminent ce lundi pour les élèves et enseignants de la zone A, le 1er mars pour ceux de la zone C et le 8 mars pour la zone B, était possible. Face à ce risque, les tests salivaires vont commencer dans les écoles après les vacances scolaires. Jean- Michel Blanquer a assuré qu’« entre 50 000 et 80 000 tests » seront réalisés « dès [cette] semaine », pour atteindre 200 000 tests par semaine. « Avec les tests salivaires, nous pensons que presque tout le monde acceptera de se faire tester, a affirmé le ministre de l’Education nationale. Nous irons prioritairement vers l’école primaire. » Interrogé sur un éventuel allégement des règles du protocole sanitaire, Jean-Michel Blanquer a répété que, « pour l’instant, on est sur une stabilisation des règles », tout en soulignant qu’il était « inévitable » que les règles continuent d’évoluer.nnru secondes L’Allemagne s’apprête à classer la Moselle comme zone à haut risque. Le gouvernement allemand envisage de renforcer ce lundi ses mises en garde liées à l’épidémie de Covid-19 concernant la Moselle. Le département frontalier est l’un des plus touchés par la pandémie en France. Un ministre libyen échappe à une tentative d’assassinat. Fathi Bachagha est sorti indemne, dimanche, d’une tentative d’assassinat à Janzour, près de Tripoli, selon son entourage. Le ministre de l’Intérieur libyen a été la cible de balles tirées à partir d’une voiture blindée. LE CHIFFRE 790 ha de végétation ont été détruits depuis samedi au Pays basque par des incendies de basse et moyenne montagnes. Dimanche, les pompiers luttaient toujours contre le feu. Aucun blessé n’a été recensé. Préfecture des Pyrénées-Atlantiques |