ACTUALITÉ En finir avec les maux bleus Forces de l’ordre Le « Beauvau de la sécurité » est présenté ce lundi aux syndicats Le lancement du « Beauvau de la sécurité » n’aura lieu que dans quelques jours. Mais, ce lundi à 15h, cette concertation nationale consacrée aux forces de l’ordre, annoncée par Emmanuel Macron le 8 décembre, va être présentée aux syndicats policiers et aux représentants de la gendarmerie. Objectif : « Améliorer les conditions d’exercice » des forces de l’ordre et « consolider » leurs liens avec les Français. V Qui y participera ? Organisé jusqu’en mai sous le format « grand débat », le « Beauvau de la sécurité » réunira tous les quinze jours des représentants des forces de l’ordre, « des experts français et internationaux ainsi que des maires et des parlementaires », détaille le ministère de l’Intérieur dans un communiqué. Le président de la République avait également indiqué qu’il comptait intervenir « personnellement ». Deux des trois principaux syndicats policiers, Alliance et Unsa- Police, qui avaient d’abord indiqué boycotter la concertation, ont annoncé leur participation après que Gérald Darmanin a accepté leurs conditions, notamment sur la « réponse pénale » ou sur des mesures sociales, comme la gratuité des transports pour les policiers. « C’est un message adressé à l’opinion publique, analyse Mathieu Zagrodzki, coauteur du livre Vis ma vie de flic [Hugo Document]. Il s’agit pour le gouvernement de dire qu’il s’empare du problème et qu’il implique la population. » La députée LREM Sophie Panonacle (ici en 2019), à l’origine du texte. N. Messyasz/Sipa K. Tribouillard/AFP Gérald Darmanin a accepté les conditions de participation de deux syndicats. V Quels thèmes seront abordés ? Lors de ces séances seront abordés les « sept péchés capitaux » exposés par Gérald Darmanin fin novembre devant la commission des lois de l’Assemblée nationale. Il s’agit de la formation, l’encadrement, les moyens humains et matériels, la captation de vidéos, la réforme de l’IGPN (la police des polices), et le lien entre forces de l’ordre et population, dégradé par la succession d’affaires de violences policières. A la demande d’Alliance, le ministre de l’Intérieur a décidé d’ajouter un « huitième chantier », celui de « la relation à l’autorité judiciaire ». V A quoi cela va-t-il servir ? « Je ne vois pas vraiment ce qu’un Beauvau de la sécurité peut changer pour les policiers par rapport à leurs attentes, qui concernent les moyens, les ressources, la législation…, observe Mathieu Zagrodzki. Il n’y a pas besoin d’un Grenelle de la sécurité. Ça passe par des négociations directes avec le ministère de l’Intérieur. » Est-ce que ce « Beauvau de la sécurité » peut contribuer à améliorer les relations entre la police et la population ? Là encore, le chercheur est sceptique : « C’est un bon début, l’initiative est louable. En revanche, il ne reste qu’un an avant la présidentielle, et il s’agit de changements qui, s’ils devaient advenir, prennent énormément de temps. La campagne va forcément venir perturber un peu les choses. » Thibaut Chevillard L’anonymat sur le Web en débat Réseaux sociaux Un serpent de mer dans le monde du numérique. La question de la levée de l’anonymat sur les réseaux sociaux revient sur le devant de la scène politique. Le projet de loi « confortant le respect des principes de la République », en cours d’examen à l’Assemblée nationale, a été enrichi d’un volet pour lutter contre la haine en ligne. « Cet amendement demande au gouvernement que soit remis au Parlement un rapport sur sa faisabilité et ses conséquences », explique à 20 Minutes Sophie Panonacle, députée LREM de la Gironde, à l’origine du texte. Selon les signataires, les réseaux sociaux « conduisent à de nombreux abus : diffusion de fausses informations, rumeurs infondées, tentatives de manipulation de l’opinion publique ». Estimant que les réseaux « n’apportent pas de réponse satisfaisante », ils considèrent aujourd’hui qu’une levée de l’anonymat « dissuaderait les auteurs de contenus illégaux », et permettrait en outre « de les poursuivre immédiatement ». Dans un article de blog publié en octobre, le secrétaire d’Etat au Numérique, Cédric O, avait de son côté estimé que « la question de l’anonymat » en ligne était « un très mauvais combat ». Hakima Bounemoura P.De Melo Moreira/AFPnn4 Lundi 25 janvier 2021 Le Kremlin minimise les manifestations Affaire Navalny « Peu de gens sont sortis. » La Russie a minimisé dimanche la portée des manifestations en soutien à l’opposant emprisonné Alexeï Navalny, qui ont réuni la veille des dizaines de milliers de personnes à travers la Russie. « Beaucoup de gens votent pour [le président russe Vladimir] Poutine », réélu avec plus de 76% des voix en 2018, a souligné le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, en dénonçant une tentative d’« ébranler la situation » dans le pays. Il a ainsi critiqué la représentation diplomatique américaine, qui avait appelé sur son site les Américains à ne pas se rendre à ces rassemblements samedi. Près de 3 500 manifestants au total ont été arrêtés lors de ces rassemblements qui ont eu lieu samedi dans des dizaines de villes russes, de Moscou à Vladivostok. Les Etats-Unis avaient condamné « l’emploi de méthodes brutales contre les manifestants et les journalistes ». Pour le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, la vague d’arrestations en Russie constituait une « dérive autoritaire ». ru secondes Trois personnes tuées et des habitations détruites à Mayotte. Depuis vendredi, trois personnes ont été tuées à Mayotte, et plusieurs habitations ont été détruites. Les habitants sont excédés par l’insécurité, ont dénoncé dimanche des élus de l’île. Le président sortant portugais réélu au premier tour. Le conservateur modéré Marcelo Rebelo de Sousa (photo), président sortant du Portugal, a été réélu dimanche au premier tour de scrutin. Le chef de l’Etat de 72 ans, devenu célèbre en tant que commentateur politique à la télévision, aurait obtenu 55,5% à 62% des voix, selon les différentes projections. L’ex-eurodéputée socialiste Ana Gomes est arrivée en deuxième position, avec 12,2% à 17,1% des suffrages. |