Chamussy/Sipa (illustration) ACTUALITÉ Université En raison de la crise sanitaire, les examens ont lieu, selon les cursus, en présentiel ou en ligne Des examens du premier semestre forcément différents cette année, en raison de la crise sanitaire. Commencés mi-décembre, ils s’étalent jusqu’à fin janvier selon les facs. « Les modalités de passage sont très variables, certaines universités ayant maintenu le présentiel, lorsque d’autres ont mis en place une formule à distance pour éviter le brassage des étudiants », observe Virginie Dupont, présidente de Le programme 2021-2027 vise 10 millions de mobilités en sept ans. D. Duart/Sipa (illustration) l’université de Bretagne-Sud. Pour son établissement, elle a décidé de réserver les partiels en présentiel aux étudiants devant valider une licence, une licence professionnelle ou un master à la fin de l’année. Lorsqu’ils se déroulent en présentiel, ce n’est pas toujours dans le respect des gestes barrières, constate Mélanie Luce, présidente de l’Unef : « On a vu des images d’entrée et de sortie de salles d’examen effrayantes, avec trop d’étudiants massés. Il faudrait multiplier les salles d’examen pour diminuer la jauge dans chacune d’elles. Mais, pour cela, il aurait fallu recruter plus d’examinateurs, et le ministère n’a pas fourni de fonds pour le faire. » Les examens en ligne ne sont pas la panacée non plus. « Surtout ceux Erasmus promet plus de séjours Une bonne nouvelle en cette période sombre. Dans les prochaines années, les étudiants, élèves et professionnels seront plus nombreux à connaître une expérience à l’étranger. « Car le programme Erasmus+ a obtenu pour la période 2021-2027 un financement de 26 milliards d’euros, a déclaré jeudi Themis Christophidou, directrice générale éducation à la Commission européenne. C’est quasiment un doublement de l’enveloppe. » Ce qui devrait permettre d’atteindre 10 millions de mobilités européennes en seulement sept ans. Et ce même si les départs sont actuellement moins nombreux en raison de qui proposent une évaluation avec des questions à choix multiple, car la triche est plus facile », reconnaît Virginie Dupont. Ce que Laurie, étudiante en deuxième année de droit, a pu observer : « J’ai un groupe Snapchat avec ma promo et, à chaque fois à la fin de l’épreuve, je pouvais voir qu’ils s’étaient envoyé toutes les réponses. C’est injuste pour ceux qui bossent réellement. » Pour éviter cet écueil, des universités privilégient les travaux la crise sanitaire. « Ils ont été suspendus au moment du premier confinement, mais ils ont repris après, notamment via des semestres d’été proposés dans beaucoup d’universités partenaires », indique Laure Coudret-Laut, directrice de l’agence Erasmus+ France. Par ailleurs, avec ce programme 2021-2027, davantage d’enseignants vont aller se former à l’étranger pour observer les pratiques de leurs confrères. Sachant que, entre 2014 et 2020, 65 000 mobilités ont été financées pour des enseignants, professeurs et formateurs, qui sont partis en moyenne une semaine. D.B. 4 Vendredi 15 janvier 2021 Commencés depuis la mi-décembre, les examens s’étalent jusqu’à la fin du mois de janvier, en fonction des établissements. Des partiels compliqués à organiser « Les résultats ne sont pas du tout représentatifs de notre niveau. » Tristan, étudiant de réflexion, comme les dissertations. « On évalue davantage les compétences que les savoirs, précise Marie-Cécile Daniel, maîtresse de conférences à Sorbonne université. Et on rappelle aux étudiants que, s’ils se font aider par un proche, ils ne seront pas au niveau l’an prochain. » Enfin, certains craignent de ne pas être notés à leur juste valeur, comme Tristan : « Les résultats ne sont pas du tout représentatifs de notre niveau et de notre travail. J’ai eu des notes passables alors que je n’ai pratiquement jamais travaillé depuis septembre. » Car, dans beaucoup d’universités, les enseignants font preuve de clémence dans leur notation pour prendre en compte les difficultés de l’enseignement en ligne. Delphine Bancaud L’Espagne très demandée L’autre défi d’Erasmus+ sera de compenser le départ du Royaume- Uni du programme en raison du Brexit. Bon à savoir : les séjours Erasmus+ qui y étaient prévus jusqu’en 2020 auront bien lieu, potentiellement jusqu’en 2023. Depuis 2016, il semblerait que les Français aient anticipé la situation : « On observe que la demande de mobilité vers ce pays a ralenti en faveur de l’Espagne », indique Laure Coudret-Laut. Et, que les étudiants se rassurent, ils auront du choix : 33 pays en Europe et 167 pays hors d’Europe. |