CULTURE « Rendre la transidentité visible change les mentalités » Arte Le réalisateur Sébastien Lifshitz a filmé une « Petite Fille » dans un corps de garçon pour son documentaire Depuis qu’elle a 3 ans, Sasha sait qu’elle est une fille, bien qu’elle soit née dans le corps d’un garçon. « Petite Fille », documentaire de Sébastien Lifshitz, disponible sur Arte ce mercredi, explore sa lutte et celle de sa famille pour faire comprendre sa différence. Le réalisateur a filmé Sasha et son entourage pendant un an en 2018, alors que la fillette avait 7 ans. Comment avez-vous trouvé Sasha ? Sur Internet, sur un forum où se retrouvent des familles d’enfants transgenres. Ces parents sont souvent démunis, ne sachant pas à qui s’adresser pour se faire aider. C’était le cas de Karine, la maman de Sasha. Pourquoi les choses sont-elles si compliquées pour ces familles ? La dysphorie, terme scientifique pour la transidentité, n’est pas encore très connue, bien que je pense qu’elle touche plus de gens qu’on pourrait le croire. Les familles sont livrées à elles-mêmes avec des médecins de famille qui admettent être incompétents pour les aider et des institutions qui se montrent hostiles par ignorance. Comment s’est passé le tournage ? On peut dire qu’on s’est trouvés ! La confiance réciproque était indispensable pour tourner un documentaire Paul Bettany joue le rôle d’un enseignant homosexuel. Agat Films et Cie Amazon Studio ##JEV#37-252-https://tinyurl.com/y2z5pexo##JEV# Le spectateur suit le quotidien de Sasha, 7 ans au moment du tournage. filmé au plus près de Sasha et des siens. Le fait de réaliser un documentaire ne veut pas dire qu’on n’a pas de point de vue. Sasha et sa famille ont bien compris qu’ils n’étaient pas un sujet pour moi, mais que j’allais partager leur vie. Ils ont senti l’amour et l’empathie que toute l’équipe avait à leur égard. Sasha était-elle consciente du fait qu’elle allait connaître une certaine célébrité ? Absolument ! Elle a fait le film pour s’aider, mais aussi pour aider les autres. La différence rend combatif, parce qu’on n’a pas d’autre choix pour survivre. Pour Sasha, les ennemis Alan Ball sort oncle Frank du placard Préjugés Pas facile d’assumer son homosexualité dans l’Amérique rurale des années 1970. Uncle Frank, d’Alan Ball, partage la douleur d’un enseignant de retour dans sa famille après la mort de son père. Ce film tendre, deuxième long-métrage du créateur de Six Feet Under et True Blood, a remporté le prix du public au festival de Deauville, avant d’arriver mardi sur Amazon Prime Video. « J’ai pensé à mon père pour écrire ce scénario, confie le réalisateur à 20 Minutes. Ma mère était persuadée qu’il était gay et me l’a dit après son décès. Elle me l’a appris quand je lui ai dit que j’étais homosexuel. » viennent de l’extérieur et elle sait que chaque bataille gagnée sera suivie par une autre. Elle a un courage admirable. A qui est destiné votre film ? A tout le monde. C’est en rendant la transidentité visible qu’on peut changer les mentalités et elles commencent à évoluer. Même s’il reste du travail, les nouvelles générations considèrent le genre de façon plus fluide, en refusant les injonctions de la société. Sasha, qui est aujourd’hui une ravissante petite fille de 10 ans acceptée comme telle dans son école, en est un bel exemple. Propos recueillis par Caroline Vié L’oncle Frank, incarné par Paul Bettany, vit à New York avec son compagnon musulman (Peter Macdissi), mais ne l’a jamais présenté aux siens. Le cinéaste reconnaît avoir signé un film militant : « L’homophobie n’appartient pas au passé. » Parfois drôle, souvent cruel, le film brille néanmoins par son optimisme : « Je le dédie à celles et ceux qui ont envie de s’épanouir loin des diktats de la société. » Cette générosité fait qu’on se sent en famille avec Uncle Frank.C.V. Vidéo Le choix de Caro : pourquoi on adore Uncle Frank.L. Vu/Sipa 12 Mercredi 25 novembre 2020 « Breaking Bad », mais dans le Nord Série Rien ne prédestinait les héroïnes de Cheyenne et Lola, disponible depuis mardi en intégralité sur OCS, à se rencontrer. Récemment sortie de prison, Cheyenne (Veerle Baetens) fait des ménages. Lola (Charlotte Le Bon), ancienne miss locale, vient de s’installer dans le Nord près de son bien-aimé, un petit escroc. Quand Lola tue, au cours d’une violente altercation, l’épouse de son amant, elle fait comprendre à Cheyenne, témoin involontaire du meurtre, qu’elle n’aura aucun scrupule à lui faire porter le chapeau si elle ne l’aide pas. Le début d’un « Breaking Bad dans les Hautsde-France », résume la créatrice de la série, Virginie Brac. Comme Jesse Pinkman et Walter White, les héros de Breaking Bad, tout semble opposer nos deux héroïnes. Mais Cheyenne et Lola vont se retrouver prises dans un engrenage criminel. « Le modèle dramaturgique, c’est Breaking Bad, où chaque catastrophe porte le germe de la suivante », explique la scénariste. On pense aussi à une histoire d’amitié aux accents de Thelma et Louise, même si Virginie Brac préfère réserver à ses héroïnes une success story. Anne Demoulinnnru secondes Le streaming et les artistes, ça fait deux. Dans une lettre adressée à la ministre de la Culture, plus de 250 personnalités s’inquiètent des « dérives possibles » de la diffusion de spectacles en streaming, « qui pourrait conduire à la disparition progressive des théâtres ». Xavier Dolan va créer sa première série pour Canal+. Le cinéaste et comédien canadien Xavier Dolan va créer sa première série pour Canal+, La Nuit où Laurier Gaudreault s’est réveillé. Il s’agit d’un thriller psychologique familial. Neuf nominations aux Grammys pour Beyoncé. La reine de la pop Beyoncé est arrivée mardi en tête des nominations pour les Grammys, avec neuf nominations, y compris dans les prestigieuses catégories d’album et de chanson de l’année. |